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J6 - Zagora / Merzouga

Waouh ! La première des trois grosses journées de pistes a été incroyable. Du début à la fin. Comme un scénario soigneusement préparé qui aurait dérapé sous l'effet conjugué d'un délirium tremens et d'une scoumoune savamment dosée. Tout avait pourtant commencé comme dans un rêve. Départ tranquille du Palais Asmaa qui, soit dit en passant, a bien baissé en qualité en 13 ans. Un long ruban d'asphalte avant de bifurquer vers la piste du jour, dans un virage que le road-book donnait au mètre près. Regroupement pour le premier groupe qui a hâte d'en découdre mais doit patienter, le temps que la Jeep de Philippe qui peine à dépasser les 57 km/h (ne me demandez pas comment il a calculé sans GPS, uniquement avec le semblant de compteur qui lui sert de référence) nous rejoigne. Cinq minutes, dix minutes, un quart d'heure et qui voit-on débarquer ? Le deuxième groupe censé être parti 30 minutes derrière nous. Et, au milieu, la Jeep. Le temps de reprendre nos esprits et nous voilà repartis. Mais uniquement le premier groupe, censé être le plus lent. Ce qui, au vu du début d'étape, semble plus que vrai.

Oui, mais voilà, la piste réserve des surprises. Toujours. Avec nos “cousins” (ceux de Daniel, mais nous les avons adoptés comme étant aussi les nôtres), nous guidons le premier groupe vers Oum Jrane. Ça roule plutôt pas mal sur une piste caillouteuse et poussiéreuse à souhait, mais sans difficulté majeure. Nous naviguons en suivant le ruban que nous indique le GPS et marquons un arrêt avant d'arriver à Oum Jrane, 15 km plus loin. Ce qui permet un regroupement, tant les troupes sont dispersées. Au loin, je surveille, au cas où je verrais la poussière du deuxième groupe indiquer son avancée rapide. Rien en vue. Et pour cause, j'apprendrais plus tard que Daniel a crevé un pneu et qu'il a dû prendre un poil de retard. Le connaissant, je me doute qu'il va forcer le mouvement et qu'il ne va pas tarder à nous rattraper. C'est là qu'intervient le deuxième fait marquant de la journée. Lors de la reconnaissance, nous avions été chercher la piste en traversant la palmeraie, au milieu des cultures. Ce qu'il est possible de faire avec un véhicule, il n'est pas question de le rééditer avec une quarantaine de fous furieux. Daniel m'avait donc demandé de chercher une autre piste en contournant la palmeraie. Ce que nous avons fait sans la moindre difficulté, même si, au passage, nous avons dû traverser deux décharges à ciel ouvert (oui, le progrès avance, mais pas pour tout !). Une petite navigation au cap plus loin, nous voici donc sur la bonne piste. Enfin, plus exactement celle du retour. Parce qu'avec mes acolytes du jour, nous décidons de faire la boucle à... l'envers, goûtant par avance la surprise de mon Daniel qui, s'attendant à nous voir devant, ne verra pas venir le petit coup de Trafalgar qui se prépare. J'ai une excuse en béton : je vais pouvoir faire également des photos du deuxième groupe lorsque nous le croiserons, histoire de ne pas faire de jaloux. Ce que je ne sais pas alors c'est qu'au même endroit Daniel et ses troupes vont jardiner gentiment et perdre une grosse demie-heure à tourner en rond (il semblerait qu'ils aient confondu le premier village doté également d'une palmeraie avec Oum Jrane). Jamais ils ne nous auraient rattrapé d'autant que, face à un boulevard qui s'étale devant nous, je lâche la bride aux participants qui s'étalent sur toute la largeur et allument comme de grands malades. Au passage, Pierre va éclater un pneu sur sa Rodéo ! Vite remplacé. Nous avons même du mal, avec mes chibanis, à rattraper les premières 4L qui bourrent tellement qu'elles ont dépassé le point de retour de la boucle. L'occasion de faire un peu de vitesse sur cette piste qui se révèle un pur bonheur pour tous à voir leurs sourires lorsque nous faisons le regroupement. Je suis alors un peu étonné de ne pas croiser le groupe de Daniel, mais je ne suis pas au bout de mes surprises. Nous repartons, et à mesure que nous avançons je dis à mes "cousins" que ce serait un sacré coup de chance si on se croisait au niveau des sablons. « Ce serait trop beau ! » rigole François qui en jubile d'avance. De fait, c'est exactement ce qui va se produire et, comble de chance (mais nous avions préparé notre coup, vous vous en doutez), nous les trouvons avec deux 4L plantées dans le sable alors que tout notre petit groupe s'est sorti de la première tranche sans le moindre souci. On rigole, on se moque gentiment, mais pas plus parce que nous sommes surtout contents de notre petit coup de Trafalgar. Bref, nous repartons sans plus attendre parce que l'heure avance et nous prenons un petit peu de retard parce que Didier doit se glisser sous sa 4L pour remettre en place le câble de frein à main. Il fait signe que son ventre ne passe pas sous l'auto. Notre Didier à nous, le maître de l'assistance rapide, lui suggère d'utiliser son cric pour lever l'auto. Mais l'autre Didier, le Franco de son nom, lui explique qu'il n'en a pas, qu'ils ont un cric pour deux parce qu'ils se sont partagé les pièces à emporter avec un collègue qui se trouve... dans l'autre groupe. On se marre et quelqu'un suggère d'utiliser celui de Pierre Bourdon. Un modèle spécial Teilhol, avec le pied biseauté. Ça fait rire notre Didier à nous, parce qu'il l'a vu le cric en question... Il est tout tordu ! Nouvelle franche rigolade avant de repartir pour, cette fois, revenir sur Oum Jrane, trouver sans problème la piste pour éviter la palmeraie et déboucher sur la route qui, dans le temps, était une piste.

