Quelle canicule ! Plus de 30 °C toute la journée. Nous serions malvenus de nous plaindre, nous qui avions à peine 10 °C deux jours plus tôt ! Mais il est vrai que le choc thermique est soudain, brutal, et pas toujours facile à vivre. Il faut repenser sa garde-robe pour se vêtir plus léger, tout en se couvrant suffisamment pour ne pas attraper de coups de soleil dans les cabriolets décapotés. S'arrêter plus souvent pour faire reposer les mécaniques et abreuver les pilotes et co-pilotes, chercher de l'ombre en quittant les grandes routes pour musarder dans la campagne... Ça tombe bien. Entre Bergame et Venise, il y a une route des lacs (Iseo Lago, lac de Garde) que certains ont emprunté pour découvrir de superbes paysages, au prix de montées parfois héroïques. Mais il y a également des villes (Vérone, Padoue) qui méritent le détour et, parfois, comme nous, on a la chance de chercher une auberge et de se retrouver dans un somptueux village médiéval (Soave) dans lequel se tenait une foire aux vins (le petit blanc de Soave est une petite merveille, entre Châblis et Chardonnay) mâtinée d'une fête aux artisans et d'une brocante. De quoi passer le temps intelligemment et de soigner son manque de sucre, si vous voyez ce que je veux dire.

 

 

Pour l'instant, touchons du bois, l'assistance prépare plus l'apéro-remorque qu'elle ne répare les voitures. Deux petits réglages d'allumage (écartement des vis) suite à de légères difficultés de démarrage à chaud, un réglage de freins et... c'est tout. Et un gag qui, nous l'espérons, ne deviendra pas un running-gag. A l'arrivée, la 203 découvrable n'avait plus son bouchon d'essence, ni les clés qui étaient dessus ! Oubliés à la station-service. Pas très loin, heureusement. Jean-Pierre et sa fille sautent donc dans l'auto, retournent à la station. Mais pas la moindre trace du bouchon. Gasp... Ils reviennent penauds. Se font alpaguer par Roger Chanloy. « Hé, z'avez plus de bouchon » qu'il se marre. « Ben, toi non plus » lui rétorque Jean-Pierre qui le suivait cinq minutes plus tôt. C'est ballot. Sauf que lui l'a perdu lorsqu'il a fait le plein, 100 bornes plus tôt. Du coup, on bouche au scotch américain, en laissant malgré tout une petite mise à l'air libre ! C'est moins secure mais ça fera l'affaire, le temps de trouver une autre solution. Parce que c'est dimanche et que les ateliers de mécanique sont fermés. Demain, je vous parie un litre de Soave qu'on va en trouver pour chacune des deux autos ! Allez, ciao les amis, les retardataires viennent d'arriver, l'apéro se prépare, les Mouchère sont déjà en Italie, plus très loin. Tutto va bene!