Quand nous avons rendu l'antenne, hier au soir, nous n'avons pas voulu vous alarmer avec toutes les pannes qui sont arrivées dans une journée qui, déjà, était trop pluvieuse pour être honnête. J'ai préféré attendre un peu pour vous laisser dormir en toute quiétude. Or donc, ça avait commencé assez tôt dans la matinée, avec la Porsche des Chiron qui était arrêtée quelque part sur la route des abbayes. Yannick et Didier passant, fort heureusement, par là, ils se sont penchés sur le problème, Didier a pratiqué l'imposition des mains, Yannick a invoqué Saint-Sucre (il ne voyage jamais sans un sac rempli de barres chocolatées et autres gâteries que la Faculté répugne à prescrire bien qu'elles soient délicieuses...) et miracle, l'auto est repartie. On apprenait ensuite que la R4 de Roger Chanloy avait un souci avec le rétroviseur extérieur droit, celui qui permet de savoir si on peut déboîter ou non pour doubler, vu qu'on dépasse à droite ! Il a réparé tout seul comme un grand. Dans le même temps, il se confirmait que l'alternateur de l'Alfa Romeo de Roberto ne chargeait plus. Tout comme celui de la 304 de Guy Noël ! C'est donc en priant tous les saints du ciel que nos deux lascars ont rallié l'arrivée en économisant les essuie-glaces et les phares, ce qui n'était guère évident compte tenu de la météo.
Guy-Noël et Pascal espèrent pouvoir rentrer cette batterie dans la 304, mais elle s'avèrera trop grosse. Du coup, ils vont charger celle qui est déchargée et en acheter une autre...
La nuit commence à tomber lorsque la DS 20 grièvement blessée arrive à l'hôtel. Sous la pluie, évidemment.
Ça démarrait fort, question pannes, mais ce n'était qu'une mise en bouche. Un haggis sans sauce, une cerise sans le gâteau, du pipi de chat, de la roupie de sansonnet... Un nouveau coup de fil nous informait de la mésaventure survenue à la Jaguar de Fernando, moteur dans le sac, et qu'il devait abandonner à Edinburgh, dans un garage, pour louer une... Ford Fiesta et poursuivre malgré tout le rallye. Il reviendra un de ces quatre la rechercher... ou pas. Pas glop... Et l'on se dit finalement que le dernier à faire appel à l'assistance dans cette journée mémorable a eu plus de chance. La DS 20 de Dany Chaboche a, elle aussi, connu un grave problème de poulie de pompe à eau. Problème, elle entraîne également la pompe haute pression et donc toute l'hydraulique. C'est une poulie double, ou deux poulies rivetées ensemble si vous préférez pour n'en faire plus qu'une. Sauf que là, ben on en avait deux ! Restait à savoir l'étendue des dégâts. Ni une ni deux, à peine arrivée, la DS est éventrée, fouillée au plus profond de ses entrailles et après moults efforts, jurons et autres mots tendres adressés aux ingénieurs de Citroën qui ont peut-être conçu la plus belle voiture du monde mais aussi celle qui est la plus complexe à réparer, la place n'ayant pas été prévue pour la moindre intervention technique. Dans les garages Citroën, ça pestait déjà... Alors, pensez, sous la pluie, à la nuit tombante, ça a grogné et les oreilles les plus aguerries ne s'en sont pas encore remises. Pour, au final, une extraction de poulie qui confirmait le mal. Mais laissait entrevoir la solution...
Yannick et Didier décident de démonter immédiatement pour connaître l'étendue du mal. Mais face à une DS, il vaut mieux réfléchir avant de se lancer à corps perdu dans le démontage. A ce petit jeu, ils sont balèzes, heureusement...
Et voilà le problème ! Forcément, ça marche beaucoup moins bien !
C'est ainsi que ce matin, dès potron-minet, notre Chef s'est attelé à ressouder les deux poulies, et que notre efficace et brillante équipe d'assistance la remontait dans l'auto, non sans avoir resserré le palier de roulement qui battait de l'aile et dont l'une des vis avait décolleté la poulie, parce qu'elle touchait... Je vous passe tous les détails, mais en milieu de matinée, la DS reprenait la route, pour le plus grand plaisir de Dany qui prend un pied pas possible à conduire la voiture de... son papa !
Roberto et Guy-Noël partent en ville acheter chacun une batterie...
Pendant ce temps, le Chef fait de la brasure...
Et notre fine équipe la remonte...
Il pleuvait encore au moment du départ...
Et Romain est passé demander conseil : le ralenti lui semble un peu trop fort...
Et le reste de la journée, me demanderez-vous ? Que vous dire ? Qu'après la pluie vient le beau temps ? Et bien oui. Et le soleil, ça change tout, surtout lorsqu'on traverse des paysages aussi beaux, qu'on pénètre dans les Highlands (hautes terres qui méritent bien leur nom), et qu'on peut enfin prendre son temps pour admirer, faire des photos, s'arrêter. Sur le bord de la route ou dans un petit restaurant pour goûter les spécialités locales et l'ambiance qui y règne. Il n'y avait qu'à voir les sourires des participants à l'arrivée pour comprendre que la journée maussade d'hier était oubliée. Comme dit Jean-Marc Fluck, résumant le sentiment général : « Ça valait le coup d'en baver ! Quelle journée !... » Et pour demain ? On ne nous annonce de la pluie qu'en fin de journée... Comme pour après-demain et on nous promet même du soleil dans deux jours, pour l'île de Skye... Croisons les doigts...
Sous le soleil tout paraît beau, même cette étonnante bâtisse à la porte bleu vert...
Devant la 4L du Chef, les Chiron (décapotés) et les Walter (capotés).
Nous pénétrons dans les Highlands...
Pause-déjeuner avec Fernando et Martine, pas trop traumatisés par le moteur cassé de leur Jaguar...
Des paysages comme ça, on va en voir souvent à partir de demain...