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Mon moteur ratatouille

Vous roulez tranquillement sur une magnifique départementale et, brusquement, votre moteur se met à faire des ratés. Il ratatouille ! Breuaam, bleuarp, pout, greuarr, vroarrr, grouiiik, breuam... Panique à bord. Vous vous arrêtez sur le bord de la route, vous vous précipitez sous le capot et vous vous grattez l'occiput. Qu'est-ce qui a bien pu se passer pour que votre belle mécanique se dérègle ?

Panne

1. Essence impure

Vous avez de l’essence, au moins, dans votre réservoir ? Parce que ça ressemble étrangement au coup de la panne sèche votre brusque ratatouillage ! On vous a peut-être refilé une essence de mauvaise qualité, ou un fond de cuve bourré d’impuretés. Jetez un œil au filtre à essence. Le liquide qu’il contient est couleur rouille ou vous voyez flotter des substances en suspension ? Ne cherchez pas plus loin. Il va falloir vidanger au plus vite et nettoyer le tamis de la pompe à essence, changer de filtre et nettoyer soigneusement le carburateur.

2. Problème de carburation ?

Le filtre à essence est aussi propre qu’au premier jour ? Il n’empêche qu’une petite impureté a pu venir obstruer un gicleur dans le carburateur. Démontez-les tous et soufflez-les à l’air comprimé dans la première station service que vous croiserez. Profitez-en pour vérifier le filtre à l’entrée du carburateur (il peut être, en partie, obstrué et il faudra le souffler), le niveau de cuve (votre flotteur peut être percé ou poreux et, dans ce cas, il est rempli d’essence, le niveau étant donc trop important dans la cuve)... Si le ratatouillage se produit à l’accélération, mais pas du tout au ralenti, il se peut que la membrane de pompe de reprise soit poreuse (pas facile à voir). Enfin, autre cause possible : le vapor-lock. Il va alors falloir refroidir la pipe d’admission avec un linge imbibé d’eau froide. Si le phénomène disparaît, vous avez trouvé la source du problème qu’il faudra, cependant, résoudre de manière durable (c’est généralement la cale en amiante qui se trouve sous le carburateur ou entre la pipe d’échappement et la pipe d’admission qui ne remplit plus son rôle de protection thermique)...

3. Prise d’air

Les embases de nos carbus en zamak sont fragiles. Soumises à d’importants chocs thermiques, elles finissent par se déformer et il se crée alors une prise d’air à ce niveau. C’est une des pistes à creuser.

4. Bobine chaude

L’alimentation en essence est correcte ? On va s’intéresser au circuit d’allumage. En commençant par la bobine. Elle est brûlante ? L’étincelle envoyée aux bougies est alors trop faible. Il faudra remplacer la bobine.

5. Allumeur défectueux

Allumeur

Vérifier le fil qui relie la bobine à la tête d’allumeur. Il peut être détérioré ou mal isolé, ce qui provoque des pertes de puissance électrique. Déposer la tête d’allumeur : si vous découvrez de la poudre d’aluminium, c’est que vous avez cassé la fixation d’un ressort de masselotte et il est en train d’usiner le corps de l’allumeur ! Puis contrôler la tête d’allumeur qui peut être fendue, ou présenter un toucheau (charbon) usé ou des connecteurs oxydés. Vérifier également la connexion entre la borne “RUP” (rupteur) de la bobine et le rupteur de l’allumeur. Elle peut s’être légèrement desserrée au niveau de l’allumeur. Contrôler ensuite le rupteur (vis platinées) : écartement des grains de contact et aspect de ces grains. S’ils présentent des traces de brûlure, c’est généralement à cause d’un condensateur défectueux qu’il faudra remplacer. Vérifier ensuite le doigt d’allumage, il peut s’être fendu (si la partie en laiton était oxydée, vous auriez eu du mal à démarrer).

6. Bougie défectueuse

On poursuit très logiquement avec les bougies. On vérifie les fils (ils ne doivent pas être craquelés ou coupés) et leur connectique qui doit être suffisamment serrée. Vérifier ensuite les bougies elles-mêmes. Vous avez peut-être une porcelaine de bougie cassée (ça arrive plus souvent qu’on ne le pense), ou une bougie desserrée, ou encore encrassée par un excès de calamine. Celle-ci peut être provoquée par une mauvaise qualité de carburant, un mélange trop riche, un filtre à air encrassé ou encore par l’utilisation d’une bougie à l’indice thermique non approprié (trop froide). Vous pouvez également trouver des électrodes de bougies “grillées”, signe que vous utilisez une bougie trop chaude, ou qu’elle était mal serrée ou encore que votre mélange est trop pauvre ou que votre moteur surchauffe. Elle peut également signaler un mauvais calage de l’avance à l’allumage.

7. Distribution malade

Autre possibilité : une distribution décalée, suite à une dent qui vient de casser sur le pignon de distribution ou à cause d’une chaîne de distribution insuffisamment tendue. Vous aurez alors du mal à redémarrer si vous avez arrêté votre moteur.

8. Problème de ressort de soupape

Lorsque le phénomène se produit à très hauts régimes, il se peut également qu’un ou plusieurs ressorts de soupapes ne soient plus suffisamment “bandés” pour assurer leur rôle. Mais également que le jeu aux culbuteurs ne soit plus correct.

MON MOTEUR S’ARRÊTE BRUSQUEMENT

Pas le moindre signe précurseur et pourtant, c’est la panne. La grosse panne. Votre moteur cesse brusquement tout service. Il cale et refuse de repartir. Vous contrôlez tout naturellement :

– le niveau d’essence. Il est correct.

– le filtre à essence. Il n’est pas obstrué.

– le câble d’accélérateur. Il n’est pas cassé.

– l’essence arrive bien au carburateur, le pointeau du carburateur n’est pas coincé, le flotteur n’est pas percé ou coincé, les gicleurs et ajutages ne sont pas bouchés...

Le problème ne peut venir que de l’allumage.

– S’assurer que l’allumeur est toujours bien entraîné.

– Vérifier le serrage des connexions du condensateur. 

– Vérifier que le condensateur ne s’est pas mis en court-circuit : déposer la tête d’allumeur et, à l’aide d’une pointe de tournevis, écarter les vis platinées. S’il se produit une étincelle de couleur rouge orangée, remplacer le condensateur.

– Vérifier que le ressort du linguet mobile du rupteur n’est pas cassé.

– Toucher la bobine. Si elle est brûlante, elle est peut-être grillée. La remplacer.

– Vérifier que le câble de masse entre la batterie et le châssis n’est pas rompu. 

EXPLOSIONS DANS LE SILENCIEUX

Généralement à la décélération, vous entendez des explosions dans le silencieux d’échappement. Elles trahissent :

– un excès d’essence (mélange trop riche) ;

– une avance à l’allumage déréglée (trop de retard) ;

– une soupape d’échappement qui ne se referme pas totalement (jeu entre culbuteur et queue de soupape, soupape gommée dans son guide, mauvaise étanchéité entre siège et tête de soupape ou, au pire, soupape cassée mais dans ce cas, le bruit d’explosion est permanent).

 


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