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Etape 14 - ANCONE / PARME
Encore une belle journée. Un bateau magnifique, une mer d'huile pour une nuit tranquille, entièrement consacrée au repos. Vers 10h30, les cotes italiennes apparaissent, nimbées de soleil. Il fait déjà plus de 28 °C, et la température ne va cesser de grimper pour atteindre les 36 °C en milieu d'après-midi. Les contrôles douaniers et policiers sont, ce matin, particulièrement nombreux, chaque camion étant soigneusement inspecté pour traquer les clandestins. Au cas où vous l'ignoreriez, Berlusconi a déclaré la guerre à l'immigration, affirmant la préférence italienne. Ca se voit sur le terrain, et le débarquement va prendre plus d'une heure là où il faut à peine vingt minutes pour vider un bateau. Pire, la douane bloque les camions à la sortie, provoquant un immense embouteillage. Or, nous sommes un rien pressés, car on nous attend à Imola pour un moment mémorable. Alors, en bons français que nous sommes, indisciplinés et débrouillards, nous nous éclipsons par une petite sortie dérobée, évitant douane et police. Mais nous avons pris une bonne heure de retard sur l'horaire. Plus question d'être à 13h30 à Imola, aux abords du circuit. Je m'empresse de prévenir mon ami Marco qui nous a concocté, avec Isolapress, notre partenaire photographique italien, une magnifique surprise.
Le rendez-vous est rapidement décalé, les responsables du circuit étant extrêmement arrangeants. Car, oui, nous allons avoir droit à une visite privée du circuit, ouvert rien que pour nos voitures, et nous allons pouvoir effectuer deux tours, derrière pace-car, et rendre hommage à Ayrton Senna et Ratzenberger qui se sont tués là. Un moment qui, n'en doutons pas, restera dans les mémoires à jamais. Il suffit de voir les regards des participants, ce soir, pour s'en convaincre. Il y a de l'émotion dans l'air. Ce fut magique. Mettre ses gommes là où la Formule 1 a écrit quelques-unes de ses plus belles pages, c'est tout simplement exceptionnel, et nous ne remercierons jamais assez Marco Visani, le correspondant italien de Gazoline, Marco le photographe au long cours d'IsolaPress qui fait les photos de toutes les italiennes qui passent dans Gazoline, le propriétaire de la Fiat 500 qui a fait l'ouverture de la piste après avoir fait la couverture de Gazoline il y a quelques années, et les responsables du circuit qui ont accepté tous nos caprices. Demain, nous aurons les honneurs de la presse locale. Mais nous, nous avons eu bien plus : un moment d'émotion comme on en vit rarement. Une sorte d'apothéose pour un rallye qui se termine à regret...

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