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Jour 05 - Sarandë / Vlorë

Déjà ? Oui, déjà ! Aujourd'hui, toutes les autos ont décidé de se calmer et de nous offrir une journée calme et détendue du genou. Il faut dire que le temps s'est mis au beau, avec soleil plein pot (il fait vite chaud) et chaleur bienvenue après les pluies d'hier et les gros orages de la nuit. Une nuit que nous avons commencée en fanfare, notre correspondant albanais, Bérenger, nous ayant concocté une jolie surprise. Il nous a emmené au château de Sarandë pour y dîner dans une ambiance festive, avec le groupe folklorique albanais Zëri i Bilbilit. Au programme, des chants iso-polyphoniques qui parlent d'amour, du drapeau albanais, de ceux qui ont dû s'exiler du pays, et des danses typiques de la région. C'était très beau, très entraînant, mais un peu bruyant pour nos oreilles, même pour nos sonotones (on dépassait les 120 dB, c'est beaucoup !).

Albanie 2024

Hier, le plateau a pris le petit bac qui mène à Butrint. Même pas peur !

Albanie 2024

Chants iso-polyphoniques au programme pour notre première soirée albanaise.

Albanie 2024

Danses folkloriques avec le mouchoir...

Ce matin, tout le monde était donc de bonne humeur après cette mise en jambes qui nous donne tout de suite une belle image de l'Albanie, bien plus jolie que les entassements de buildings, les uns sur les autres, à lutter pour se présenter face à la mer, quitte à la cacher à l'immeuble qui l'avait déjà ! Du béton, du béton, du béton... Il y a cinq ans, lors de nos premières reconnaissances, il y avait quelques grands hôtels, pas encore celui dans lequel nous avons élu domicile, et à peine un tiers des bâtiments qui ont, depuis, poussé comme des champignons. C'est qu'il faut des lits pour accueillir les touristes qui arrivent par charters entiers. Ils étaient plus de sept millions cette année, pour une population de 2,4 millions d'habitants ! C'est dire combien l'équation n'est pas évidente, le bord de mer n'étant pas étirable à l'infini, pour cause de montagne omniprésente. Alors, on s'entasse les uns sur les autres pour profiter au maximum de ce que l'on appelle ici la Riviera.

Albanie 2024

Il fait tellement beau que les Lefert décapotent leur Lotus Elan... Enfin !

Albanie 2024

La solidarité ! Les Olivier et les Sabater faisaient route ensemble mais dans des voitures séparées. Désormais, ce sera dans la même auto !

Albanie 2024

La Mercos de Phiphi et Coco craint manifestement la pluie. Elle est donc toujours bâchée pour la nuit. Du coup, il faut la replier chaque matin (elle était encore humide de l'orage de la nuit), avant de décapoter pour profiter du soleil !

Albanie 2024

Allez, il fallait bien une petite panouille. Sur la voiture de Daniel, juste pour ne pas perdre la main... Trois fois rien...

Les participants avaient le choix, soit aller à Gjirokaster en passant par Blue Eye (une sorte de mini Plitvice), soit se rendre directement à Gjirokaster pour visiter la forteresse et flâner dans des ruelles qui, il y a cinq ans, abritaient les artisans de la ville, remplacés aujourd'hui par des boutiques de souvenirs made in... China (c'est pourtant estampillé “artisanat local”, mais ils n'ont pas enlevé les étiquettes !). Dommage, mais c'est la rançon de la folle accélération qui bouscule les habitudes et change petit à petit les mentalités. Pour l'heure, les Albanais sont encore l'un des peuples les plus chaleureux au monde, mais pas sûr que cela dure face à la folie du tourisme de masse et à ces cars et autres traine-couillons qui inondent les routes toutes neuves financées pour l'essentiel par l'Europe. 

Albanie 2024

Les eaux bleu de méthylène de Blue Eye...

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La forteresse de Gjirokaster...

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Les rues de Gjirokaster désormais envahies par les marchands du Temple...

Il y avait une troisième option, suivre la route côtière pour rallier Sarandë et profiter des lacets qui bordent (de loin), la mer Adriatique et ses eaux turquoises, offrant ainsi de très beaux points de vue. Il paraît que cette route a longtemps été un calvaire pour les mécaniques qui chauffaient à faire péter les durites et radiateurs. Je vous avoue que le nouveau revêtement et la largeur des routes ont transformé cette galère en promenade de santé.

Albanie 2024

Vue sur les plages de la Riviere. De longues bandes de sable sur quelques mètres de profondeur.

Albanie 2024

Tiens, un bunker, vestige de la paranoïa qui a étouffée l'Albanie durant 35 ans !

Du coup, zéro panne. Quelques bricolettes à peine. Même le plateau est arrivé avant 16 h, c'est dire si la journée a été calme. C'est Bérenger qui savoure, lui qui pensait nous accompagner quelques jours pour se reposer, après une saison où il a peu dormi, tellement il a dû de groupes à gérer. La journée d'hier l'a inquiété. Celle d'aujourd'hui devrait le rassurer. En attendant nous voici à New York, ou plutôt à Vlorë, à l'hôtel New York. Demain nous serons à...Washington, vous comprendrez pourquoi... Au passage, nous avons appris un nouveau mot pour dire bonjour quand c'est l'après-midi. Je vous le donne en phonétique : Miredieta... Dans une semaine, on devrait être plutôt calé en albanais, au moins pour les mots les plus essentiels.


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