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Etape 09 - Alcobaça / Covilha
Grosse étape aujourd'hui. Tout ça pour arriver à 2.000 m d'altitude, dans une station de montagne où l'on fait, normalement, du... ski. Sauf que, s'il y a du vent et de la pluie, la neige est absente. Cela dit, on ne s'en plaindra pas, après les grosses chaleurs que nous avons connues, un peu de fraîcheur fera du bien à tout le monde, et notamment aux mécaniques qui ont souffert dans la longue, très longue, montée. Ça a chauffé dur mais ma brave titounette a vaincu le col, comme une grande.
Auparavant, la journée a été rythmée par les visites de monastères. Le premier se trouvait en face de l'hôtel mais il fallait attendre 9h pour le visiter. Beaucoup ont donc préféré filer directement sur celui de Batalha, un incroyable bâtiment... inachevé. Ciselé par des orfèvres, travaillé jusque dans ses détails insignifiants, avec ses colonnes toutes sculptées et différentes, ses voûtes qui tutoient le ciel. Tout simplement fabuleux. Ensuite, pour les bondieuseries, il y avait Fatima où les marchands du temple abondent et où un immonde bâtiment rond masque en grande partie le paysage. Je vous avoue avoir tracé sans m'arrêter mais certains (j'ai les noms !) ont poussé le vice jusqu'à assister à la messe en plein air. Pfff.
Pour le reste, pas grand chose à se mettre sous la dent si ce n'est le miracle de la journée : Uwe a réussi à se faire expédier un démarreur d'on ne sait où, livré un dimanche ! C'est qu'on bosse ici, on ne se contente pas d'attendre les subventions et autres subsides qui encouragent la fainéantise et tuent une nation. A ce propos, nous avons pu discuter avec un agriculteur, collectionneur de voitures anciennes aussi (c'est lui qui possède le pick-up 404 de 24.000 km qui nous a rendu visite hier au soir). Joao, c'est son prénom, nous a expliqué comment l'agriculture portugaise a failli mourir après son entrée dans l'Europe. Tous se sont arrêtés de travailler pour voir venir et ne cultiver qu'en fonction des subventions. Avant de se rendre compte que tout le monde allait dans le mur et que seule une poignée en tirerait les bénéfices. Ils ont donc fait machine arrière et repris leur culture maîtrisée et multiple, pour le plus grand bonheur de tous. Au moins, les produits que l'on mange ici ne sont pas traités (on ne parle pas de bio, puisqu'on n'utilise pas d'engrais chimiques ni autres cochonneries), on peut les croquer à pleines dents sans enlever la peau ou les laver, ils sont bons, juteux et les petits producteurs vendent une grosse partie de leur récolte le long des routes. On a donc la variété, la qualité et le prix. Nous, on a préféré l'autre option : devenir esclave de quelques gros pleins de soupe et de morgue qui n'hésitent pas à empoisonner notre nourriture pour s'en mettre plein les poches. Honte à eux. Honte à nous pour ne même pas protester. Allez, sur ce, quelques photos. Comme d'habitude...


Le monastère d'Alcobaça, face à l'hôtel Sante-Maria que je vous recommande. On y parle français et on y manie le sourire avec naturel.


Le monastère de Batalha.


Le monastère de Batalha.


Le monastère de Batalha.


Les bergers de Fatima.



Et pour achever cette journée en beauté, une ch'tiote vidéo avec un nouveau look pour les Gazous, le remplacement d'un cardan sur une Panpan et, tandis que certains travaillent, d'autres prennent l'apéro !



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