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Etape 14 - Parme / Aix-les-Bains
Cette fois, c'est bien fini. Petit à petit, les équipages arrivent à Aix-les-Bains, terme de cette première édition. La plupart ont choisi d'emprunter l'autoroute et le tunnel de Fréjus pour ne pas trop traîner en route et arriver assez tôt afin de se reposer avant notre dernière soirée commune. Mais certains ont eu la bonne idée de quitter l'autoroute à Suza pour grimper le col du Mont-Cenis ouvert depuis une petite semaine et sinuer entre les névés et les... marmotes qui sortent de leur hibernation pour profiter des premiers rayons du soleil. Un soleil que nous avons retrouvé juste avant d'arriver à la frontière, après avoir essuyé quelques belles averses printanières. Les paysages étaient magnifiques et nous font imaginer un futur rallye alpin à la découverte de routes qui sont quasiment désertes depuis l'ouverture du tunnel du Fréjus. Chaque virage est un enchantement et la vue sur le lac du Mont-Cenis, bordé par des sommets enneigés, est une pure merveille. Une manière agréable de terminer en beauté un parcours qui a été, à n'en pas douter, épique à voir dans quel état arrivent certaines voitures.
La Traction des Chaplais a été rapatriée à Aix-les-Bains par notre équipe d'assistance et elle devrait repartir demain ou après-demain vers la Normandie. La P60 est encore à Parme, mais on nous a promis qu'elle serait ici demain matin entre 7h et 8h. La 402 de Gérard Leclère est en cours de rapatriement (elle est toujours dans le garage de Split) et la 403 de Daniel est sur le plateau, mais nous lui avons trouvé un pont complet à La Tour du Pin, chez Auto Rétro du Dauphiné. Nous passerons demain matin le récupérer.
D'autres blessées portent les stigmates de ce rallye au long cours. Et notamment la Giulietta de Didier Goyard (pare-brise et capot) et la 305 d'Etienne Clech (capot et face AV). Le plus drôle, c'est que ces deux-là sont du même petit village.L'an passé, ils avaient participé au rallye au Maroc et avaient eu les honneurs de la presse locale qui avait mis en avant la dureté de ce genre de rallye et avaient relaté leurs exploits avec emphase, les comparant à des aventuriers façon Dakar. Ils étaient revenus sans avoir connu le moindre souci. Cette année, le côté rallye touristique a manifestement moins intéressé la presse locale. Mais quand on va voir l'état de leurs autos, ça va jaser. « Ouais, mais on va se planquer, prendre les petites routes bretonnes de nuit et dès qu'on arrive, on bâche les autos ! » Mais Etienne est heureux. Il a été ému par la solidarité qui l'a immédiatement entouré et la diligence avec laquelle sa voiture a été réparée. Il se sent, comme il dit, « doublement privilégié. D'abord par la beauté des paysages et ensuite par tout ce qui a été mis en œuvre pour que je puisse repartir au volant de mon auto. Moi, je voyais déjà le rallye terminé pour nous. Trois heures plus tard, l'auto tournait ! » Nous, on lui a suggéré de dire qu'il n'avait pas rencontré un 4x4 ukrainien mais un... ours ! Ca fera encore plus aventurier !
A l'heure du premier bilan, outre la satisfaction de ramener une fois de plus tout le monde et tous les véhicules, les sourires affichés par les participants sont notre plus belle récompense. Certes, le rallye a été plus dur qu'on ne le pensait, à cause de tous les travaux et déviations qui ont rallongé la durée des étapes, et des incidents techniques qui se sont multipliés. Mais il s'est déroulé dans une ambiance extraordinaire et une bonne humeur communicative. Si tous nos rallyes se déroulaient ainsi, on signerait tout de suite pour en organiser deux fois plus !

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