La magie des Météores est comme un aimant puissant qui vous attire et vous interpelle. Comment les hommes ont-ils eu l'idée de bâtir autant de monastères (24) au sommet de ces blocs de grès qui découpent l'horizon en une dentition de vieillard ? Juchés si hauts qu'il fallait, à l'époque de leur construction, tout un système de cordes et de palans pour y accéder et y faire monter tout le nécessaire. Une génération entière s'est sacrifiée entre le XIV et le XVe siècle pour réussir ce tour de force. Au nom de la religion qui, dit-elle, déplace les montagnes. Là, en l'occurrence, elle s'y pose pour dominer ses ouailles, misérables moucherons qui doivent souffrir pour s'en approcher. Aujourd'hui, il en reste six, dont un seul accessible par la route et envahi par des cohortes de touristes venus en autocar du monde entier pour vingt minutes d'une visite qui se limite à quelques pièces, jusqu'à finir par une boutique où l'on vous vend moults reproductions d'icônes de saints. Les autres se méritent, à coups de marches qui n'en finissent pas. D'une centaine pour les plus faciles à plus de 450 pour le Grand Météore qui, fermé le mardi, sera le but ultime de cette exploration à fleur de sommets pour demain matin. Pour les deux ou trois courageux qui oseront se mesurer à cet escalier aux marches inégales, véritable casse pattes pour nos vieux os...
A l'assaut des Météores !
J'en ai donc vu, aujourd'hui, qui ont préféré le farniente aux efforts. Un monastère ça va, deux ça passe, mais trois bonjour les dégâts. Alors, on s'est éparpillés dans les nombreuses tavernes qui bordent la rue centrale ou les allées traversantes, pour goûter au Gyros local, le sandwich façon khebab, ou aux souvlakis (brochettes) ou saucisses à l'agneau, au bœuf ou au porc. Le tout arrosé d'une bonne Mythos. Tout ça pour finir au bord de la piscine après une bonne sieste, et en attendant les agapes de ce soir qui nous promettent un repas 100 % grec. Après tout, une journée de repos après près de deux semaines de route, ça ne fait pas de mal, non ?
Le retour à l'hôtel s'est souvent fait très tôt...
Certains ont été plus courageux (!) que d'autres en dénichant la Winery Lialou qui produit le vin baptisé Meteora...