Le septième jour, Dieu s'est reposé... Certains en ont fait autant. Comme nous, même si nous étions en mission et avions, depuis longtemps, prévu de zapper au moins en partie cette étape. Il faut dire que le temps n'incitait guère à la balade. Il tombait des seaux d'une eau très fraîche et à la mode d'ici, pénétrante, sauf à porter des trench et autres imperméables qui vous prennent de la capuche aux bottes et vous donnent l'air d'un pingouin. Qui plus est, et là encore, c'est un grand classique, c'est traditionnellement le jour des petits bobos sur les voitures. Pour la plupart, elles ont largement dépassé les 2.500 à 3.000 km depuis le départ de leur garage, et elles montrent quelques signes de faiblesses. Ce matin, il y avait même la queue auprès du camion de l'assistance. On a ainsi vu la MG de Thierry se faire ausculter, la Vitesse d'Alain revenir se faire purger l'embrayage, la Mini Balmoral de Véronique chercher pourquoi les clignotants ne clignotaient plus (tendre le bras pour indiquer la direction, quand il pleut, c'est pas terrible, terrible comme perspective), la Mercedes 190SL de Philippe chercher du réconfort, la Panther de Bruno passer entre les mains de Yannick et de Didier, l'Alfa de Roberto soigner un morceau de faisceau électrique cramé... Tandis que sur le parking, on surprenait Dominique mettant un demi-litre d'huile dans son Ascona, victime d'un joint de queue de soupape aux abonnés absents depuis quelques jours, provoquant une surconsommation notoire de lubrifiant et une odeur qui permettrait de le suivre à la trace. J'ai également appris que le compteur de la 304 cab de Jean-Yves Gany avait perdu son compteur au bout de 70 km et que son moteur d'essuie-glace fait du bruit (ce qui ne l'a pas empêché de faire tout le parcours).
Ce matin, il valait mieux s'équiper pluie...
... Ce qui n'entamait en rien le moral de Mamicha et de Laurent.
Dominique fait... le plein d'huile. Ça consomme une Ascona...
Je ne saurai pas le souci rencontré par la Mercedes 190SL. A peine le capot ouvert, c'était réglé...
Sur l'Alfa de Roberto, le faisceau qui est connecté à l'alternateur (qui ne charge plus, soit dit en passant) a cramé...
La Mini de Véronique n'a puls de clignotants, mais les warnings fonctionnent... Une idée, docteur ?
Quelques voitures ont donc préféré rester sur place et zapper l'étape du jour pour se concentrer sur la ville d'Inverness et faire un tour au Loch Ness Center, tout en espérant y voir Nessie, le monstre que les spécialistes cherchent encore et toujours sans succès depuis qu'un certain Mackenzie l'aurait aperçu en octobre 1871, les témoignages se mulitpliant en 1933 avant qu'une photo, parue le 21 avril 1934 dans le Daily Mail ne vienne attester de sa réelle existence. Même si on sait, aujourd'hui, que c'était un fake, joliment élaboré, mais un fake avéré, la légende est toujours aussi vivace et attire les visiteurs du monde entier.
L'intérieur du Victorian Market d'Inverness...
La Inverness Town House, l'hôtel de ville, dessiné par l'architecte William Lawrie en 1882 et bâti sur les ruines de l'ancien hôtel de ville détruit en 1858.
Nous, nous avons trouvé un Yellow Submarine. Où ? Surprise... on attend vos réponses...
Pour la majorité des participants, ce furent plutôt 300 km de routes balayées par la pluie au départ et à l'arrivée, mais plutôt clémentes assez rapidement. Ce qui a permis d'admirer de superbes paysages, différents de ceux d'hier, sans pour autant l'être. C'étaient de nouveaux tableaux à découvrir, poussant à s'arrêter tous les 100 mètres pour les immortaliser. Le tout sur un parcours très, très vallonné, puisqu'on pouvait passer de 0 à 2.000 mètres d'altitude en moins de 8 km et redescendre aussi sec au niveau de la mer. Il valait mieux avoir de bons freins et le cœur bien accroché puisqu'une fois encore, la route était si étroite qu'il fallait se pousser sur les côtés pour se croiser. Mais à voir les sourires de tous ceux qui ont emprunté la Bealach Na Bà, considérée pendant longtemps comme la plus dangereuse d'Ecosse, on ne regrette pas d'avoir dessiné cette nouvelle étape dans les Highlands...
Allez, ça c'est cadeau ! Quelques images de ce qu'on a pu voir aujourd'hui...
Y compris les moutons qui vous regardent passer sans bouger une oreille...
La rue principale de Shieldaig.
Juste pour vous prouver qu'après la pluie, vient toujours le beau temps. C'est le principe de la douche écossaise.
Arrivée des Brisson. Alors ? « C'était top ! Et on a même eu du soleil ! »
Même constat pour les Chiron.
Chez les Fluck et Olivier, on ne dit pas mieux !
Même son de cloche du côté de Christian et de Jean-Louis qui roulent ensemble depuis le départ...