Ce n'était pas vraiment prévu comme ça ! Normalement, nous devions embarquer sur le ferry à destination de Tanger. Mais les événements en ont décidé autrement. Depuis hier, un vent de 130 km/h souffle sur la Méditerranée. On enregistre des ceux de huit à douze mètres. Le ferry de Grandi-Navi qui partait de Gênes pour faire escale à Barcelone a dû se réfugier dans un port pour laisser passer la tempête. Du coup, en débarquant sur le port ce matin, nous apprenions que le bateau n'était pas là et qu'il n'arriverait que... demain matin ! Catastrophe. Tout le programme se décalait d'une journée, la nouvelle arrivée prévue ne pouvant se faire avant mardi matin. Ce qui voulait dire une étape de folie entre Tanger et Erfoud, sans la garantie d'arriver mardi soir au sud du Maroc. Moment d'intense réflexion. Que faire ? Attendre ? Ou filer sur Algéciras, à 1.100 km de là, et prendre un ferry demain matin. La mer est beaucoup plus calme dans le détroit de Gibraltar et les ferries se succèdent toutes les une à deux heures. Avec un peu de chance, ça permet même de gagner du temps pour rallier Fès avant la nuit. Concertation avec les équipages. Et décision : on file sur Algéciras. Les véhicules les plus lents sont montés sur le porte-huit, les équipages se répartissant dans les voitures au nom de la solidarité. Parallèlement, nous trouvons un hôtel à Algéciras, l'Hôtel Al Mar qui, comprenant la situation, nous trouve suffisamment de chambres pour tout le monde. Mais, dans la pratique, beaucoup ont décidé de s'arrêter vers 21 h ce soir, là où ils se trouveraient, pour reprendre tôt la route demain matin et rallier le port à 9h. Ça démarre vraiment fort. Mais comme disent les participants : « Nous étions venus chercher l'aventure ! Nous y sommes ! » Bon courage à tous...