Petite étape. 204 km au programme, avec pas mal de montées et descentes, en virages bien sûr, juste pour corser un peu le parcours. Sur des routes plutôt en bon état même si, par endroits, le revêtement a disparu. Nous traversons le nord du Péloponnèse pour rallier Olympie en passant par Tripoli (rien à voir avec la Libye), puis par Mégalopoli à peine plus grand qu'un village malgré son nom et Karitena, un charmant petit village byzantin, dominé par un fort qui permettait d'observer toutes les vallées environnantes. Un parcours roulant, sans difficultés majeures, si ce n'est de longues et interminables montées qui permettent de constater que le SP95 vendu ici est un peu moins riche en additifs antidétonants que chez nous, car du cliquetis apparaît à certains régimes. L'occasion de tester le LRP, une version légèrement boostée à 97 d'octane qui règle en grande partie le problème. Ce n'est pas du plombé à proprement parler mais un SP additivé dont nous ferons une consommation modérée, juste un demi-plein pour ce passage montagneux. Quant au 100, vendu aux pompes, il est surtout destiné aux kakous qui passent leur temps à tuner et gonfler leurs autos pour qu'elles fassent le plus de bruit possible.


L'étape étant courte, beaucoup ont décidé de commencer la journée en visitant Nauplie, l'un des sites archéologiques les plus importants du pays, dominé par une forteresse moyen-âgeuse. D'autres ont préféré rallier au plus vite Olympie pour avoir le temps de visiter à la fois le musée et le stade dont il ne reste que quelques traces, suffisantes cependant pour imaginer ce qu'avaient pu être les Jeux olympiques de l'antiquité. D'autres, enfin, sont restés pour achever la réparation de l'embrayage de la Caravelle. Michel et Pascal se sont mis au travail dès leur lever, prenant à peine le temps de déjeuner, à la fraîche et sous quelques gouttes de pluie qui, contrairement à leurs homologues françaises, sont juste de passage. Trois petites giclées et au revoir. Le soleil est revenu aussi vite qu'il s'était éclipsé, dardant ses chauds rayons sur nos deux lascars et lorsque vers 10h30 la réparation s'est achevée, ils étaient trempés de sueur ! Mais l'auto est repartie, comme la Mercos la veille ! La litanie des miracles se poursuit.

Par précaution, nous l'avons tout de même suivie une grande partie de la journée car le montage réalisé reste une solution de fortune, car le roulement n'étant pas guidé il n'est pas parfaitement centré, il n'est pas certain qu'il dure longtemps. Mais la Caravelle a rallié Olympie, sans grosse alerte, même si le roulement chantonne un peu. On en saura plus demain.