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J7 - Merzouga / Erfoud

Sur la piste, ça se passe rarement comme prévu. Tout avait pourtant bien commencé. A 9 heures pétantes, tout le monde était prêt et même la famille Bour avait fini par récupérer son dromadaire, réparé dans la nuit et amené par Momo depuis Zagora. On ne voit ce genre de service qu'à l'étranger ! Le départ se faisait en deux groupes, comme la veille et j'ouvrais le bal avec mes petits baroudeurs, prêts à en découdre une nouvelle fois sur un tracé qui faisait le tour de l'erg Chebbi. Mais voilà, nous avons beau faire des briefings, donner des instructions, certains n'écoutent pas et, dès le premier sablon, c'est parti en quenouille. Le principe était pourtant simple : un poussin (une deux roues-motrices) ne devait se lancer qu'avec sa mère-poule (un 4x4 tracteur) derrière lui, prête à bondir pour le sortir de la mélasse en accrochant une sange à son pare-chocs. Ainsi, on ne perdait pas de temps. Mais voilà, le premier à s'élancer n'a pas respecté la consigne et il s'est planté dans le sable, comme on pouvait le craindre sans trop d'imagination. « Où est ta mère-poule ? » « Je sais pas, derrière sans doute. » En fin de convoi ! Inutile de vous dire que ça a hurlé dans les chaumières parce que, dans la bataille, on a perdu du temps, de l'énergie et du self-control. C'est pourtant si important de respecter des consignes simples sur la piste parce que c'est tout un groupe qui est ensuite pénalisé.

C'est peu dire que nous avons perdu du temps sur ce premier sablon, au point que j'ai enjoins les derniers de la colonne à contourner l'obstacle pour l'éviter et tenter ainsi de rattraper quelques précieuses minutes parce que les minutes défilent vite sur la piste. D'autant que le groupe de Daniel arrivait derrière nos talons. Bref, nous parvenons à franchir l'obstacle et roulons tranquillement vers le suivant. Indiqué comme mou-mou par le road-book. Une longue bande de sablon d'environ 600 mètres dans lequel les deux roues-motrices ont peu de chance de s'en sortir seules. Par chance, le message est passé et ça croche à tout va pour perdre le moins de temps possible et, de fait, on met moins d'un quart d'heure pour faire passer l'essentiel du groupe. Parce que j'en ai perdu au passage, intégrés du coup au groupe de Daniel qui, lui, a fait l'impasse sur le premier obstacle et s'est arrêté avant le suivant. Et tandis que je me prépare à repartir, Daniel arrive à bord d'un 4x4 local avec Omar, un guide, qui nous annonce que la piste que nous allons emprunter a été littéralement défoncée par le rallye Oil Lybia (700 personnes, plus de 200 voitures), passé deux jours plus tôt. L'oued que nous devons traverser est devenu un véritable champ de labours et plus personne ne peut y passer. Contraints et forcés, nous voilà contraints de faire demi-tour pour contourner l'obstacle et c'est en convoi que nous rallierons l'oasis Tisserdmine où a été dressé un camp pour nous restaurer (assez incroyable d'ailleurs, avec grillades, frites, boissons fraîches...). Au passage, fort heureusement, nous aurons eu droit à quelques bandes de sablons pour se décrasser les jantes et faire quelques belles photos de plantages. Mais c'est un peu frustrant d'autant que la piste de l'après-midi a... disparu, remplacée par des champs. Du coup, c'est par la route que nous avons rallié Erfoud. Tôt, ce qui permet à tout le monde de se reposer au bord de la piscine. Et d'envisager avec plus de sérénité la longue piste de demain...

Maroc Revival

Premier ensablage pour la 4L de Christian dont la mère-poule est loin. A côté la Jeep de Philippe a suivi les conseils et passe en douceur et à la godille.

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Le passage est difficile et même certains Land sont à la peine. Il faut les aider un peu.

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Le deuxième sablon confirme les aptitudes de la Jeep Willys et de ses occupants.

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La leçon a été bien comprise. On tracte pour gagner du temps...

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Mais certaines 4L parviennent malgré tout à franchir le sablon seules. Les Sinpar, ceci expliquant cela.

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Et ça tracte, ça tracte.

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Traversée d'un village abandonné.

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Pour l'essentiel, on ne croise que des camps de nomades.

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A la queue-leu-leu...

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Daniel a encore planté sa 4L et Christiane saute immédiatement derrière pour pousser, mais ça ne suffira pas.

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Jean-Phi inaugure une nouvelle technique : il tracte en marche AR. Il estime qu'il peine moins ainsi.

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Tiens, une AX auto-école dans le désert ?

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Christian Mazou et sa 4L franchissent une butte sablonneuse tout seuls ! Bravo !

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Halte roborative à l'oasis Tisserdmine.

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Michel en profite pour faire une sieste...

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Quand nous repartons, il y a encore une bande de sablon mais cette fois, toutes les 4L l'affrontent sans crainte et la passent. L'apprentissage est assimilé. Tant mieux, parce que demain, ça risque d'être une autre paire de manches...

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