Journée open. Chacun fait, fait, ce qu'il lui plaît, plaît, plaît... Ce qui colle bien avec notre maxime, répétée chaque soir au briefing : « Démerdez-vous ! » Aussi, ce matin, ça s'est éparpillé dans tous les sens. En voiture ou en... bus. Parce qu'on le sait, Florence est un véritable calvaire pour les automobiles. Or, un autobus passant devant l'hôtel permettait de rallier la gare de Lucca et, de là, Florence. Le moyen idéal pour visiter ce trésor de la Renaissance, patrie de Machiavel et des Médicis. Visiter la ville en une journée est évidemment impossible mais ça donne envie de revenir y passer trois ou quatre jours à la découverte plus approfondie du Ponte Vecchio bordé de boutiques de bijoutiers qui enjambe l'Arno, ou les divers Palais qui parsèment la vieille ville, ou le Campanile del Giotto et ses 414 marches qui offrent une vue imprenable sur la cité (voir la photo ci-dessous !), ou la Basilique Santa Croce, la plus grande église franciscaine d'Italie dans lesquels sont conservés les tombeaux de Michel-Ange, Dante Alghieri, Nicholas Machiavel ou Galilée...

Avant de partir, il faut toujours contrôler ses niveaux. Surtout sur une anglaise qui a toujours la goutte au pif !

Départ pour ?... Bah, on verra bien...

Edouard a préféré réviser son Alfa, une auto qu'il a reconstruite parce que son père l'avait démontée et laissée dans des cartons pendant des années !

Florence... Les commentaires sont superflus.

Le Ponte Vecchio.

Ça, c'était l'option de ceux qui n'avaient jamais mis les pieds à Florence. Pour une grande majorité, c'était plutôt les Cinque Terre, un ensemble de cinq ports accessibles en train, à pied ou... en bateau, ce que certains ont fait car c'est de cette manière que l'on apprécie le mieux ces villages colorés, plantés à flanc de falaises, qu'on dirait grignotées par ces bâtisses qui ont poussé les unes sur les autres dans un savant désordre. Le plus beau d'entre eux est aussi le plus petit, Riomaggiore, une minuscule crique, comme une perle enchâssée dans un joyau qui vous en met plein la vue. Cerise sur le gâteau, si on a la bonne idée de prendre le bâteau à La Spezia, on découvre la baie des anges et surtout Porto Venere, quasiment inaccessible en voiture, les places de parking y étant aussi rares qu'un cheveu sur la tête à Matthieu ou qu'une dent dans la mâchoire à Jean...

L'idéal, pour découvrir les Cinq Terres, c'est le bateau, à condition de ne pas se tromper de destination pour le retour.

Riomaggiore, le plus beau des villages des CInq Terres. Pour moi...

D'autres, bien plus rares, ont écouté mes conseils et sont allés à la découverte de Pistoia, l'une des plus belles et des plus méconnues villes de Toscane avec sa cathédrale San Zeno, son campanile de 67 m et son autel en argent repoussé contenant des reliques de Saint-Jacques-de-Compostelle, ou la Piazza del Duomo ou les nombreux édifices Renaissance qui parsèment cette cité à taille humaine, dont on peut faire le tour en une demie journée...

Pistoia.

Il en est, également, qui sont allés faire un tour à Pise voir si la tour penchait toujours autant avant de piquer une tête dans la Méditerranée et de faire bronzette sur une plage...

La Plage était aussi une option, comme à Viareggio.

Enfin, il y en a (nous) qui n'avons rien fait de tout ça, préférant pousser jusqu'à Serravalle Pistoiese, un petit village que nous avions découvert lors de nos reconnaissances, pour y retrouver notre ami Marco. Certains anciens se souviendront de lui si je vous dit qu'au retour d'un rallye Adriatica, il nous avait fait ouvrir les portes du circuit d'Imola sur lequel nous avions pu rouler ! Il est venu nous présenter l'une de ses autos anciennes, une petite merveille dans son jus, une Fiat 2300 de 1965, jamais restaurée et qui paraît être sortie de l'usine de Mirafiori hier. Il m'a permis de la conduire et d'apprécier le couple de son six cylindres, la douceur de la boîte et ses quatre freins à disques assistés (je vous rappelle que nous sommes en 1965 !). Un vrai bonheur que nous avons ensuite partagé dans un de ces petits restaurants toscans qui font la réputation de la cuisine italienne. Toute en finesse, généreuse et partagée. Pour tout vous dire, tout ici était fait maison, jusqu'au vin, pressé deux kilomètres plus haut par la famille du patron, et nous sommes même repartis avec quelques bouteilles de ses "vieilles vignes" qu'il appelle son "château d'Eyquem", un enchantement pour le palais, mais à boire avec beaucoup, mais alors là beaucoup de modération...

Notre ami Marco nous présente sa superbe Fiat 2300.

Et parce qu'il faut bien quelques gags pour pimenter la journée, nos amis Sauvat se sont trompés de bateau. Croyant revenir à La Spezia où ils avaient garé leur voiture, ils sont arrivés à... Livourne, beaucoup plus au sud ! Autant vous dire qu'ils ne seront pas à l'heure pour l'apéro et sans doute en retard pour le repas... Les Timmerman ont eu beaucoup plus de chance, ils avaient oublié leur pochette dans le bus, et le chauffeur la leur a ramené. Comme quoi, malgré les qu'en dira-t-on, l'Italien est honnête. Et on peut vous le prouver parce que les Nicostrate avaient perdu leur carte bleue à Lucca et un gars l'a retrouvée et la leur a rapportée à l'hôtel. Bon, Guy ne s'en était même pas rendu compte, il n'a donc pas eu le temps de s'en inquiéter, mais avouez que c'est beau !