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Jour 05 - Mai - Kerry / Dingle
Mea culpa, mea maxima culpa. J'ai maltraité les scénaristes de “Plus belle la vie”. A tort. Parce qu'aujourd'hui, ils se sont surpassés. D'abord, on nous avait promis un crachin des familles, genre douche irlandaise glacée avec un vent à décorner les aurochs. Nous avons eu droit à une douce brise (certes fraîche mais très agréable) et à un soleil qui n'a cessé d'écarter de ses petits bras musclés des nuages récalcitrants jusqu'à carrément les éliminer au milieu de l'après-midi. Résultat, certains ont pris des coups de soleil. Un comble en Irlande, isn'it ?
Ensuite parce que, chacun étant libre de choisir un des deux parcours proposés, les deux ou un autre, totalement improvisé, cette journée à la carte a permis de multiplier à l'infini les discussions à l'arrivée. « T'as vu quoi ? » « Oh, t'as loupé cette vue magnifique sur la Black River » « Comment, tu n'as pas visité Muckross House, là où la reine Victoria a passé deux nuits, faisant venir de Londres sa literie complète parce que Madame ne dort pas n'importe où sans tout emporter avec elle, remerciant gentiment ses hôtes de toutes les attentions qu'ils avaient cru avoir pour Elle mais leur demandant de faire cadeau de tous leurs présents aux pauvres du comté ? » « Nous avons découvert une petite route qui serpente dans la vallée de Dunloe, l'un des plus beaux chemins de randonnée d'Irlande » « Nous, nous avons tout fait, le Kerry, la péninsule de Dingle, tout »...
Enfin et surtout parce qu'ils nous ont gratifié de quelques belles rencontres. D'abord un centre Bosch dans lequel Fabien et Annabelle ont fait soigné les caprices de leur Saab. Ensuite John Mitchell, un sacré bonhomme qui, depuis 1971, récupère et restaure « aussi bien que possible, pas toujours 100 % d'origine, mais pour qu'elles roulent » des dizaines de voitures qu'il a réunies dans un musée où elles sont collées les unes aux autres et qu'il fait visiter avec enthousiasme. Les droits d'entrée servent à financer les multiples projets qu'il a en commun avec son fils qui partage sa passion et désormais avec sa petite fille que nous avons surpris en train de briquer une DKW Auto-Union. Il y a chez lui des trésors mécaniques exceptionnels, mais surtout une chaleur humaine et un enthousiasme communicatifs. Mon Aronde lui a bien plu car il se souvenait en avoir eu une, plus ancienne, dont il avait dû se séparer, trouver des pièces pour elle étant trop compliqué. Autre belle rencontre, celle de Richard, un Anglais du Sussex en rallye avec ses potes dans la région, et venu nous rendre une petite visite avec son Austin Seven de 1938 avec laquelle il a, tenez-vous bien, fait la Route 66 aux Etats-Unis et l'Argentine “coast to coast”. « Je dois en être à 50.000 miles avec elle » explique-t-il avec, là encore, une passion et une simplicité qui nous ont mis en joie. Et pour terminer en apothéose cette très belle journée, il faut noter que celui qui a le plus de succès, c'est Maxou, avec sa Fiat 500 rose qui attire les femmes comme le miel les abeilles. Elles butinent autour, réclamant le droit de poser avec lui et sa monture le temps d'une photo. Pour son plus grand plaisir et celui de tous les participants qui, vous vous en doutez bien, en profitent pour lancer quelques œillades émues ou soupirer en se disant que s'ils avaient cinquante ans de moins, ah ma pauvre dame ! La voiture ancienne est un passeport pour la convivialité et la bonne humeur. Les politiques qui nous pompent l'air feraient bien de venir faire un tour avec nous, ils en retrouveraient sûrement le sens de la vie. Comme nous.
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