Que de mécanique ! On pensait avoir vécu le summum avec la distribution de la Frégate de Claude. Que nenni ! A croire que Daniel avait porté la poisse en regrettant, lors du briefing de Santiago de Compostella, que l'assistance soit obligée de se consacrer à la pause apéro du soir plutôt qu'à la mécanique. Car ça décoiffe en ce moment. La Frégate roule bien, merci pour elle, même s'il a fallu re-intervenir pour resserrer un arbre de roue à l'ARD. Vous avez appris, hier, que la 2CV Charleston avait connu un souci. Plus compliqué que prévu à identifier parce que le coupable se cachait au-dessus du réservoir, lequel est inaccessible, sauf à le vidanger et à le déposer. C'était une bête durite qui, craquelée, ne remplissait plus correctement son rôle puisqu'elle est censée aspirer le carburant pour l'envoyer dans le circuit ! Une fois remplacée, la Deudeuche a pu reprendre son chemin sans coup férir. Mais il y avait encore du boulot, parce que notre ami Daniel Buret revenait encore avec son échappement de 504 : deux goujons cassés au niveau du collecteur d'échappement qu'il a fallu extraire et remplacer par des vis, une fois le collecteur taraudé. Ce soir, il est encore de la revue, cette fois à cause d'une soudure qui a lâché à l'AR ! Il a décidément pris un abonnement ! Plus ennuyeux, hier au soir, la Panpan de Jacques a craché un siège de soupape. Patatras ? Meuh non, vous ne connaissez pas l'ami Jacques qui est plus que prévoyant. Il nous avait confié une cantine contenant tout ce qu'il faut pour refaire un moteur, et notamment deux cylindres prêts à être montés au cas où. Ce matin, avec l'aide de Didier puis de Yannick, il a donc remplacé le cylindre fautif et l'auto tournait à onze heures. Elle est, ce soir, à Salamanque, comme ses copines !
Dès potron-minet, Jacques s'est jeté sur sa Panhard pour remplacer le cylindre droit avec l'aide de Didier et de Yannick.
Le coupable : un siège de soupape dégagé !
Pour la 2CV Charleston, problème réglé !
La Frégate aussi est désormais en pleine forme.
Il faut espérer que ça va se calmer un peu parce qu'avec le soleil revenu, tout le monde aimerait bien profiter de cette météo doucereuse pour profiter des payages magnifiques que nous avons traversés aujourd'hui et pique-niquer au bord de ces routes, ce qui permet, au passage, de partager nos victuailles, comme ce midi où, arrivés à trois dans un endroit ombragé, sous le couvert d'un chêne-liège majestueux (c'est la région dans laquelle il en pousse le plus), nous avons fini à sept voitures et deux fois plus de convives, troquant une boîte de pâté du Gers contre un jambon Serrano de Bilbao, un melon de Porto ou du fromage de Viseu. Le tout sous le regard des cigognes qui nichent ici par milliers, squattant tout ce qui peut leur permettre de construire leurs nids en hauteur. Cheminées, poteaux, anciennes usines, arches d'un aqueduc abandonné. Leur vol majestueux a bercé une bonne partie de notre après-midi, rompant la monotonie de la route toute droite qui relie la frontière portugaise à Salamanque. Et ça n'est pas fini parce que, demain, nous allons en voir encore plus...
Nous profitons du beau temps pour faire de vrais pique-niques, ici à l'ombre d'un chêne-liège.
La route est belle...
Les nids de cignognes sont partout !
La 4CV découvrable de Patrick roule impeccablement mais la joue petit joueur en ne profitant pas de ce beau temps pour décapoter !
A l'arrivée, surprise : nous retrouvons Daniel avec son échappement qui a, une nouvelle fois, fait ses siennes. Il n'a décidément pas de pot !
Et nous voici revenus en Espagne, à Salamanque !