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Iberica 2 - Jour 03 - Cordoue
La loi des séries ! Ou, plus justement, disons-le, ça a chauffé ! La température extérieure frôlait cette après-midi les 650 °C à en croire la majorité des participants dont le visage rougeaud témoignait effectivement d'une brusque surchauffe interne. Et d'une attaque vigoureuse des UV descendus d'un ciel d'un bleu immaculé conception. Mais ça a chauffé également dans les voitures, pour peu que l'on ait eu un mano de température au lieu d'un voyant de trop tard. Commençons par rassurer les admirateurs de Titounette, ma brave 203 (enfin, hier, je l'appelais plutôt la foutue gar... ! Mais c'est passé !) a roulé toute la journée après avoir subi un détartrage dans la soirée d'hier. Mais comme ça ne suffisait pas, nous avons trouvé Juan, un réparateur de radiateurs, qui en une heure et demie a redonné une deuxième jeunesse à son radia, le bichonnant à un point tel que la bougresse lui faisait les yeux doux ! Non, mais, voilà-t-y qu'elle me ferait des infidélité pour les beaux yeux d'un Ibère ! Ingrate...

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D'autant qu'elle a manifestement passé le mot à ses copines, parce qu'elles voulaient toutes venir voir Juan. Et que l'une d'elles a réussi au-delà de toute espérance, l'Austin Healey qui, déjà, la veille, avait montré des signes de chauffe (voir le film de la journée d'hier). Mais là où ma brave Titounette s'est laissée faire sans vergogne, l'Anglaise s'est refusée, elle a joué les étroites, faisant de l'œil pour mieux fuir, écartant les cuisses pour aussitôt les refermer... Bougresse... Mais Juan est un teigneux, et il a fini par l'avoir, en douceur, pour la tringler (ses faisceaux, soyons clairs pour les esprits mal tournés) et la débarrasser de ses boues et autres saloperies. Bon, ça a pris trois heures, il a fini à la nuit bien tassée et elle chauffe toujours. En ville, mais c'est normal, c'est une Anglaise, elle a été conçue dans un pays où il fait deux jours de soleil par an et où la température la plus élevée dépasse à peine les 20 °C en plein cagnard (c'est d'ailleurs pour ça que les British sont tout blancs et qu'ils deviennent cramoisis dès qu'ils passent la Loire, alors l'Espagne, vous pensez !).

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Il y en a d'autres qui ont chauffé, mais elles ont été plus discrètes même si nous allons surveiller d'un peu plus près la Jaguar de nos amis roumains qui fait du vapor-lock en ville. Pour le reste, RAS. Pas de mécanique ce soir, uniquement des discussions animées autour des paysages vus dans la journée (beaucoup ont fait un détour dans le parc national de San Juan de quelque chose – j'oublie vite les noms surtout après une journée aussi animée), des biches croisées dans les bois (en tout bien tout honneur), ou des lynx intéressés par les pique-niques improvisés. Il faut dire que certains font des prières (j'ai la preuve, regardez les photos !) pour éviter les ennuis. Alors que d'autres ont pris des risques et n'ont pas hésité à sautiller sur les pavés disjoints qui menaient au château de Calatrava, ou à sillonner les rues de Cordoue pour visiter au plus vite la Mosquée dont les heures d'ouverture sont loin d'être simples à comprendre.

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Enfin, une petite dernière avant que nous allions nous coucher : notre Martine nationale, électron libre par excellence et conductrice de l'Austin-Healey qui a chauffé, a voulu revenir en bus à l'hôtel, mais elle s'est trompée de ligne. Pas grave lui a dit le chauffeur, un bel ibère moustachu et souriant de toutes ses dents, yeux couleur besoin comme dirait Patrick, notre Audiard ressuscité. Descendez, prenez le suivant avec ce ticket et vous n'aurez pas à payer. Ce qu'elle a fait, bien sûr. Sauf qu'elle est alors tombé sur une femme chauffeur de bus qui n'a rien voulu savoir et a voulu la faire repayer. Ce qu'elle a refusé. On a beau être française, on n'en a pas moins sa fierté. Dialogue en mode majeur, bus arrêté, police appelée, un hidalgo qui paye le billet, Martine qui le rembourse... Bref, ambiance mucho caliente. Puis le bus part, la chauffeuse maugrée et oublie volontairement de s'arrêter devant l'hôtel, poursuit et lorsque Martine s'inquiète, la lâche dans la campagne, trois kilomètres plus loin. Et c'est à pied qu'elle nous est revenue !!! Y'a pas à dire, c'était chaud aujourd'hui...

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