Voilà, l'Albanie, c'est terminé. Place à la Macédoine. C'est avec un petit pincement au cœur que nous avons quitté ce pays qui, pour beaucoup, a été une vraie découverte, dans le bon sens du terme. Très loin des clichés que les "on dit" véhiculent. Un pays secure, avec des gens souriants qui vivent à un rythme qui leur est propre, il faut bien le reconnaître. Ici, rien n'a d'importance que l'instant présent dont il faut profiter jusqu'à la moelle, jusqu'à étirer interminablement le temps. Le quart d'heure albanais équivaut à une à deux heures chez nous, grosso modo. Parfois même un peu plus. Le ton monte souvent, mais c'est plus une attitude ou une posture qu'une quelconque agressivité. Il y a du jeu, un peu à la Marius, à hausser le timbre et à jouer des bras pour pousser l'invective avec la conviction d'un char d'assaut, même pour l'incident le plus mineur. On gueule d'abord, on discute ensuite et on finit par se taper sur l'épaule pour boire un coup et enterrer la hache de guerre en forçant sur la boisson, en sirotant notamment un brandy local qui arrache les papilles, les dépose sur le côté et vous laisse le palais aussi râpeux qu'une toile émeri !
Et voilà ! Dans le parking de l'hôtel, avant même de partir, c'est parti pour remettre le cardan de la Matra Rancho !
Philippe est tellement pressé de partir qu'il en oublierait presque Isabelle !
Et à trop vouloir aller vite, on finit par oublier sa caisse de pièces sur le parking, pas vrai Jean-Marc ?
Si, au départ, il y avait un peu de nostalgie, ça ne se voyait guère sur les visages des participants à qui nous avions fait la leçon la veille. Partez tôt les amis, parce qu'il y a un peu de route avant la frontière, beaucoup de travaux et l'assistance partant en dernier, nous n'avons pas envie de rentrer de nuit. Nous avions donné comme instruction de quitter l'hôtel avant 9h pour être vers midi à la frontière. C'est donc une volée de moineaux qui s'est envolée dès 7h30, le dernier mettant les bouts à 9h02. Il faut dire que nous avions été clairs : l'assistance passerait la frontière au plus tard à 13h, et si quelqu'un tombait en panne en Albanie, il y resterait ! Bon, c'était une menace en l'air parce que nous serions revenus, mais ça a fait son petit effet.
La route quittant l'Albanie passe à travers la montagne, offrant de magnifiques paysages.
Le lac d'Ohrid, vu du côté albanais. La frontière n'est plus très éloignée.
Non, la nostalgie ce sont plutôt nos autos qui l'avaient. La DS est restée à Tirana, dans l'attente de son rapatriement en France, bien au chaud dans un garage sécurisé. Mais la Rancho des Fritz a voulu faire un peu de rab pour une histoire de cardan. Réglée pour l'heure. La 4L des Tessier a cassé une jante dans un des nombreux nids de poule qui creusent les côtés des routes. La mienne a attendu de franchir la frontière macédonienne pour refuser d'aller plus loin. Plus de démarreur. A la poussette, elle a daigné repartir, mais la vilaine m'a empêché de visiter le monastère de Sant Naum, dont j'avais fait ma priorité. Tant pis, j'y reviendrai, mais sans elle. C'était manifestement un caprice de star, parce qu'à peine arrivée à l'hôtel, elle redémarrait sans problème. Ah, ces Italiennes !
Les belles eaux du lac d'Ohrid, vues de la ville.
Le très beau monastère de Sant-Naum... Enfin, c'est ce que m'ont dit ceux qui y sont allés...
A Ohrid, visite du monastère Saint-Pantaleimon...
... et de l'église Saint-Jean-de-Kaneo.
Petit coup de calcaire après avoir passée la frontière avec la Macédoine. L'Alfa refuse de démarrer !
Jante cassée pour la 4L des Tessier...
Pendant que tout le monde visitait des monastères, nous flânions sur les bords du lac, toute l'assistance réunie...
Le paysage valait quand même le coup d'œil, non ? A choisir entre monastères et paillottes, vous auriez fait quoi ?
Les photos, ce sont donc les participants qui les ont prises ou moi lors de notre reconnaissance en mars. On fera avec, l'important, ce sont les petites histoires, non ? Et elles se terminent bien, pour l'instant. Alors, pourvu que ça dure...