Toutes ces joyeusetés nous ont mis sacrément en retard pour déjeuner à l'auberge Météorite où l'on nous attendait pour 12h30. Il est 15h lorsque nous y arrivons, le groupe de Daniel nous rejoignant 40 minutes plus tard. Tout le monde a ensuite tenté de rallier le campement Belle Etoile. Mal indiqué, il faut le reconnaître, ce qui a occasionné quelques petites crises de nerfs dans certaines autos que nous avons croisées et ramenées dans le droit chemin.

La journée a donc été incroyable. Mais pas pour tout le monde. Michel Mazelin qui voulait absolument faire le kakou sur la piste a dû faire demi-tour. Un bruit terrible dans le turbo. Retour sur Zagora pour s'apercevoir que c'était une bête rondelle de filtre à air, oubliée la veille, qui s'était coincées dans une pâle du turbo. Le temps de la sortir et ça refonctionnait aux petits oignons. Sauf que, dans la bagarre, il a fait des bornes pour rien. Pour la famille Bour, la journée n'a pas, non plus, été de tout repos. Julien voulait pourtant juste faire installer une courroie pour faire tourner sa clim. Les mécanos ont diagnostiqué un problème d'embrayage puis deux ou trois autres bricoles pour, au final, se retrouver avec une auto en panne qu'ils vont essayer de réparer pour demain. Julien et Stéphanie ont donc repris la route dans la voiture de papa et maman, mais ils ne sont arrivés que tard dans la nuit à Merzouga.

Ça fait quand même beaucoup pour une première journée de piste, non ? La plus facile... Ça promet pour demain...

Maroc Revival

Regroupement à l'entrée de la piste.

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La Mutt, une sacrée voiture tout terrain. Un Pullman sur la piste aux dires de sa passagère.

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Premières envolées lyriques pour le Land d'Eric et Catherine.

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Gag. En s'arrêtant, Gérard remarque du liquide de refroidissement sous son Iltis. Moment de panique. Capot levé, on identifie le coupable : le bidon de liquide est percé !

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Tous s'en donnent à cœur joie entre les acacias !

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A fond, à fond sur une piste très roulante.

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Premiers sablons. Enfin ! Que tous, ou presque, passent sans difficulté.

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Nous croisons le deuxième groupe et notamment le magnifique Toy d'Angelo et Anna.

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Petit souci pour la 4L de Pascal. Un bruit... Oui, mais d'où vient-il ? Les avis sont si partagés qu'il repartira avec...

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Patrick et son Land jouent les mamans-poules...

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...Pour leur poussin, la 4L de Daniel et Christiane, joyeusement plantée. Ils referont le coup juste avant d'arriver au campement mais s'en sortiront tout seuls grâce au cric gonfleur que Daniel avait pris la précaution d'emporter et qui fonctionne avec les gaz d'échappement !

 


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