Etape 01 - AIX-LES-BAINS
Premiers arrivés, Astérix et Obélix, ventres àchoux venus tout droit de Fontenay-le-Comte, en Vendée, d'une seule traite. 730 km au volant de leur Renault 4 F4, sans le moindre souci ou presque. Parce que demain matin, ils filent àla casse du coin pour se mettre en quête d'un cardan. Problème de soufflet explosé.Avant qu'il ne soit trop tard, le changer paraît une bonne option. En attendant, ils ont pris leurs quartiers depuis la veille et ils nous attendaient avec impatience, en sirotant quelques bières. Bon, en fait de Vendéens, nos deux lascars sont Bretons et fiers de l'être. Purs jus comme ils disent, nourris au Chouchen et au cidre Kerloïck. Exilés en Vendée pour cause de boulot. Roulent tous les jours en Renault 4, chacun la leur. Du coup, ils n'ont pas eu le temps de beaucoup bosser dessus, et le cardan, ben il claquote... Ca n'a pas l'air de les affoler nos deux compères, d'autant que René avoue compter sur son camarade de jeu Marceau pour les sortir de la panade. « Moi je suis une brèle en mécanique, je le laisse faire, au pire je l'encouragerai en sirotant une bière ! »...
Nous avons par contre quelques inquiets. Le groupe des Panhardistes, normal me direz-vous, c'est une seconde nature chez eux. Faut toujours qu'ils viennent avec un deuxième moteur, une deuxième boîte, bref 500kg de pièces. Au cas où. A leur décharge, il va être difficile de trouver des pièces de Panpan en Grèce. Mais là, ils sont arrivés àtrois voitures, et ils attendaient leur quatrième larron Marcel Latruffe. Pas là? Houla, panique àbord. Lui serait-il arrivé malheur ? Meuh non, il a juste pris son temps et refusé de prendre le plateau pour faire tout le trajet par la route. Sans souci, et il arrive sous les vivats de ses camarades de jeu. Bon, je dois àDame vérité de vous conter une histoire un peu moins reluisante pour nos amis Panhardistes. Nous étions reçus, ce soir, pour un pot àun endroit facile àtrouver àAix-les-Bains. Sur le port, la brasserie Skiff, sans doute l'un des endroits les plus connus du coin. Sur place, bizarre, pas de Panhard. Pourtant, nous les avions vu partir toutes les quatre, pinpantes et pim ponnantes. Mouais, et ben ils se sont perdus ! N'ont jamais trouvé la brasserie, ont navigué dans le centre, quelque part du côté de Drumettaz, mais jamais sur le port. Et nous les avons retrouvés, au retour, attablés autour d'un apéro ! Critiquant le road-book qui n'existait pas d'ailleurs ! Mauvaise foi... En tout cas, ce n'est pas très glorieux, faudra se rattraper demain mes petits panhardistes chéris...
Nous avons, surtout, un équipage déçu. Dans la mouise, serait le mot le plus juste. Les Anhalt-Hurstel ont claqué un joint de culasse.Enfin, pas eux, leur Lancia Fulvia Zagato. A 40 km du but. Haine, bisque et rage. Et là, c'est rédhibitoire.Voiture immobilisée sur place. Pas moyen de réparer. Plusieurs solutions sont àl'étude, on en reparlera demain. Dans le genre, voitures cassées, André Paeme fait encore plus fort. Enfin une blague belge, et elle est bonne celle-là. Figurez-vous que sa DS étant en panne, il avait décidé de venir avec une Porsche Carrera.Ben, fallait pas changer mon pauvre André. Troquer une Française pour une Allemande, c'était une mauvaise idée.D'autres ont essayé lors de précédentes éditions, sans succès. André a donc confirmé l'adage en cassant le moteur de la Porsche sur l'autoroute. Du coup, il est reparti dans sa Belgique pour chercher une autre auto. Encore une Allemande paraît-il, une Mercedes ! Un zeste plus moderne... On craint le pire !
Suite de nos aventures dès demain àParme. A ce rythme, ça risque de ne pas être triste ! Branchez-vous sur la langue de pute qui anime ces pages, je vous promets du lourd, du beau, du bon, du chaud, du croustillant, de l'explosif. Le groupe s'annonce énorme et ce n'est pas la pluie qui tambourine au-dessus de nous qui va nous casser le moral...