A force de trop materner les participants, ils en viennent à se laisser porter et à en oublier les règles de base du voyageur. La première étant : je vérifie bien que j'ai toujours mon passeport, d'autant que nous allons franchir une nouvelle frontière. Souvent, dans les hôtels, on nous les demande. Parfois on nous les rend immédiatement, quelquefois un peu plus tard, généralement le lendemain matin lorsqu'on rend les clés des chambres. Mais ce matin, je ne sais pas pourquoi, quatre participants ont quitté l'hôtel en laissant leurs passeports à la réception. Et, devinez quoi, ils ne s'en sont aperçus qu'une fois arrivés à la frontière. Vous imaginez leur panique : 80 km à faire en marche arrière puis autant pour revenir, si tant est que les passeports aient été retrouvés. De quoi gâcher une journée et rester en Macédoine jusqu'à la fin de ses jours en attendant qu'on veuille bien les rapatrier... Ils ont de la chance. Une étoile veille sur eux parce qu'Aurélien, en bon Samaritain, et puisqu'il part toujours le dernier (il n'est pas du matin, et c'est plutôt bien), pose toujours la question de savoir si, par hasard, les participants n'ont rien laissé traîner. On a retrouvé, comme ça, un sac de dame (hum, hum, je ne dirai pas qui, ça ne se fait pas... mais ça commence par Françoise et ça finit par Latuilerie, chut, je ne vous ai rien dit). Et, ce matin, le jackpot, quatre passeports, ceux des Fazzini (oui, je délationne, je délationne) et les Timmerman. Il a pris la précaution de prévenir, par notre groupe Whats'App qu'ils les avaient en main, comme quoi les outils modernes, ça peut rendre service. Du coup, en trouvant du Wifi, tout le monde était au courant et a pu les prévenir au hasard des rencontres que nous faisons sur la route, et elles sont nombreuses.
Le lieu s'intitule pompeusement Musée de la Mer. C'est, en fait, la reconstitution d'un village lacustre de pêcheurs datant de 500 ans avant Jésus-Christ. Il se trouvait à quelques kilomètres à peine de notre hôtel macédonien.
Il ne leur restait plus qu'à attendre et prendre leur mal en patience en allant visiter, par exemple, le musée de voitures d'un privé qui se trouvait entre Bitola et la frontière grecque. J'espère qu'une bonne âme m'enverra des photos pour que vous puissiez les voir demain, nous, nous avons dû zapper, comme nous n'avons pu voir le village lacustre juste après le départ. Nous devons tracer pour faciliter la petite balade qui était au programme de la journée.
L'habitat macédonien, dans le tréfonds des campagnes...
Au centre de Bitola, sur la grand-place entourée par deux mosquées.
A Bitola, se situe le site archéologique Heraclea Lyncestia, citée fondée du IVe siècle avant Jésus-Christ. Quelques ruines...
La Panther des Timmerman attend sagement à la frontière qu'Aurélien leur ramène leurs passeports. Ça va leur coûter cher en apéro cette affaire !
Le passage de la frontière se faisait en douceur...
Dominique en a perdu ses lunettes, tellement c'était facile...
Rude, après ces minis kilométrages depuis l'arrivée en Grèce. 100 km par ci, 150 par là. Là, on tapait dans du lourd, aux alentours des 300. Avec un mélange d'autoroutes et de routes pas très bonnes, il faut bien le reconnaître. Avec peu de stations-services une fois la frontière grecque passée et encore moins de restaurants. Tous ceux qui bordaient cette route il y a plus de 15 ans ont disparu, l'autoroute les ayant rayés de la carte. Triste. Alors, il fallait s'arrêter à Florina ou à Kozani pour trouver un restaurant digne de ce nom ou se contenter d'une bricole à midi. Ce que nous avons fait, la récompense valant bien ce petit sacrifice. Car, au bout de la route, ce sont les Météores qui dominent notre hôtel. Hôtel dont la piscine a été illico envahie par les participants. A ce propos, ne les croyez pas quand ils vous racontent, à la veillée, combien ce périple a été difficile, avec des hôtels bof, une organisation pas très futée, et des pannes à n'en plus finir. C'est pour que vous ne veniez pas en profiter, les places étant très limitées. Ils se les réservent d'une année sur l'autre. Les coquins !
Non, non, ce n'est pas un fake. Il y a beaucoup d'ours entre la frontière et Florina. Alors, on vous prévient qu'ils peuvent traverser l'autoroute !
Malheureusement, ce genre de petites haltes va peu à peu disparaître face à l'arrivée de l'autoroute. En attendant, on profite...
Des petites églises orthodoxes comme celle de San Theodoro, on en trouve dans tous les villages du nord de la Grèce.
Au bout de la route se trouvent les Météores et leurs monastères. Visite pour demain...
Et après, ils vous diront combien ce rallye a été difficile !