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ROUTE - Etape 1 - Tunis / Kairouan
Je vous l'avais dit, ça démarre fort ! D'abord un petit flash-back sur la journée d'hier. Tout le monde craignait les grèves pour l'embarquement. Mais la CTN, ce n'est pas la SCNM. Elle part à l'heure, le personnel à bord est agréable, elle arrive avec une heure d'avance sur l'horaire, le bateau est propre, les cabines nickel. Et elle ne fait pas grève. Juste pour rigoler (jaune) sachez que ceux qui ont décidé de prendre le bateau samedi pour Tunis, via la SNCM, resteront à quai. Ils font grève ! Etonnez-vous, après ça, que l'on préfère prendre une autre compagnie que de voyager à bord de leurs bateaux hors d'âge où l'on est accueilli par une soupe à la grimace, où l'on a l'impression de déranger tout le temps... Mais bon, le propos n'est pas là, mais ça énerve tellement ce besoin de tout foutre en l'air pour d'obscures raisons qui tiennent plus du corporatisme que d'une véritable réflexion !


Non, je voulais vous entretenir de ce bon peuple Marseillais. Nous en avons dans le groupe. Un surtout. Adorable en diable, gentil tout plein, prêt à rendre service à la première occasion. Au petit matin, il a donc rameuté une douzaine d'équipages autour de lui, leur assurant connaître parfaitement la route qui mène au port. Sauf que Jean-Claude Gaudin lui a joué un mauvais tour : il a changé, dans la nuit, les rues, juste histoire de l'embrouiller. « C'est un coup monté ! » insiste-t-il. Mais ceux qui l'ont suivi ont un autre avis. Ils pensent que c'est, en fait, le bateau de la CTN qui n'était pas sur le bon quai. Il n'était pas sur le 35 où le groupe l'attendait, mais sur le 32. Pas loin, juste en face. « L'aurait fallu traverser à la nage en poussant les voitures devant nous. On était prêts à le faire pour qu'Alain ne se sente pas trop coupable de nous avoir mené dans la galère ! » assuraient les Vernanchet et les Bourgeois. Ils ont, paraît-il, longuement discuté de la chose, avant de se rallier à une idée un peu plus sérieuse : reprendre leur voiture et suivre un plan. Un vrai... Et ils ont rejoint le groupe, sous les quolibets, bien sûr, et bien après tout le monde, mais ils sont là ! Et ça alimente la chronique...
Cela dit, je pense qu'ils se sont donnés le mot pour que je sois obligé de passer des heures à pianoter sur mon ordi. Car il s'en est passé des choses pour une étape à priori sans souci. Je me suis ainsi laissé dire que la Fiat 500 e Gérard a failli perdre une deuxième porte. Si si, je vous assure que c'est vrai. Cette auto, c'est un vrai chat noir. Elle était arrêtée dans sa file, attendant je ne sais trop quoi, lorsque la file d'à côté s'est mise en branle. Or, le Gérard n'a pas tenu compte d'une règle d'or : ne jamais laisser une porte ouverte lorsqu'on n'est pas dans sa voiture. Surtout quand on la scoumoune chevillée au corps. Je vous la fais brève : comme dans un film au ralenti. Vous imaginez la portière grande ouverte, une auto qui avance centimètre par centimètre, son conducteur manifestement la tête ailleurs. Une tête se tourne, puis une autre. Qui voient la scène, se mettent à crier. Gérard, à son tour, voit le drame arriver. Il trottine comme un dératé vers son auto, hurle, tambourine à la porte du conducteur distrait qui pile à trois millimètres de la portière. Oups ! On l'a échappé belle, mais elle promet de nous en faire d'autres la bougresse. Un vrai chat noir, je vous dis.


Et des chats noirs, je crains que nous en ayons d'autres. Pourtant, je me lamentais en débarquant ce matin à l'aéroport de Carthage, avec une bonne heure de retard, la faute à un... mouvement de grève des Sapeurs Pompiers d'Orly (quand le commandant de bord nous a annoncé la nouvelle, nous nous sommes tous regardés dans l'avion, et nous avons éclaté de rire. Les nerfs, sans doute). Pascal et Didier avaient eu le temps de nous rejoindre, malgré un programme chargé pour eux (ils ramenaient le camion chargé d'Iltis de Monastir à Tunis). Mais ce que nous n'avions pas prévu (ce doit être l'habitude de travailler avec des Français) c'est que le bateau de la CTN arriverait à l'heure (et même un peu en avance, disons-le tout net). Du coup, lorsque nous avons rejoint l'équipe d'assistance au port, tout le monde était déjà parti. Je me disais, pas de photos, pas d'histoire. Une journée blanche... J'avais tort.
Commençons dans le désordre. D'abord les Vernanchet... Ils avaient des problèmes de démarrage avec leur Saab un condo et des vis platinées en sale état. Déjà à Marseille. Au petit matin, Camille (c'était avant qu'il ne se bloque le dos, mais c'est normal, il joue au jeune homme dans une Océane, décapotée... Faut pas décapoter, on attrape un coup de froid mon Camille) avait changé l'allumeur et fait un réglage d'avance à la grosse. « Je t'arrangerai ça plus tard ! » Mais vu son état, c'est l'assistance qui s'en chargera demain matin.
Poursuivons avec ZE panne de la journée. Pas drôle du tout celle-là. Un moteur dans le sac. Celui de la Cox cabriolet de Benoît, notre toubib. Qui a regardé dans sa trousse à médocs pour y trouver une soupape et remplacer celle qui s'est mise de traviolle. Sans succès. L'auto a fini sur le plateau. Fin du rallye pour elle. Benoît est désespéré, on le comprend. Maguelone et Sacha, ses enfants, un peu moins. Ils vont pouvoir continuer de faire la causette toute la journée avec Sam et Léa dans le Primastar... Il faut toujours voir le bon côté des choses...
Je continue avec les malheurs de notre unique motard, Jérôme. Un joint de culasse ! Ça fait désordre, mais il a de la ressource et il est déjà en ville en train de s'en faire refaire un au modèle. Demain, il repart par la route. Comme les Roy qui, eux, ont eu leur panne. Tiens, c'est encore une Fiat 500. Un problème de pompe à essence. Essence, essence ? Ben oui, on en a ici. Pas chère. Moitié prix, et elle coule à flots.
Allez, une dernière pour la route. Juste pour vous faire enrager. Le coucher de soleil était sublime ce soir... Et figurez-vous qu'on est content de se retrouver dans un pays où on ne fait pas la tronche toute la sainte journée. Ça nous change. En bien... A demain les p'tits loups, à ce rythme, je vais encore me coucher à pas d'heure... Dur, dur la vie de reporter sur les rallyes Gazoline...



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