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Route - 30-10 - Algéciras / Kénitra
D'habitude, la nuit est faite pour dormir. Pas cette fois. Hier au soir, mauvaise surprise. Les voitures étaient, comme pour la première session, garées sur le port. Problème : elles n'étaient pas gardées. Certes, le coin n'est pas dangereux, mais on ne sait jamais et nous avons donc organisé des quarts pour surveiller notre joli parc. Plus pour rassurer les participants que pour jouer les Starsky et Hutch. Du coup, ça a donné lieu à quelques séances amusantes. Michel Duriez et son petit-fils Nicolas ont tenu à participer. A leur manière. Avec la guitare. Au programme, musique et chants improvisés. Ça a donné du cœur à l'ouvrage à l'équipe d'assistance qui en a profité pour refaire la dynamo de la P60 et badger toutes les autos qui ne l'étaient pas encore. Mieux, la plupart des contrôles techniques ont également pu être réalisés. A la lumière des frontales et des torches. Les spectateurs (rares) qui passaient par là ont dû être surpris par l'activité inhabituelle qui a régné sur le port toute la nuit !
Au petit matin, alors que 6 heures sonnaient aux clochers des églises, Guillaume, notre copain Dieppois a débarqué à son tour. Prêt à conduire Jean-Marc Dupon à Malaga pour chercher un mécanisme d'embrayage. Trouvé chez le premier accessoiriste qui, sympa, a appliqué le tarif garage. C'est pas beau ça ? Merci Guillaume. Mais pas question de changer tout de suite le mécanisme, il faut quatre bonnes heures et on ne les a pas. On devrait les avoir à Essaouira. Du coup, pour que Jean-Marc puisse rouler, on lui a bricolé sa garde d'embrayage, pour la tendre au maximum et lui permettre de passer les vitesses. Ça fait un peu de bruit, mais c'est un moindre mal. Autrement dit, toutes les autos sont roulantes ce matin. Au passage, les Getain et leur P60 peuvent avoir le sourire. La solidarité de leur club AAA d'Agen a joué à plein. René a appelé son copain Marcel Péré et lui a demandé de lui expédier non pas une mais deux dynamos. Aussitôt dit, aussitôt fait. Marcel les a envoyées par DHL aux Berthelot qui nous rejoignent par avion. Demain. Bravo les gars, ça c'est du dépannage à distance !
L'embarquement a eu lieu, sans aucun souci, et à l'heure prévue. Pour le débarquement, ça a été une autre paire de manches. La douane, encore et toujours. Dépassée manifestement par l'importance du groupe, se mélangeant les pinceaux entre les passeports et les papiers verts et blancs. On les perd, on les mélange, on lit de travers. Bref, il va falloir plusieurs heures pour dénouer une situation à la Ubu ! Daniel nous a fait son habituel coup de sang, mais ça ne sert habituellement pas à grand-chose. Il faut savoir prendre son mal en patience. Palabrer, expliquer, sourire, reprendre les papiers, les redonner... Au final, il faudra plus de trois heures pour que tout le monde puisse repartir. Heureusement que nous avions prévu le coup et distribué un panier repas avant de prendre le bateau. Tout le monde a pu manger et l'ambiance est restée plutôt bon enfant.
Par contre, ce retard à l'allumage nous a obligé à revoir l'étape du jour. Plus question de passer par Chefchaouen. Dommage, la route était sympa et nouvelle pour les anciens. C'est donc par l'autoroute que tout le monde a rallié Kénitra. Tard, très tard. Pour y retrouver le groupe italien et tous ceux qui étaient arrivés la veille, via Sète. Forcément plus reposés que notre groupe. Demain, l'étape sera encore une fois assez longue. Nous rallierons Kénitra à Safi, faisant l'impasse sur la halte prévue à El Jadida. Environ 400 km. Mais la route côtière est sympa et, au bout, le port de Safi vaut ce petit surplus de kilomètres. Toutes les autos sont roulantes (il semble cependant que la 403 cabriolet de Stéphane et Christiane Joly ait quelques petits problèmes, mais Daniel est sur le coup, comme toute l'assistance), les équipages en pleine forme. Bienvenue au Maroc !

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