Dans notre jargon, on appelle ça une étape de transition. Ou comment aller d'un point “A” à un point “B” le plus vite possible, sans passer par la case “visites”. C'est qu'il fallait prendre un ferry à San Giovanni, à la pointe de la botte italienne, pour rejoindre la Sicile et filer sur Taormina. Le début était certes un peu plus bucolique, longeant le bord de mer jusqu'à Pizzo, petite bifurcation pour voir la jolie petite bourgade de Tropea, et zou, l'autoroute jusqu'au bout. Avec ses travaux, ses centaines de tunnels à peine ou pas du tout éclairés. On ne voit rien du paysage ou presque, on évite les cinglés qui vous doublent n'importe comment, fonçant à 140 là où c'est limité à 60 alors que des panneaux préviennent bien qu'il y a risque de traversées de vaches (!), dont on se demande cependant d'où elles pourraient bien venir, vu qu'il y a le vide à droite, le vide à gauche, mais il ne faut pas chercher à comprendre.
Ce matin, la 504 de Julien a déclaré forfait. L'allumage électronique est manifestement en rade, problème de bobine dans l'allumeur ou de boîtier, ou de module, ou tout ça réuni. Bref, impossible de la redémarrer. Elle restera donc à Cosenza et nous la prendrons au retour. Si on ne l'oublie pas ! Pour le reste, pas grand chose à dire. Il fait chaud, très chaud, un temps lourd, humide qui vous met en eau et oblige à passer souvent à la tireuse à bière (ça ne va pas arranger nos bedaines). Les autos résistent manifestement mieux que les pilotes et après les séances de mécanicage d'hier soir, on espère un peu plus de tranquillité, d'autant que la place manque dans l'hôtel où nous sommes. Ou plutôt dans les deux hôtels où nous sommes parce que l'assistance se retrouve à un kilomètre des participants, l'hôtel dans lequel nous devions être ayant manifestement préféré vendre vos piaules à des américains ! On connaît, on a déjà donné au mois de mai, la parole donnée n'est juste plus ce qu'elle était.
Au passage, petit message de Patrick pour Christian Cazé qui doit être surpris de ne pas voir son ex-Talbot sur les routes. Il n'y avait plus de place sur les camions. Ce sera donc pour une prochaine fois.
Ce soir, pas de film. Je n'ai croisé personne ce matin, tout le monde étant parti aux aurores. Je n'ai encore vu personne ce soir, nous sommes trop loin.