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Piste - 08-10 - Algeciras
Quelle journée ! 660 km de routes toutes droites, traversant des champs d'oliviers à perte de vue, avec des montées, des descentes, des cols... Et, dès le départ, des adeptes du jardinage qui ont tournicoté dans Madrid pour retrouver leur chemin alors que l'entrée de l'autoroute était, voyons, à 100 mètres de l'hôtel. Très exactement à l'envers du parcours du combattant fait pour y arriver, certes, mais facile... Ah, le sens de l'orientation... Ca promet pour la suite. Dans les CB, ça crachotait fort. « T'es où ? » « Je sais pas, je suis M40 mais je vois pas Granada, y'a du Toledo partout » « C'est normal, faut d'abord prendre cette direction, c'est apprès que tu bifurques » « Oh le bourrin, j'ai déjà fait demi tour, bon j'y retourne ». Bref, nous étions partis les derniers pour fermer le parcours et... nous n'avons quasiment doublé personne ! Les ¾ du convoi, c'est derrière nous qu'il se trouvait...
La route a donc été longue pour beaucoup et les derniers kilomètres ont été épouvantables. La route côtière, la tristement célèbre Costa Del Sol bétonnée sans le moindre goût par les promoteurs est chargée, avec des cinglés qui roulent à fond sans regarder si quelqu'un arrive à leur hauteur. Et que je déboîte, que je m'insère sans regarder, que je te pousse... Pas triste. Et comme il y a beaucoup de monde, c'est galère. Mais tout le monde a fini par arriver. Tout le monde ? Non. Manquera finalement à l'appel Christian Mommayou, trop déçu pour continuer. Et la Ford Escort de Jean-Luc Campana et Sylvie Bolleri. Une pastille de désablage, sur la culasse, s'est mise à fuir sauvagement du côté d'Arles. Ils pensent cependant pouvoir réparer et nous rejoindre demain soir (mardi), à Meknès. En tout cas, à Algéciras, tout est prêt pour les recevoir : nous avons trouvé un Dieppois qui s'est proposé pour les réceptionner, leur trouver un bateau (sans doute un rapide qui les mènera jusqu'à Ceuna, plus près de Meknès que Tanger) et les aider pour les démarches. C'est pas beau ça ?
C'est la seule mauvaise nouvelle de la journée. Les 9 équipages qui devaient nous rejoindre à Algéciras sont là : Philippe Tranchon et Jean-Luc Quéro (Land Rover), Michel Duriez et André Cuvelier (Jeep Iveco, mais tractée par le Mercedes des Degrémont pour ne pas trop se fatiguer...), Pascal Dubiez et Marie Chambon (Aro), Philippe Valla et William Elkaim (Land Rover), Christine Margueritat et Bertrand Marcesche (2CV), Jean-Philippe Grange et Patrice Mariani (Mercedes 300GD), Guy Granier et Marie-Claude Laplace (Buffalo), Jean-Michel Astor et Christian Pin (Mercedes VSAP) et Teddy et Eric Degrémont (Mercedes LAF 911B).
Les véhicules sont garés sur le port d'embarquement. Demain matin, à 9h, c'est le grand branle-bas. Premier gros briefing, distribution des rations de survie (nos célèbres et très demandées Saladettes), du premier road-book et formalités avant le départ... Cette fois, on y est ! Un grand coup de chapeau à notre unique motard, Pierre Prin, qui a fait toute la route... Il est épuisé mais comme il dit : « demain, ce ne sera plus que du bonheur ». Alors, vivement demain...
Une dernière pour la route ? Figurez-vous que, même dans l'assistance, on peut avoir un (minuscule souci) : la jauge du Gazelle a décidé de se mettre aux abonnés absents aujourd'hui. Du coup, panne sèche. Oui, mais voilà, l'assistance Savane Aventure, c'est du top level. Pas d'improvisation. Tout est prévu. Le Berliet est donc tombé en panne... devant une station-service. Et le Moll l'a tiré jusqu'à la pompe. L'occasion de tester les sangles de remorquage... Elle est pas belle la vie !

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