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Etape 02 - AIX-LES-BAINS / PARME
Zéro panne, zéro problème, zéro manquant à l'appel. Après les émotions d'hier au soir, c'est tranquillité absolue. Pour un peu, on s'ennuierait.. Heureusement, nous avons nos petites histoires bien croustillantes. Belges, bien sûr. Je vous avais laissé avec une Lancia dans le sac, joint de culasse pété comme on dit au Garage Gaudin. L'auto va rentrer sur la région parisienne, transportée par Pat'Trans dans la semaine qui vient. Et l'équipage va poursuivre le rallye au volant d'une moderne. Première bonne nouvelle de la matinée. Vous aviez également cru lire (à juste titre) que notre ami André Paeme avait des soucis avec les six cylindres de sa Porsche Carrera 3.2 de 1983. Il en avait perdu un en route, et du côté de Mulhouse, il avait décidé de rentrer chez lui, en Belgique, pour y ramener une autre de ses autos. Encore une Allemande, une Serremesfesses. Mais dans un éclair de lucidité, il a pris chambre d'hôtel sur place, remettant au lendemain une décision lourde de conséquences. La nuit a été pleine de cauchemards, Il a tourné, viré dans son lit, trempant ses draps de la sueur du banquier angoissé à l'idée d'allumer son ordinateur pour voir une fois de plus la bourse s'effondrer. Mais au petit matin, alors que tout tremblant de fièvre, il mouillait ses lèvres dans un bol de café trop brûlant et insipide, il a décidé de soulever le capot et de jeter un œil sur la bête. C'est qu'il s'est souvenu avoir mis la voiture au garage, chez Porsche (des professionnels serait-on tenté de dire, quoique...), suite à quelques ratatouillis peu orthodoxes. Après moultes recherches (ce sont des professionnels chez Porsche), on lui avait diagnostiqué le mauvais serrage d'un collier d'échappement (!), le tout pour une poignée de centaines d'euros... Normal, on est chez Porsche et on a l'obligation de résultats... sonnants et trébuchants. Mon André a donc soulevé le capot, découvert avec soulagement qu'il avait toujours un moteur, même s'il lui manquait un cylindre et il s'est dit qu'il devait avoir un problème électrique sur un des injecteurs. Mais avant, comme on le lui a appris (il n'est pourtant pas mécano), il a voulu voir la tête des bougies. Le voilà qui démonte la première, la deuxième... Couleur normale. Et il s'en va pour enlever le fil de la troisième bougie lorsque celui-ci se détache tout seul. Bon dieu de bon d'la qu'il s'est écrié (il a été bien élevé André, il ne juronne pas, il blasphème !), voilà ma panne... Bien vu. Le moteur a retrouvé ses six cylindres et toute sa voix. Moralité : chez Porsche, il n'y a pas que des professionnels... C'est un peu comme pour tout, les vrais pros se perdent. Normal, on les sacrifie sur l'autel de la rentabilité à court terme des fonds de pension...
Après cet épisode tragi-comique, faisons le point sur les arrivés, histoire de rassurer leurs familles qui espéraient peut-être un héritage qui arrivera plus tard. Sont donc là les Leroy et leur Corvette (18 litres aux cent, le budget va exploser !), les Gaubert et leur habituelle Mercedes avec un faisceau d'allumage tout neuf (sans ça, on les recalait), les Balavoine (c'est même Thérèse qui conduisait sur les derniers mètres), Yves Paradis et Claude avec une Audi Quattro qu'envoie le pâté, Etienne Clech et Marie-Noëlle avec leur capot tout neuf de 305 (merci au généreux donateur qui a eu pitié de son capot en bouillie suite à sa rencontre inopinée avec un 4x4 ukrainien au Monténégro), les Caruelle qui ne les lâchent pas d'une semelle avec leur 4L, les Morgat (rien à dire sur leur DS, toujours au top), Laurent Mouchère et sa R10 qui fait route avec Marc Potey et sa R8, les Latruffe avec la bande de Panhardistes (les Wimmers, Sirier et Besnard-Forait), Poussin et Marmotte avec leur Corvette (elle doit tourner au diesel, vu la fumée noire au démarrage, mais on craint plutôt pour une segmentation en phase de décrépitude, le genre à refuser de rester étanche...), la Clenet de Philippe Clenet (c'est son frère qui construisait cette auto aux Etats-Unis dans les années 80) qui accueille à son bord Arlette, les Aixois Guy et Monique avec leur 203 C, les Rio qui ont dû troquer leur Jaguar Kougar contre une BMW M1 (problème moteur de dernière minute), les Studler qui, pour une fois, ont troqué leur Traction pour une TR3B, les Dubiez et leur T-Bird, les Lorenzini et leur 2CV, les Kaus en 304 Cab, les Renaudin et leur 4CV (premiers arrivés à Parme), les Driffaut et leur R5 Turbo (on les a croisés plusieurs fois à contre-sens, ils ont dû se tromper d'itinéraire pas facile, il est vrai), les Bignon et leur Jaguar Mk2 dans laquelle ils ont une confiance toute relative (mais elle a déjà fait deux étapes de plus que la dernière fois !), les Monteil avec une Spitfire qui ne pisse plus l'huile de boîte (il paraît cependant qu'il va falloir resserrer un roulement de roue), Eric, Fred et leur Baja toujours au top, Gilbert Lalande qui laisse volontiers le volant de sa 2CV à Barbara, les Fessy toujours en Stag, André Paeme et sa désormais Porsche six cylindres, les Gallet et les Olicier avec leurs 4L, Aimé Bonal et Claude Briois qui roulent 19 heures par jour pour parvenir à rallier chaque étape avec leur Jeep, les Bourgeois avec leur Cox avec plein de petits cœurs dessus, les Burlaud avec leur TR6 dont le train AR ressoudé a tenu depuis la Tunisie 2006, les Bour (bon, ils se perdent souvent, se trompent tout le temps, mais c'est juste pour arriver à la bourre tous les soirs, je sais je l'ai déjà faite, mais ils le font exprès !), André Lamberty et sa Deuxhe, Philippe Marraud qui dépense 20 litres d'essence pour monter ou descendre la capote électrique de sa Chrysler New Yorker 1953, les Meneghesso et leur Alpine (Anne-Marie avait oublié ses lunettes sur la table de nuit ce matin, heureusement nous veillons mais elle va avoir droit à une mise en boîte en règle ce soir, vu ce que nous avons trouvé dans l'étui !), Alain Sevrin et Christine avec leur Mercedes 500 SL préparation AMG (promis juré, je ne dirais plus du mal de ce que je ne connais pas, quoique ;..), et bien sûr nos deux couples de héros d'hier, les Hurstel-Anhalt qui ont donc troqué leur Lancia Fulvia Zagato pour une plus moderne et franchouillarde Peugeot 607, et Astérix et Obélix qui sont passé à la casse, ont trouvé un cardan, mais ne l'ont finalement pas changé. Le leur ne fait plus de bruit. Il a dû avoir peur que Marceau ne lui fasse un sort. Il veut connaître la Grèce, lui !
Au fait, vous ai-je dit que, depuis que nous avons franchi le Fréjus, il fait un temps magnifique. Ma que bella Italia ! Cio amicci...

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