Your browser does not support JavaScript!
Mai - Jour 01 - Bilbao

Entre grisaille et chiches rayons du soleil. L'accueil de Bilbao est à l'image du climat qui règne dans le sud de la France. Avec, en prime, quelques brutalités descendues des nuages noirs et lourds qui pèsent sur les immeubles, jusqu'à les tutoyer. Ça gronde même par moments, déversant alors des gouttes grosses comme le poing et des grêlons qui pourraient tout à fait convenir à un Ricard double dose ! Entre les saucées, les participants arrivent petit à petit, habitués déjà depuis un jour ou deux (le temps de descendre jusqu'ici) à ce climat chaotique que nous avions déjà connu lors de nos reconnaissances, en mai dernier. Le nord de l'Espagne est coutumier de ce genre de situations, et ce temps maussade devrait nous accompagner jusqu'à mardi, avec, nous l'espérons, de belles accalmies.

Iberica Gazoline

Gégé dans ses œuvres.

Iberica Gazoline

D'habitude, un tigre se cache dans le moteur ! Là, il ronronne sur le toit de la Panpan !

Iberica

Réception à la remorque ! L'ambiance grimpe d'un cran !

Comme celle qui nous a permis de faire un saut à Bilbao pour visiter le musée Guggenheim. Le temple de l'art moderne qui vaut, disons-le avec notre mauvaise foi habituelle, beaucoup plus par sa magistrale architecture que par le contenu de ses expositions. Ce n'est pas que nous soyons fermés à cette culture qui nous dépasse (exposer des pièces de puzzle sur un bout de tissu, le tout posé par terre, ça ne fait pas une œuvre d'art à mon sens, même si, paraît-il, il faut y voir là le rejet de la société de consommation d'aujourd'hui et dans ce fourmillement de pièces éparses la difficulté de vivre ensemble), mais il faut bien admettre que certaines scènes laissent pantois, comme ces personnes nues qui se couchent sur le sol, puis les unes sur les autres, jusqu'à former une petite pyramide. D'après ce qu'on nous en a dit, c'était pour déterminer le diamètre d'un puits à forer ! On appelle ça de l'art conceptuel. Personnellement, ça me laisse de marbre, tout comme le tableau intitulé Iberia, 5 x 3 m, peint tout en noir (de la poussière de marbre, paraît-il), sauf une petite tâche en bas à gauche, de 10 à 15 cm de long et de 5 à 8 cm de haut. Blanche ou presque. Un guide tentait d'expliquer à un groupe de touristes que l'artiste, un américain, avait voulu symboliser l'Espagne noire franquiste qui écrasait le peuple de son emprise, la tâche blanche représentant l'espoir. J'avais une autre explication, un poil iconoclaste, je le reconnais : j'ai avancé l'idée que, manquant de moyens, il n'avait pas pu acheter suffisamment de peinture et qu'il s'était arrêté là. Mais comme un fou furieux lui en avait proposé une fortune dans l'état, il n'avait pas cherché à le compléter et il avait ensuite fourni cette explication tarabiscotée. Je sais, je suis un mécréant en matière d'art comme de religion d'ailleurs !

Iberica

Musée Guggenheim.

Iberica

Iberica

Iberica

Iberica

Cette parenthèse hautement culturelle refermée, revenons à ce qui nous passionne bien plus : nos chers participants qui arrivent en ordre dispersé et ont, pour certains, dû changer de monture. Soit parce que l'auto prévue n'était pas prête, soit parce qu'elle n'avait pas pu passer son contrôle technique à temps (on se dit toujours qu'on pourra le faire à la dernière minute, mais c'était sans compter sur l'engorgement des centres suite à la modification des modalités du CT au 20 mai dernier), soit parce qu'elle est tombée en panne juste avant de partir ou... sur la route. Rien de bien grave puisque l'essentiel est ailleurs, dans le plaisir de se retrouver pour partager une quinzaine de pure amitié où la dérision, le rire et les bonnes blagues potaches alternent avec les visites culturelles, la découverte des paysages et de la gastronomie locale. De ce côté-là, ça a plutôt bien démarré, nos girls du moment (Marie et Christiane) ayant même improvisé un pas de danse avec un vendeur de babioles d'origine sénégalaise. L'assistance s'est, par ailleurs, dérouillée les pognes en travaillant sur la Ford Mustang de Pierre, notre Chibani (87 printemps au compteur et toujours bon pied bon œil), tombé en panne d'allumage dans Bilbao et vite dépanné par Didier et Yannick, trop heureux de pouvoir travailler sur un bon vieux gros V-8 des familles, aussi goûlu (15 à 20 litres aux cent) que sublime à écouter ronfler.

Iberica

Un petit souci d'allumage sur la Mustang de Pierre ?

Iberica

Pour le rallye, Daniel a acheté cette 504, nickel-chrome. On admire !

Iberica

Petit pas de danse improvisé !

Il ne manque personne à l'appel, même si nous avons une pensée pour notre Mayou (l'épouse de Laurent) qui a connu quelques problèmes de santé quelques semaines avant de partir (une mauvaise chute et quelques complications heureusement sans trop de gravité). Elle va nous manquer, elle qui parvenait à canalyser la fougue et l'énergie de Laurent.


A lire aussi