Your browser does not support JavaScript!
Jour 03 - Càceres / Benacazón

Après la longue étape d'hier, les 280 km qui nous séparaient de Séville ont été une formalité. Nous y étions tous pour y manger, un peu avant pour être plus tranquilles ou carrément dans le quartier de la Triana, de l'autre côté du fleuve, en face du Puente Isabel II. La pluie nous a laissé tranquilles. Sans doute parce que Daniel et moi avions pris la peine de badigeonner nos pare-brises de Rain-X... Elle est moqueuse la pluie espagnole...

Andalucia

Troisième paire de “Belles bachantes”. Celles de Guy-Noël, toutes fraîches au petit-déjeuner...

Nous voici donc en Andalousie pour démarrer ce tour d'une région qui a connu ses plus belles heures du temps de l'occupation arabo-musulmane. Sept siècles de lumière et d'entente entre Juifs, Chrétiens et Musulmans qui ont offert à l'humanité toute entière quelques-unes des plus belles réussites architecturales au monde et certaines clés pour maîtriser l'eau, faire progresser la médecine, vivre avec la chaleur et avec ce que donne la nature... Bon, je ne vais pas vous enjoliver à outrance le tableau parce que ça se massacrait quand même pas mal entre 700 et 1492, date de la fin de ce que l'on a appelé La Reconquista, mais c'était une période de progrès pour tous, de tolérance et de paix dans une Europe à feu et à sang par ailleurs. Il ne faut pas oublier que nous étions des barbares à peine évolués quand l'Espagne formait, dans ses universités, les plus grands médecins, apothicaires, architectes, avocats et penseurs.

Andalucia

Il y en a, quand même, qui jouent avec le feu. Alors que nous roulons, nous recevons cette photo de quatre gars le nez sous le capot ! Pour un peu, nous serions allés les dépanner, mais nous avons vite compris que c'était une blague. Mais, en général, ça porte malheur ce genre de photo-gag qui joue avec le diable. Ça n'a pas loupé, Jean-Louis a des soucis avec son embrayage. Trop de garde, va falloir purger, parce qu'on soupçonne des bulles d'air dans le circuit !

Pour l'heure, nous flirtons seulement avec l'Al-Andalus que nous découvrons à peine. Demain, nous y serons en plein, dans Séville, la ville dont on dit en Espagne que, si on n'a pas vu ses merveilles, on ne sait rien du monde ! Ce soir, c'est place au repos et à l'anniversaire de Daniel qui, fidèle aux têtes-à-queue qu'il exécute sans le faire exprès sur les circuits de l'Avenir Cup, fête ses 69 printemps ! Ça va jaser.

Andalucia

Comme on se retrouve ! Souvent dans une station-service. On notera que la ristourne ne s'applique pas partout. Ici, oui, nous nous n'y avons peu droit. Ça se fait peut-être à la tête du client, va savoir !

Andalucia

Le cab 504 d'Alain Bour vient aussi faire le plein. Marre de l'autoroute qu'il nous dit, vive les nationales, on n'avance pas mais on se fait moins ch... ! C'est pas faux !

Andalucia

La belle Traction des Dessalle avec ses jantes pilotes mais surtout ses balles de tennis qui permettent de maintenir le capot légèrement ouvert pour améliorer le refroidissement ! Pas bête... mais va falloir tout de même faire quelque chose pour le bouchon de remplissage de radiateur qui fuit comme une passoire. On va devoir lui fabriquer un joint si on veut éviter de repeindre le compartiment moteur...

Sur cette étape, nous ont rejoints ceux qu'on peut appeler les régionaux de l'étape : Angelo et Anna Pfyffer (Anna est espagnole, et on vient d'apprendre avec tristesse la disparition de son père), Poussin et Marmotte, des anciens qui, depuis qu'ils sont installés au Portugal, n'avaient pu revenir dans nos rallyes, et notre Belge naturalisé Savane Aventure, Laurent qui possède un appartement sur la côte et passe plusieurs mois par an à siroter des bières espagnoles, plus légères que celles qu'il boit du côté de Liège. Ce qui ne l'a pas empêché d'emboutir sa 2CV au sortir de son parking. En même temps, quand on sait tout ce qu'il emporte dans une voiture (tout et son contraire), il ne faut pas s'étonner si un petit truc roulant s'est glissé sous sa pédale de frein, au moment où il sortait de son parking ! Résultat : au lieu de s'arrêter, il a continué tout droit et s'est pris une bite ! Laquelle a repoussé le pare-chocs de vingt bons centimètres et a plié le châssis... C'est donc en véhicule de loc qu'il nous rejoint pour quelques jours. Tout comme les Duhamel (Chantal est notre trésorière bien-aimée), arrivés en avion, tout frais... Du coup, le groupe s'agrandit mais, comme on dit, plus on est de fous, plus on a de riz !

Andalucia

En file indienne, deux rouges pour une jaune ! C'est celui qu'on appelle le groupe des “110”. Paraît que ça a un rapport avec la vitesse...

Andalucia

Quelques paysages traversés...

Andalucia

Andalucia

Andalucia

Pas de chance, quand nous sommes arrivés à Séville, le mercado Triana fermait... On l'appréciera mieux demain...

Andalucia

La Chapelle du Carmel sur le pont Isabel II quii enjambe le Guadalquivir.

Andalucia

Les façades si particulières de la rue San Jacinto.

Andalucia

Décidément, nous n'avons pas de chance : la Chapelle de la Virgen della Estrella était fermée ! Peut-être qu'elle sera ouverte demain ?

PS : j'ai eu des nouvelles de Véronique. Elle a, apparemment, préféré rester avec l'hidalgo qui l'a ramassée au bord de la route. Brigitte avait raison de se méfier, c'était une... traînée !


A lire aussi