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Etape 13 - IOANNINA / IGOUMENITSA
Nous voici à bord du bateau de retour. Direction Ancône et l'Italie. Journée calme, avec juste un incident notable : la butée d'embrayage de la Caravelle des Balavoine a rendu l'âme à quelques kilomètres du port. Notre montage n'a pas tenu, comme nous le redoutions. Mais l'essentiel est sauf, il a rallié Igoumenitsa. Tous les équipages ont profité de cette journée pour s'offrir une dernière virée sur les plages grecques, goûter à la cuisine locale et découvrir de nouveaux paysages entre Parga et Igoumenitsa, avec la mer en toile de fond et de multiples criques qui lui donnent un air Corse.
Le briefing d'hier a en fait eu lieu ce matin, le repas ayant traîné en longueur. Ce dernier véritable briefing a surtout été l'occasion de faire le point sur un rallye qui se termine officiellement ce soir, même si, demain, nous réservons un beau cadeau à tous, la visite du circuit d'Imola, avec un tour de piste, si tout va bien. Ca nous a surtout permis de récompenser les coéquipiers ou coéquipières qui se font bien souvent copieusement engueuler par des pilotes qui n'écoutent pas toujours les directives et accusent leur navigateur de tous les maux de la terre. Et d'entendre les critiques qui permettent d'avancer. Notre modestie dusse-t-elle en souffrir, elles ont été minimes, le principe même de convivialité qui préside à ces rallyes organisés par l'équipe de Savane Aventure et le magazine Gazoline étant toujours de mise. On peut même dire que l'ambiance se bonifie de rallye en rallye, et que de véritables amitiés naissent durant cette quinzaine. Marie et Hélène, les filles de la 4CV, ont ainsi tissé des liens forts avec notre 7e Compagnie, Bobo et Bribri, partageant leurs aventures et leurs déjeuners improvisés au bord de la route. Elles ont d'ailleurs composé un poème mythologique plein d'humour et de tendresse pour leurs chevaliers servants qui se sont conduits comme de véritables gentlemen.
Belle émotion également entre le père et la fille, Gilbert et Barbara Lalande qui avaient la larme à l'œil, tout comme notre Philippe national, tout ému de l'hommage qui a été rendu à toute l'équipe des mécanos qui ont permis que toutes les autos rallient le port. Grand moment, lorsqu'André Lamberty nous a raconté son propre rallye. Seul dans sa 2CV, ne connaissant rien à la mécanique et participant pour la première fois à un rallye, il était inquiet. Il s'est d'abord fait tout petit, avant d'oser aller voir l'assistance pour un problème d'allumage. Réglé par Camille en deux coups de cuiller à pot. Avant de chercher un collègue avec qui partager la route. Tout de suite, les Driffaut se sont proposés. « Suis-nous » suggèrent-ils. Ils oublient de préciser qu'ils ont une Renault 5 Turbo 2, André n'a qu'une Deuche. « Ca va pas le faire, finalement » disent-ils désolés. Il fera les premières étapes tout seul, avant de finalement accrocher plusieurs groupes, au fil des jours. Passant de l'un à l'autre avec un égal bonheur, et finissant par se faire des amis partout. Il doit être parmi ceux qui se sont le plus faits d'amis. Une belle histoire comme on les aime. Le mélange, la mixité, la rencontre, autant de maîtres-mots qui nous guident et nous rendent heureux.
Le Greeka a-t-il été un bon cru ? Non, un excellent cru. Qui n'est pas encore terminé. Beaucoup devaient nous quitter dès Ancône. La perspective d'Imola et la difficulté de se séparer aussi vite a poussé la plupart à rester avec nous. Ils ne seront qu'une poignée à nous abandonner. Nous allons donc faire la remontée par Parme et Aix-les-Bains quasiment au complet... Magnifique.

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