Il fallait s'y attendre. Dès que le soleil apparaît, tout va bien. Plus le moindre incident à l'horizon. Tout le monde prend son temps, visite, fait du farniente à l'hôtel ou sur la plage, s'initie à la salsa ou regarde les goélands pontiques voler la nourriture sur les tables, alors même que vous mangez. L'étape, il est vrai, était courte, et uniquement émaillée de deux visites : la forêt pétrifiée, une suite de rochers dressés vers le ciel et qui ont fini par ressembler à des arbres, et le site de Madara, avec son cavalier sculpté dans la roche et ses grottes troglodytes. Et, sur cette route que notre Bézo a appelé la “Route de l'amour”, nous avons croisé beaucoup de jeunes filles parfois très très jeunes qui ne prenaient pas le bus, comme certaines l'ont cru, mais aguichaient le client... Bref, une journée de transition qui fait du bien, même si la pluie s'annonce à nouveau, de gros nuages noirs stationnant au-dessus du monument des fondateurs. Tant pis... Nous en avons bien profité...

Mais, ici comme ailleurs, les surprises sont là où on les attend le moins. Un collectionneur bulgare, Miroslav, est venu nous présenter sa voiture, une Américaine, une Erskine de 1928 qu'il a entièrement restaurée lui-même. Non sans mal dans un pays qui n'a qu'une minuscule tradition de collection. Et on nous annonce la télévision bulgare pour demain matin. Il va falloir réviser notre langage des signes !