Au lendemain d'une journée riche en émotions fortes (la soirée a été très animée mais comme c'était une surprise, nous n'en dirons pas un mot), nous avons pris la route de Dublin en ordre dispersé. En passant par Clonmacnoise (pour quelques-uns, férus de pierres), mais surtout par Kilbeggan, la plus ancienne distillerie d'Irlande, avant de rallier Dublin pour visiter, et ça ne nous surprend guère, la brasserie Guinness. On vous y promet une expérience inoubliable. Ce n'est pas faux. Les plus courageux ont même trouvé le temps de visiter les quartiers Temple Bar ou Portobello, et d'achever leur périple par le jardin botanique de Malahide, où nous avons posé nos pénates. Avec un brin de nostalgie, au point que nous nous demandons s'il est vraiment utile de rentrer en France demain soir, parce que nous sommes laissés dire que c'était la chienlit pour l'approvisionnement en carburant. Ma foi, si nous ne pouvons pas trouver d'essence, si nous restions ici ? On y est tellement bien accueillis par des gens si charmants qui, malgré toutes les crises qu'ils ont traversées au fil des siècles, ont su rester la tête haute et avancer sans se plaindre à tout bout de champ. Et qui lisent, eux, les textes qu'on veut leur faire avaler, sans écouter les tristes sires qui se servent du bon peuple pour des raisons strictement personnelles et n'en ont que faire du bordel qui les entoure. Quand on médite ça avec une bonne Guinness, figurez-vous que ça remet les choses en perspective. Allez, on vous aime et on va essayer de vous retrouver en ramenant, si possible, un peu de ce bon sens qui rend la vie un peu plus facile.