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Italia Mai - Jour 05 - Messine
Nous venons de franchir le détroit de Messine. Beaucoup de nations s'y sont cassées les dents. Pas nous. Juste un ferry à prendre et zou, nous voici en Sicile au cinquième jour de notre périple. Napoléon n'aurait pas fait mieux. Sous un soleil devenu chaud (on avait oublié ce que ça voulait dire), longeant une eau calme et turquoise (19 °C), sur des routes toujours aussi sinueuses, toujours aussi défoncées, bordées par les poubelles qui ne doivent être ramassées qu'une fois l'an puisque nous avions pu observer le même spectacle l'été dernier, lors de nos reconnaissances. Avec un passage obligé par Tropéa, la perle de cette cote sud. Plus calme qu'au mois d'août, puisqu'on a pu se garer en bord de mer pour tranquillement manger des gamberinos (gambas), de la seppia (seiche) ou du calamiri (calamar). Comme vous le voyez, la langue italienne n'a rien de compliqué. Et comme on joint les gestes à la parole, ça se passe merveilleusement bien. A croire que nous avons toujours vécu ici.

Messine
Les cheftaines prennent aussi le soleil...
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Les anciennes se multiplient sur le bord de la route, comme ce petit camion Fiat qui appartient au propriétaire d'une carrosserie où se restauraient une Topolino et une Balilla
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Tropéa et sa plage de sable fin.
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La 203 attire les passants à chacun de ses arrêts.
Messine
Une Dyane sous les babaniers .

On se fait d'ailleurs au rythme. Plus lent qu'ailleurs. Ici, on prend le temps de vivre, de papoter, de chercher l'ombre plutôt que le soleil qu'on devine prolixe sous cette latitude. On traverse lentement la rue, sans regarder ni à droite ni à gauche, d'un pas aussi nonchalant que possible, s'arrêtant parfois en plein milieu de la chaussée pour répondre à une interpellation venue d'une fenêtre haut perchée, et entamer la conversation sans autre forme de procès. Tout le monde évite le quidam sans marquer le moindre signe d'énervement, sans klaxonner. Les animaux, les scooters, les voitures, les camions, les tracteurs, les tondeuses à gazon font de même. Il faut s'y faire. Et ma foi, on y réussit de mieux en mieux. Ce soir, nous sommes arrivés bien plus tard qu'à l'habitude. Certains ont même loupé l'apéro pour ne débarquer que 22 heures passées. C'est dire si le temps ne coule pas de la même manière ici qu'ailleurs. Allez, buena notte a tutti. Demain, l'Etna nous attend sous le soleil. Très exactement. En espérant qu'il ne soit pas pris qu'une quinte de toux dans la nuit...




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