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Etape 11 - Dikili / Çanakkale

Le ciel a beau menacer de nous tomber sur la tête, il a décidé de nous épargner. Toute la journée, de gros nuages noirs et des orages grognons se sont évertués à tourner autour de notre cortège, sans se décider à nous asperger. Et c'est même sous un chaud soleil que nous sommes arrivés au terme de l'étape sans une seule goutte. Le parcours était pourtant long, surtout si l'on décidait de faire un petit détour par Bergama, une charmante petite bourgade qui domine la vallée. Il fallait ensuite supporter 120 km d'une quatre voies sans aucun intérêt, bordée de béton côté mer, à la manière des horreurs qui ont ceinturé la côte sud de l'Espagne. Mais ensuite, quel régal. Nous bifurquions sur Assos, dans une région qui bénéficie d'un moratoire interdisant toute nouvelle construction jusqu'en 2014. La petite route où l'on peine à se croiser serpente entre les oliviers, les pierres et des paillottes, disséminées dans une nature soigneusement préservée. Et là, au milieu de ce no man's land, nous avions repéré l'an passé un lieu magique, la Villa del Mar, tenue par Sibel et son époux. Elle parle un français impeccable, appris à l'école française d'Istanbul, et nous a accueillie royalement. Plus de la moitié du groupe a choisi ce lieu pour déjeuner, et prendre un peu de bon temps (certains ont même fait la sieste ou se sont baignés dans une mer Egée un peu moins bleue qu'hier).

En fait, tout le monde a quelque peu traîné aujourd'hui, histoire de faire durer le plaisir à une étape de la fin de notre périple turc. Nous en avons croisés un peu partout, visitant des sites ou faisant des emplètes, ou prenant un thé sous la treille. Pas de panne. Les voitures sont désormais fiabilisées, débarrassées de leurs petits bobos. Comme quoi, rien ne vaut une auto qui roule au quotidien.

Ce soir, c'est débriefing, la traditionnelle soirée qui permet de faire le point sur les événements majeurs de la quinzaine. Elle aura sans doute un goût particulier, car nous la faisons une journée avant la fin pour que ceux qui le souhaitent puissent profiter d'Istanbul demain soir. C'est donc la fin sans l'être. Beaucoup font, en secret, des prières pour que le volcan crache un peu plus de cendres avec, dans l'idée, de poursuivre le périple encore quatre à cinq jours, en revenant, par la route, à travers la Grèce et l'Italie. Pour ne pas se quitter. Pas si vite...

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