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RALLYE ILTIS - Etape 3 : Ksar Ghilane / Douz
Après une longue nuit reposante, mais pluvieuse (encore et toujours), départ à 9h30 pour Douz. Les premières difficultés sont censées débuter à 600 mètres du camp, mais les explications de la veille ont transformé le groupe en une véritable bête à avancer. Le rythme est tellement soutenu que l'on avale les kilomètres sans même sans apercevoir, bien aidés, il est vrai, par un sable très porteur. La pluie aura eu, au moins, cet effet bénéfique. Même le cordon de dunettes dans lequel il faut, d'habitude, marquer un long temps d'arrêt et jouer de la poussette, est avalé sans coup férir.





Du coup, on arrive à midi au café du Parc et Daniel commande d'entrée 30 bricks à l'œuf. Le chef est tellement content qu'il propose de se rendre au camp Méhari en passant par les dunes. Changement d'itinéraire donc. Plus besoin du road-book, on suit le guide. Deux crevaisons successives (Sylvie et Eric puis Michel et Didier) retardent à peine une progression menée tambour battant. Les petits problèmes de batterie se succèdent également, mais on va tellement vite qu'à ce rythme, on va arriver bien trop tôt.





Le chef s'arrête donc et propose d'en rajouter une couche. Mais comme nous sommes en démocratie, il nous demande notre avis. « On bifurque maintenant vers l'hôtel, ou on continue ? » interroge-t-il. « On continue ! » répondons-nous en chœur. A la CB, Daniel se marre. « Ah, ils en veulent ! Ils vont en avoir ! » Il ne croit pas si bien dire, mais comme charité bien ordonnée commence par soi-même, il se plante magistralement. Enfoncé jusqu'à la garde dans le sable. Pire que du fech-fech. Une sorte de succion féroce qui vous attire vers les grandes profondeurs, seulement stoppée par le fond plat des châssis. Michel arrive à la rescousse, mais il se tanque à son tour. L'équipage Hervé/Yvon fait de même ! C'est un véritable champ de patates plantées dans le désert. Il y en a partout !





Devant ce spectacle désolant, Pascal lève les yeux au ciel, met en route son gyrophare et arrive, tel Spiderman, à la rescousse, lançant son treuil par-dessus la zone d'absorption. Il tire le chef, extrait les Iltis ensablé et tout le monde repart, mais par une autre piste. Plus facile, dixit le chef. Qui trouve encore le moyen de se vautrer dans le sable. Encore plus profond que tout à l'heure. Les Iltis font de même et Jean-Claude Feuvrier en profite pour faire du ski nautique sur une plaque de désensablage, et tracté par le Land de Pascal qui treuille, treuille. « Marre de treuiller ! » bougonne-t-il.
Le ciel s'alourdit de sombres nuages. Ça ne sent pas bon, d'autant que des éclairs zèbrent le paysage au loin et que le vent se lève. « Il faut dégager au plus vite ! » s'inquiète le chef. Qui décide de faire demi-tour, de zapper le camp Méhari et de filer direct à l'hôtel. Son “raccourci” nous a permis de jardiner une heure de plus pour un kilomètre de sable ! Comme quoi les distances ne veulent rien dire ici ! Nous profitons donc tous des deux piscines (la chaude et la... froide), en attendant les trois jours à venir qui s'annoncent féroces. Irons-nous jusqu'au lac ? Daniel se pose la question. Réponse vendredi, internet ne passant pas encore là où nous allons.



Au passage, petit message aux Lheurette : le Baja ne s'est pas planté une seule fois. Mais nous restons prudent, car demain personne ne sera à l'abri d'un tanquage, pas même la petite grenouille...

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