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PISTE - Etape 4 : KSAR GHILANE / DOUZ
Nous avons vaincu le signe indien ! D'habitude, cette étape est dantesque et se termine aux alentours de minuit, la faute à des erreurs de navigation et/ou de pilotage. Mais cette année, nous avions pris la précaution de prévenir, prévenir, prévenir. Il fallait partir tôt, suivre le road-book à la lettre ou le GPS, mettre de l'espace entre chaque véhicule pour pouvoir prendre de l'élan, dégonfler les pneumatiques pour augmenter la surface de portance, et surtout jouer l'entraide à fond. Résultat : tout le monde était à l'hôtel à 16h30 ! Que du bonheur !






Pourtant, je vous rassure, tout n'a pas été simple. Dès les premiers hectomètres du parcours, les étourdis ont eu droit à leur ensablement. Ils avaient oublié de passer en quatre roues motrices et, pour corser le tout, ils collaient celui qui les précédait. Circonstance atténuante, ce n'était pas le pilote habituel, mais son co-pilote qui découvrait l'Iltis pour la première fois. Baptême de sable aux petits oignons. 600 mètres après le départ. Et il a fallu les tirer pour les sortir de ce mauvais pas. Pas de bol pour l'équipage Aubert / Doucen, ils vont devoir payer l'apéro ce soir. Et comme nous sommes arrivés très tôt, ça va en faire des coups !
Le gros des troupes, sans doute inquiet, est parti tôt. Très tôt, sous la conduite de la Colorale de Guillaume. A tel point que, lorsque je suis arrivé pour prendre le petit déj', il n'y avait quasiment plus personne sur place. Et pourtant, il n'était pas encore 8h ! Nous n'étions plus qu'une poignée de véhicules (huit !) à nous élancer, une bonne heure après tout le monde. A la CB, nous entendions que ça se tanquait joyeusement dans le premier passage difficile. Plus amusant, nous apprenions également que les deux camions, ceux de Teddy et de Jean-Mi en avaient fait de même dans le passage de dunettes, quelques kilomètres plus loin. La faute à un concurrent qui a loupé son passage, et s'est arrêté sur la piste, bloquant tout le monde. Dur, dur ! Heureusement que nous arrivions avec le Mol pour les sortir. Le Mol, tiens, parlons-en. Après l'épisode homérique d'hier, il s'est permis le luxe de sortir d'une situation périlleuse un camion local, enfoncé jusqu'à la garde dans un creux entre deux dunes. Joli coup. Il s'est ensuite occupé de Teddy, d'une petite dizaine de concurrents avant de... perdre son accélérateur. Biellette sortie de son logement. Du fil de fer, et hop, il repartait pour à nouveau venir en aide à tous ceux qui s'emmêlaient les pinceaux. Et il y en a eu ! Des tas. Même le chef a réussi à faire un croisement de pont. Pas fier qu'il était le Daniel. On lui avait promis de ne pas en faire état s'il payait sa petite mousse, mais comme elle tarde à venir, ça délate à donf' ! Après tout, ce ne sont pas toujours les mêmes qui doivent prendre.





Après les dunettes, nous avions une longue portion de caillasse entremêlée de sablons. A ce petit jeu, l'Acadiane peut être considérée comme l'héroïne du jour. Après avoir été tractée pour franchir les dunes (normal), elle a ensuite tranquillement vaincu les zones les plus difficiles. Chapeau les Moreau ! Bon, dans la bataille, le châssis a plié mais nous qui craignions sérieusement de ne pas même les voir rallier Douz, nous sommes rassurés. Respect.
Aussi fortes, les 4L. Sans doute vexées parce qu'au briefing, Daniel a assimilé les Sinpar à des deux-roues motrices. Gachon n'a pas apprécié et il a tenu à montrer que ça passe partout ces engins ! Imité par les Huet et Noël / Michalon (pour avoir suivi Bernard un temps, je peux vous assurer qu'il a un sacré coup de volant le gars !).
Même la température était au diapason. Plus de 40 °C à l'ombre et je vous rassure tout de suite, l'ombre n'existe pas dans le désert. Ça tapait dur, rendant le sable plus mou que mou, de la véritable farine. Le genre qui vous assèche la gorge. Heureusement, l'arrêt midi a permis de rincer les gosiers. Le premier groupe l'a fait au Café de la Tente, avec toilettes, sodas bien frais, de l'ombre, les saladettes, un petit Ricard léger pour colorer l'eau (!)... Nous, nous avions les camions. Celui de Teddy est super équipé avec eau courante, électricité, tables, chaises, auvent. Celui de Jean-Mi transportait les provisions des motards. Qu'ils ne nous en veuillent pas, nous avons joyeusement pioché dedans, profitant d'un exceptionnel Comté de six mois, affiné par trois jours de voyages. Sublime, avec un petit Morgon et pour finir un Mercurey 2005 sorti de sa cantine par Guéguette. Ajoutez à cela nos célèbres saladettes, des rillettes (nous n'avons pas les mêmes valeurs), du cisson, que des produits de qualité. Et pour finir, café comme à la maison. Pas gourmand, comme le suggéraient les Lorente, mais bien meilleur que celui que nous avons au petit déjeuner. Allez vous étonner, après ça, que l'ambiance soit à la franche rigolade et que l'on s'échange les passagers d'un véhicule à l'autre. Carméla a ainsi connu quatre pilotes aujourd'hui. Marie-Laure, pour cadeau d'anniversaire, a eu droit à passer l'après-midi dans le gros Mercedes de Jean-Mi. Et nous avions bien du mal à reconnaître les pilotes attitrés d'un véhicule. Ou leurs compagnons. C'est également ça le sens du partage !
Pas trop de mécanique en prévision. Toujours les problèmes électriques du Pajero qui devraient être réglés avec l'achat d'une nouvelle batterie. François est parti en ville avec un local pour en trouver une, ça devrait le faire... Quelques roues crevées à réparer (Gachon, Latil), moins que de la routine quoi ! Nous allons donc pouvoir faire un apéro-remorque, histoire de maintenir les traditions. C'est là qu'il y a deux ans, Rommel (tiens, il s'est joyeusement tanqué lui aussi, mais il ne s'en est pas vanté !) nous a fait un sketch fantastique, Soldat Morales aussi bien que Beniveau. Que nous réserve-t-il ? Réponse (peut-être) demain...




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