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Bulgaroumania - J06 : Sinaia
Nous avions prévenus. L'étape était dure. L'étape était longue. Dès avant le départ, nous avons compris que rien ne serait simple. Il faisait pourtant un soleil bienveillant à Shumen. Le tremblement de terre n'avait réveillé qu'une partie du groupe, le reste dormant du sommeil du juste... La télévision locale était là pour prendre la température du rallye et voir d'un peu plus près les énergumènes qui venaient de l'autre bout de l'Europe dans de drôles de voitures, toutes plus vieilles les unes que les autres. Notre magasin de pièces préférées, en face de l'hôtel, se frottait, lui, les mimines. Toutes les dix minutes, il voyait débarquer un quidam à la recherche d'une piéçotte. Hier, il n'avait pu nous dépanner d'un démarreur, mais ce matin, il nous a trouvé une pompe d'amorçage, un clapet antiretour, deux modules d'allumage pour nos Iltis (l'un d'eux a de petits soucis d'allumage qui ont été solutionnés, au moins provisoirement)... Nous faisons marcher le petit commerce avec d'autant plus de plaisir que nous sommes toujours accueillis avec un grand sourire, les Bulgares se mettant véritablement en quatre pour nous rendre service. Toujours à petit prix.
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Derrière notre hôtel à Shumen, un 4x4 Yaz.
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Quelle déco ! Ou l'art de recycler une ancienne façon bulgare...
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Une charriotte... Gazoline !
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La boutique d'un cordonnier...

A force de bricoler, l'assistance est finalement partie très tard, alors que l'étape faisait plus de 300 km et que nous savions que l'entrée en Roumanie et les premiers kilomètres seraient difficiles. Nous étions en dessous de la vérité. Les premiers soucis ont débuté dès avant la frontière. La Fiat X1/9 de Wanda a refusé de démarrer. Cela fait deux jours qu'elle fait des caprices, mais nous pensons avoir identifié la source du problème, et nous devrions y remédier dès demain. Non, le pire, c'était pour après. Dès le Danube passé. Nous avons été accueillis en Roumanie par un véritable déluge. Pire que tout ce que nous avions connu. Les essuie-glaces ont, une nouvelle fois, dû entrer en action, et certains ont rendu l'âme. Ce n'était pourtant pas le moment. Mais l'assistance n'est jamais très loin, et jamais à court d'idées.
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Le cordonnier au travail avec de la colle... Gazoline !
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Le monastère de Basarnobo.
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Passage de la frontière en roulant...
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Ou à la poussette !

Ce que nous ne savions pas encore, c'est que deux voitures souffraient sur la route. Deux... Panhard. Une surprise. D'habitude, elles filent tranquillement d'un point à un autre, et on n'entend jamais parler d'elles. Alors qu'elles emmènent deux cantines pleines de pièces. De quoi refaire, par exemple, un moteur. Et ça tombe bien... Il y en a au moins un qui est dans le sac (Jacques pense que son embiellage est mort), l'autre (celui de Martial) est mal en point. Autrement dit, il faut refaire deux moteurs ! Comment ? Jacques a apporté suffisamment de pièces pour en refaire un, mais deux ? On verra demain matin. Nous avons prévu une grosse partie de mécanique dans le sous-sol de l'hôtel, à l'abri des trombes d'eau qui noient le paysage que nous savons pourtant magnifique pour l'avoir vu cet été dans de bien meilleures conditions. Loin de casser le moral des troupes, ça a regonflé l'assistance qui avouait s'ennuyer quelque peu. On ne devrait donc pas s'ennuyer demain !
Compte tenu des conditions climatiques extrêmes, nous avons, de plus, décidé d'annuler l'étape de demain pour rallier directement son terme, Brasov, supprimant la boucle qui passait par Targoviste, la ville qui a vu les Ceauscescu se faire exécuter et qui va bientôt accueillir le deuxième site de production de Dacia. Du coup, tout le monde pourra visiter le château de Peles, fermé le mardi, puis celui de Bran avant de faire un tour dans la très jolie ville de Brasov. Nous espérons, à la fin de cette journée de repos pour les participants, et de gros boulot pour l'assistance, vous donner de meilleures nouvelles. Des mécaniques, comme de la météo.
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Le paysage change radicalement...
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Mais il faut aussi payer une vignette pour rouler. 3 euros la semaine...

Et l'ambiance, me direz-vous ? Elle est toujours aussi magique. Et le nom de notre association n'a jamais été aussi bien trouvé. Ça vanne aventure ! Tout est résumé là !



Et encore une vidéo d'Ivo : le départ de Shumen




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