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Jour 03 – Octobre – Rosslare / Kilkenny
Dabord des nouvelles de la traversée. Des vaguelettes tout au long de la nuit qui ont gentiment bercé le ferry qui devait cependant avoir des roues carrées. A moins qu'il n'ait franchi des passages à niveau en pleine mer, tellement il tapait fort. A tel point qu'on était parfois secoué dans la couchette, versant d'un bord à l'autre. Comme nous nous en doutions, il y a quelques “moitiés” d'absent(e)s au briefing, et d'autres encore qui n'ont même pas pu se rendre ensuite au restaurant. Ça n'était pourtant pas bien méchant, mais le mal de mer, ça ne se dose pas. On l'a ou on ne l'a pas. Du coup, ce matin, en arrivant au port, il y avait quelques visages bien pâles et des yeux bien gourds. Le cerveau fonctionnait au ralenti, et certains ont faire plusieurs étages avant de retrouver leur voiture, ne sachant plus sur quel pont ils l'avaient garée. Ils n'avaient pourtant qu'une hâte, retrouver le plancher des vaches et la stabilité d'un sol bien dur. Mouillé, certes, par une petite pluie qui avait délavé le sol et venait tester les essuie-glaces. Mais au moins ne tanguait-il pas comme un bateau ivre.
Celtica Gazoline
Grisaille et pluie sur Rosslare, mais ça ne va pas durer...
Celtica Gazoline
Premiers tours de roue en Irlande. Ne pas se tromper de sens de circulation surtout !
Celtica Gazoline Celtica Gazoline Il faut cependant croire que la mer manquait quelque peu à nos malades d'un soir parce qu'ils ont tous fait l'effort de visiter le Dunbrody, la reproduction d'un bateau qui faisait la navette entre l'Irlande et les Amériques, à l'époque de la grande famine. On s'y entassait à plus de 200 dans des cales où l'espace était compté, avec une vague galette par famille et pour la semaine quand le temps ne permettait pas de cuisiner. L'espace y était également réduit à la portion congrue pour les passagers de première classe qui avaient juste une porte de séparation d'avec le reste de la “populace” pour leur intimité. L'odeur devait y être terrible, la promiscuité permanente et les maladies abondantes. On estimait qu'environ 25 % des migrants mouraient durant les deux mois de traversée. Parfois jusqu'à 50 %. Le Dunbrody et son capitaine faisaient partie des bateaux sur lesquels il y avait le moins de décès. Sans doute traitait-il sa “cargaison” avec un peu plus d'humanité. En tout cas, la visite était émouvante et les acteurs parfaitement dans leur rôle pour vous rendre une partie seulement de l'enfer de ce que ça devait être. Mais comme le disait une mère de famille, c'était cela ou mourir de faim en Irlande. Au moins avaient-ils l'espoir de pouvoir se reconstruire ailleurs...
Celtica Gazoline
Le Dunbrody, ancré dans le port de New Ross, une ville fréquentée, en son temps, par la famille Kennedy qui a émigré aux Etats-Unis comme des millions d'Irlandais durant la grande famine
Celtica Gazoline
Encore un coucou des membres du CAR à Jean-Claude et Anne-Marie. On pense toujours à vous les amis...
Celtica Gazoline
Joli témoignage d'une “migrante” et son bébé à bord du Dunbrody.
Celtica Gazoline
Tiens, la 203 des Moumoune...

Etape suivante, Kilkenny, la ville où l'on produit la bière la plus célèbre après la Guinness, la Smithwick's que nous connaissons sous le nom de Kilkenny en France. La brasserie se visite et l'on peut y déguster trois sortes de ces bières, de la plus “pâle” à la plus “rousse”. Pour l'anecdote, les auteurs de la série South Park aiment tellement ce breuvage qu'à la fin de chaque épisode, ils ont trouvé un moyen de lui rendre hommage, l'un de leurs personnages, Kenny, étant systématiquement tué dans des conditions les plus inventives qu'on puisse imaginer. Sa tragique disparition est, à chaque fois, ponctuée d'un terrible « Oh my God, they killed Kenny ! » Funny ins'nt it? L'histoire ne dit cependant pas combien de tonneaux de cette bière les producteurs de Smithwick's leur font parvenir chaque mois. On image que c'est astronomique.
Celtica Gazoline Celtica Gazoline Autre visite incontournable dans la ville, le château de la famille Butlers, parfaitement restauré depuis qu'il a été vendu pour la modique somme de 60 livres en 1935, à l'état, six siècles après sa construction. Il se visite pour une somme modique et l'on peut y profiter de son gigantesque parc tout à fait gratuitement.
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Le château de Kilkenny
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Le château de Kilkenny
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Le château de Kilkenny
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Le château de Kilkenny
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Le château de Kilkenny
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Le château de Kilkenny
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Le château de Kilkenny

Voilà pour les réjouissances du jour. Rassurez-vous, nous avons eu notre petit lot de pannes pour occuper l'assistance qui n'en demandait cependant pas tant. La 304 de nos amis belges a encore fait un coup de calcaire en perdant son allumage dix kilomètres après le départ. Cette fois, c'était le fil d'alimentation de la bobine qui a dû se couper quelque part. Mais en cherchant l'origine de son problème, Jean-Yves nous en a fait une bien bonne, il a cassé le doigt d'allumeur et un morceau est tombé au fond de l'allumeur. Deux jours plus tôt, c'est un morceau de lame de cutter qui était allé se noyer dans le carter de distribution. Nous lui avons suggéré de ne plus toucher à rien ! A ses côtés, la Chevrolet Bel-Air de Philippe avait de petits soucis de direction. Apparemment un jeu dans les rotules et dans un silentbloc. Quelques resserrages plus loin, il peut tranquillement envisager un envol tranquille pour les prochains jours (il est pilote d'avion !). A l'arrivée, c'était la R6 de Stéphane Pizon qui avait cessé de charger. Sans doute désireuse de laisser reposer sa dynamo. A priori, le problème viendrait plutôt du régulateur qui n'en fait qu'à sa tête. Michel lui a causé bien fort sur la tête, et il semble avoir compris le message. Bref, rien de bien méchant sous le soleil. Car figurez-vous que les gouttelettes de pluie du matin n'ont pas duré. Elles nous ont même carrément abandonnées et le ciel a alterné, toute la journée, entre gris et bleu. Que demander de plus ? Que ça dure...
Celtica Gazoline
Un souci d'allumage Jean-Yves ?
Celtica Gazoline
La Chevrolet Bel-Air papattes en l'air !
Celtica Gazoline
La R6 de Stéphane n'a plus envie de charger, mais Michel a trouvé les bons arguments pour l'y obliger ! Un marteau !

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