Et voilà ! C'est terminé ! Derniers tours de roues à gauche, dernières embrassades, dernières panouilles (un durit d'essence percée sur la Mercedes de Philou, une courroie sur le Matra Rancho de Jean-Marc), et nous voilà de retour en France. Sous le soleil, comme au départ. Les yeux plein d'images inoubliables, des souvenirs plein la tête. Les retours sont toujours un peu tristes, et on ne les fait jamais traîner parce qu'il y a toujours un bateau ou un Shuttle à prendre. Dès potron-minet, on avale son petit-déjeuner, on vérifie ses niveaux comme chaque matin, on se salue du bout des lèvres parce que la moitié du groupe a la crève, mais avec de grands sourires. On se promet de se revoir au plus vite et zou, dans la voiture, pour cette dernière ligne droite sur l'une des autoroutes les plus fréquentées du pays. Gratuite, comme la plupart, ce qui explique le monde qui l'utilise. Mais gratuite, un truc qu'on ne sait pas ou qu'on ne veut pas faire chez nous. C'est un peu comme l'essence. Moins chère au Royaume-Uni que chez nous. Entre 20 et 30 centimes d'écart. Ce n'est pas rien, surtout dans un pays où l'inflation est bien supérieure à la nôtre. ll paraît que c'est la conséquence de la mise en place d'une taxe sur les superprofits pétroliers mise en place chez eux. Pour payer moins, les compagnies limitent leurs marges. On nous dit que ce n'est pas réplicable chez nous. Sûrement parce que nous sommes tellement habitués à se faire taxer de tous les côtés qu'on laisse faire. Un peu plus, un peu moins. A 1,80 € le litre de gas-oil, la France entière était dans la rue. A plus de 2 €, personne ne bouge. Et on n'a jamais vu autant de monde sur les routes...
Une petite brasure pour la durit d'essence de la Mercedes...
Le retour va être difficile pour Roberto et Iris, malades tous les deux ! Courage, les amis, plus que 1.000 km avant la Suisse.
La R5 des Chartier. Premier millésime. Zéro problème, le secret d'une “voiture à vivre” bien préparée.
On a un côté potache qu'il n'est pas question d'abandonner. Patrick (à droite) a eu maille à partir avec un autochtone parce qu'il urinait dans la nature pour satisfaire un besoin ultra-pressant. Ce matin, certains ont voulu lui rendre hommage en urinant à leur tour (pour de faux, je vous rassure) sur son auto !
Allez, c'était juste pour faire une petite comparaison rapide et loin de toute polémique parce que nos amis anglais dont bien d'autres problèmes qu'on n'aimerait pas affronter tous les jours. Le Brexit leur a fait grand tort, et la plupart de ceux qui ont voté pour lui regrettent leur choix. Mais ils assument. En tout cas, ils nous ont accueillis avec chaleur, avec une mention toute particulière pour les Ecossais, malgré leur accent à couper au couteau qui limite forcément les échanges. Voilà une destination que nous ne saurions trop vous engager à privilégier. Vous ne serez pas déçu.
Départ de la Mercedes de Philou. Il voulait aller faire un tour à Oxford avant de prendre le Shuttle. On l'en a dissuadé, vu les petits soucis d'alimentation rencontrés sur son auto.
Photo souvenir pour les deux équipages des R8 Gordini...
Véronique joue les “Queen Elizabeth” dans sa Balmoral...
Notre brillante équipe d'assistance mécanique : Didier, Jacques, Didier et, accroupi, Yannick. Par moments, ce dernier avait l'impression de conduire le bus de l'Ehpad avec les trois autres compères assis à l'arrière en train de roupiller pendant qu'il conduisait...
Je ne peux vous abandonner après ces douze jours de périple sans avoir une pensée pour Agnès Loubet qui nous a quittée deux mois avant le rallye et qui se faisait une joie d'être avec nous. Son sourire nous a terriblement manqué, mais on le retrouvait à chaque fois que l'on croisait Jean-Louis, son cher et tendre, qui lui a rendu un bel hommage en participant malgré tout au rallye, avec son frère. Ça n'a pas toujours été facile pour lui, mais je suis sûr que, de là-haut, Agnès a apprécié qu'il soit là pour lui faire vivre avec intensité chaque minute de ce périple. So long, guys!
Sur le parking, en attendant le Shuttle, Jean-Marc remplace une courroie !
Dans le terminal, un HY sert de food-truck...
A bord du Shuttle. En route pour la France !