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Mon moteur chauffe

Votre moteur manque un peu de puissance. Et ça ne s’arrange pas, à mesure que vous roulez. Vous prêtez un peu plus d'attention à votre mécanique et vous avez l’impression qu’elle “cogne”. Vous vous souvenez alors que ce sont deux symptômes qui annoncent une possible surchauffe du moteur ! Si votre auto en est équipée, vous regardez l’indicateur de température d’eau et vous constatez que son aiguille a largement dépassé les 110 °C ! Si vous n’en avez pas, vous jetez un œil au voyant qui s’est allumé rouge brique (on appelle ça un voyant de trop tard, je vous laisse deviner pourquoi) ! Votre auto n’est équipée ni d’un thermomètre, ni d’un voyant ? Risquez un œil dans le rétroviseur pour surveiller la fumée qui sort de l’échappement. Mais, dans tous les cas, garez-vous au plus vite sur le bas-côté.

Panne

1. Fuite au radiateur de chauffage

L’odeur caractéristique du liquide de refroidissement chaud qui a envahi votre habitacle, ce n’est peut-être que la conséquence d’une banale petite fuite au niveau de votre robinet de chauffage. A condition que le radiateur de chauffage se trouve dans l’habitacle.

2. Fuite externe

Ce n’est pas ça ? Soulevez le capot. Si vous découvrez des traces blanchâtres ou de l’humidité beurrant le dessous du capot et les joues d’ailes, pas de doute, il y a une fuite. Elle peut provenir d’une durit inférieure ou supérieure percée, d’une durit de chauffage percée, ou de colliers de serrage de ces mêmes durits qui se sont cassés ou desserrés. Ça peut également être la conséquence d’une fuite au radiateur (boîtes à eau supérieure ou inférieure ou faisceau), ou encore de la pompe à eau. Ou, enfin, d’une fuite au niveau du radiateur de chauffage si celui-ci est dans le compartiment moteur.

3. Calorstat bloqué

Pas de fuite visible ? Passez précautionneusement la main sur le bol du radiateur d’eau. Si vous pouvez poser la paume sans hurler de douleur, c’est que le calorstat s’est bloqué en position fermée. L’eau ne circule donc plus. Il faudra déposer la durit dans laquelle se trouve le calorstat et supprimer ce dernier pour rétablir la circulation et repartir (attention, c’est chaud). 

4. Faisceau du radiateur obstrué

Radiateur

Le bol est bouillant ? Utilisez une lampe que vous passerez derrière le faisceau du radiateur (entre le radiateur et le moteur) et, de l’extérieur, contrôlez que vous voyez bien la lumière. Si ce n’est pas le cas, c’est que votre faisceau est obstrué par des feuilles, de la poussière accumulée, voire des cadavres d’insectes. Nettoyez-le au plus vite en soufflant de l’air comprimé de l’intérieur vers l’extérieur. Le radiateur peut également être entartré, tout comme le bloc, mais vous auriez rencontré des problèmes de chauffe dès le départ.

5. Courroie détendue

Courroie

Tout va bien ? Contrôlez la courroie d’entraînement de la pompe à eau et/ou du ventilateur. Elle peut être cassée ou beaucoup trop détendue (elle patine et n’entraîne plus suffisamment la pompe à eau).

6. Pale de ventilateur cassée

Contrôlez les pales du ventilateur. L’une d’elles peut être cassée (cela dit, ça fait un tel boucan que vous vous en seriez aperçu depuis longtemps).

7. Le ventilateur ne tourne plus

Sur beaucoup d’anciennes, le ventilateur est entraîné directement par la pompe à eau, ou en bout d’un axe entraîné par une courroie. Les deux pannes possibles sont mentionnées aux chapitres 5 et 6. 

Sur les modèles équipés d’un ventilateur débrayable mécanique, il se peut que le mécanisme d’embrayage ne fonctionne plus. Sur certaines autos (403 ou 404 par exemple), il suffit alors, en utilisant les vis de réglage, de mettre le ventilateur en marche forcée. 

Enfin, pour les ventilateurs électriques, la panne peut provenir d’un fusible (à tester et à remplacer), du moteur ou du thermocontact. Débranchez d’abord les deux fils du thermocontact et branchez-les ensemble. Si le ventilo tourne, shuntez le thermocontact en branchant ensemble les deux fils qui le reliaient au ventilateur et isolez-les bien. Par contre, si le ventilateur ne se met pas en marche, c’est son moteur qui a rendu l’âme. 

8. Et le niveau ?

Maintenant que le moteur a refroidi, et comme vous n’avez rien trouvé, il se peut que le niveau soit trop faible dans le radiateur. Prenez un gros chiffon, tournez tout doucement d’un huitième de tour le bouchon de remplissage et laissez partir progressivement la surpression. Si vous l’ouvriez d’un seul coup, vous risqueriez de recevoir de la vapeur en plein visage ! 

9. Pompe à eau

Toujours rien trouvé ? Alors, il se peut que ce soit la turbine de la pompe à eau qui n’entraîne plus. Ça ne se voit pas à l’œil nu, et à continuer vous risquez de claquer le joint de culasse.

10. Joint de culasse

Vous fumez blanc à l’échappement ? De l’eau a pu s’immiscer dans le cylindre. Vous fumez bleu ? De l’huile a pénétré dans le cylindre. Vous êtes manifestement bon pour un joint de culasse. Rien de tout ça ? Vous n’êtes pas encore sauvé ! Tirez la jauge à huile. Si l’huile coule très facilement, il y a une forte probabilité que de l’eau se soit mélangée à l’huile. Ouvrez alors le bouchon de remplissage d’huile. Si vous y voyez des traces d’humidité le diagnostic se confirme... Direction le Garage Gaudin, de toute urgence. 

11. Avance à l’allumage

Elle peut s’être déréglée. Un manque d’avance peut causer une surchauffe. Mais vous vous en seriez aperçu avant que le moteur ne se mettre vraiment à chauffer, car il se traduit par une perte de puissance moteur et par des pétarades dans l’échappement lors des décélérations.

12. Mauvais graissage

L’huile doit pouvoir circuler dans le bloc moteur pour graisser toutes les pièces qui sont en mouvement et véhiculer les calories nées de leurs frottements. Un défaut de graissage entraîne donc inévitablement une surchauffe. Vérifier le niveau d’huile avec la jauge. S’il est correct, et si votre véhicule en est équipé, contrôlez la pression d’huile et le radiateur d’huile (fuite ou faisceau colmaté).

13. Mélange trop riche ou trop pauvre

Une carburation mal réglée peut également provoquer une surchauffe anormale.

 

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