¡Que calor! Plus de 34 °C à l'ombre, on n'ose calculer la température au soleil. Qui brûle, brûle, brûle, sans montrer le moindre signe d'essoufflement. Nos montures, par bonheur, résistent même si elles travaillent dans des zones de chaleur qu'elles connaissent rarement, il faut bien le reconnaître. Pour un peu, c'est nous, pauvres humains, qui supportons le moins bien cette canicule qui nous aura bien accompagnée depuis le mois de juin.
Les “Belles bacchantes”, la suite avec Jean-Pierre.
Le nez dans le capot, dès potron-minet, ce n'est jamais bon signe. En l'occurrence, l'Océane de Jean-Pierre aurait, selon ses dires, de petits ratés à certaines vitesses. Pascal le rassure : « Mets le pied à la planche, et ça va aller ! »
Pour diminuer la consommation d'huile de la Spitfire, les Sauvat se font co-voiturer dans la voiture des Le Mailloux.
Avant de partir, il est important de tout vérifier sur la carte, pas vrai les Lelièvre ?
Didier, lui, a fait tomber son road-book dans l'eau ! Il se gondole, se gondole...
Nous avions pas mal de kilomètres à faire pour aller en direction de Ronda, en passant ou non par Zahara de la Sierra, un des nombreux pueblos blancos (villages blancs) qui parsèment l'Andalousie, puis par Setenil de la Bodegas avec ses deux rues parallèles, de chaque côté de la rivière Trejo, creusées sous la roche. Certains n'ont pas eu de chance, une course automobile ayant fermé une des routes d'accès, ce qui les obligeait à un détour.
Départ sous un soleil déjà bien chaud pour les Mounier et leur TR4 qui en aura accumulé des rallyes Savane !
Ah ces modernes ! Les Santorin nous ont rejoint de leur Portugal d'adoption avec une Porsche 944S. Problèmede fusible dès le matin. Remplacé puis claqué à nouveau dix minutes plus tard, parce que, figurez-vous que si vous voulez descendre les vitres électriques après avoir démarré, le fusible pète !
La Porsche part quand même. Après tout, ça n'empêche pas de rouler...
Pendant ce temps, à l'atelier remorque, notre infirmier, Aurélien, opère Daniel pour lui enlever une épine. Mais il doit employer les grands moyens !
Mais le but de la journée, c'était Ronda et son Pont Neuf qui enjambe des gorges de toute beauté, sans doute l'un des lieux les plus photographiés d'Espagne. Il ne fallait pas, surtout pas, louper les arènes qui sont, elles, les plus belles du pays et pour cause puisqu'on prétend que la tauromachie est née là. Les plus volontaires ont visité le palais de Mondragon mêlant style mauresque et Renaissance et dont les jardins offrent une vue imprenable sur la région. Mais il faisait tellement chaud qu'il faisait souvent bien meilleur aux terrasses des cafés, à reprendre des forces avant d'affronter le retour. En ligne directe pour beaucoup, en passant par d'autres villages blancs que nous avions indiqués pour d'autres.
Anne-Marie mettrait bien une baffe à Michel, tiens ! Ah, tu as voulu me faire le coup de la panne, hein ? Mais non, bibiche, tu vois bien que j'avais prévu une pompe à essence de rechange ! Mais tu n'as rien compris, c'est bien ce que je te reproche ! Ah, les femmes, on ne les comprendra jamais !
La végétation est toujours aussi brûlée. Ici, le château de la Aguzadera.
L'une des deux rues troglodytes de Setenil de la Bodegas. Normalement, seuls les locaux peuvent l'emprunter, mais les gars de l'assistance y ont glissé le Traffic, non sans mal d'ailleurs, parce que ça passait, pas endroits, au millimètre. Les Luxembourgeois, Christian et Nicole, ont en fait de même mais leur 2CV est moins large et moins haute ! A la décharge de nos assistants : ils ne savent pas lire l'espagnol et le comprennent encore moins. Ils croient connaître cependant un mot : birra pour bière. Sauf que bière, en espagnol, se dit Cerveza ! Hahahahaha !
Sur la route, Michel Le Bail et sa Talbot Samba bien sympa ont connu quelques soucis. La pompe à essence a rendu l'âme, mais comme Michel est du genre prévoyant, il en avait une d'avance dans le coffre. Ça a dû le miner, parce qu'il n'aime pas ça Michel, se faire remarquer. Il a ruminé toute la journée, voyant des problèmes électriques partout. Sur sa direction assistée (dis donc, ce n'est pas d'origine ça !), notamment. Du coup, il a laissé Fifi prendre le volant (il avait laissé sa Spitfire à l'hôtel pour voir si elle consomme autant d'huile à l'arrêt que sur la route !) pour le retour. Diagnostic : c'est dans la tête tout ça ! Voilà qui devrait le rassurer pour la suite.
Le célèbre Pont Neuf de Ronda avec ses arches qui plongent au fond des gorges.
Les arènes de Ronda, les plus belles d'Espagne d'après ce qu'en disent les locaux.
Le palais de Mondragon.
L'église de Santa Maria la Mayor sur la plaza Duquesa de Parcent.