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Etape 03 - PARME / ANCONE
Entre Parme et Ancône, il n'y a guère que 300 km. Une péripétie me direz-vous. Pas faux, d'autant qu'on pouvait se passer de l'autoroute pour emprunter la célèbre via Emilia qui traverse Modène, Bologne, Imola, Forli, autant de lieux mythiques pour ceux qui aiment l'automobile. Ferrari, Lamborghini ou Ducati l'ont marqué de leur empreinte, tout autant que les centaines de petits préparateurs ou constructeurs qui, derrière leur maison, avaient leur petite officine comme on dit ici. Mais pour cela, il fallait encore avoir une voiture en forme. Or, ce matin, dès potron-minet, la mine défaite de Poussin ne laissait rien augurer de bon. Elle chauffe sa Corvette soigneusement préparée par José, un spécialiste. Enfin, il paraît que c'est un grand dans le milieu, qui fait référence. A voir comment il a bricolé la bride d'échappement côté droit, le doute est permis. D'autant que l'auto chauffe, et bien ! Nous avons donc décidé de virer le calorstat (tiens, il y a longtemps que la pipe d'eau n'a pas été démontée), et de remplacer le liquide de refroidissement (propre, c'est déjà ça, ça change du liquide marron trouvé dans le circuit de la Lancia Fulvia) par de l'eau additivée d'un retardateur d'ébullition dont Dynolite nous a filé deux cartons, au cas où certains auraient des problèmes de chauffe. Nous l'avions déjà testé dans des conditions extrêmes avec succès, alors... Résultat ? Ce soir, Marmotte et Poussin ont retrouvé le sourire. Ne chauffe plus la Corvette. Bon, elle fume toujours bleue et devra se faire revoir la segmentation au retour (mais dans un vrai garage cette fois), mais elle roule. Sans autoradio (le pro a oublié de connecter l'antenne, c'est ballot), et avec une jauge à huile qui, lorsqu'on la tire, amène avec elle le puits ! Ce qu'il y a de formidable, c'est que la douce plaisanterie a coûté un billet de 2.900 euros à nos deux tourtereaux et que, pour un peu, ça les écoeurerait de la voiture ancienne. Bon, pour les rassurer, on fera un check-up tous les matins et soirs. Avec nos bénévoles, ça devrait bien se passer.
C'est le seul mini incident de la journée à signaler. Tout le monde est arrivé à bon port, y compris les nouveaux que nous attendions : les Carles-Vernet et leur Karmann-Ghia, les Neyras et leur spider Giulia, les Vidrequin (ouais, sauf que Michel a remplacé, à la dernière minute, sa Saab 96 par une Béhème...), les Feuvrier et leur Mercedes, notre vedette internationale, Laurent Krier dit le Belge qui a encore trouvé le moyen de se faire remarquer en rajoutant un béquet à sa 203 déjà sacrément accessoirisée (lui ce n'est pas le poids qu'il traque, mais l'embonpoint), les Hasse venus avec une Peugeot 403 cabriolet pour faire la nique à Daniel, les Gétain qui ont préféré une Matra Bagheera à leur habituelle Simca (hum, sont maudites les Simca, on limite les risques, c'est toujours un moteur Simca mais bon, y'a du Matra dessous), les Privat et leur Volvo P1800ES, les Leclère avec une Mercedes 280 SC (ouais, je sais, bougonne-t-il derrière son éternelle pipe qui lui donne des faux airs de Maigret, mais un Maigret qui aurait découvert l'humour caustique et pince sans rire, je fais des infidélités à ma 402, mais je viens de faire 1200 bornes avec elle, elle va bien, et elle vous remercie de l'intérêt que vous sembler lui porter encore), les Marqué arrivés avec une Stag (mais où est la MG ?) et on attend les de Gail qui, comme d'habitude, baguenaudent, visitent, prennent leur temps. Et bien sûr, le local de l'étape, Angelo avec son compère Uwe qui sont là en voisins puisqu'ils habitent à quelques kilomètres à peine d'Ancône. Voilà, le groupe est au complet. L'aventure peut démarrer. Pour de bon cette fois.

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