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Adriatica 2 - Etape 12 - Cavtat / Mostar / Split

Ce soir, nos joyeux aventuriers jouent à la Croisière s'amuse, à bord du ferry qui les emmène jusqu'à Ancône où ils arriveront au petit matin. Fatigués, et déjà un rien nostalgiques car cette traversée de l'Adriatique marque, en quelque sorte, le début de la fin. Plus que deux jours, et c'en sera terminé. Est-ce pour cette raison que certains ont préféré zapper l'option Mostar et tracer directement sur Split par la route côtière ? Il faut dire que le détour par la Bosnie-Herzégovine rajoutait 110 km à l'étape si l'on suivait les recommandations de Daniel qui ne voulait pas voir tout son petit monde s'égayer sur les deux autres itinéraires que nous avions pourtant prévus au programme. Il aurait, en effet, été difficile d'envoyer un plateau et une équipe d'assistance par parcours car, comme vous le savez, l'un des plateaux transporte la Triumph des Moumoune. Mais ce que vous ignorez c'est qu'un deuxième plateau a été pris d'assaut, hier au soir, par... Daniel et sa 403. Officiellement c'est parce que sa Bibiche (Sylviane) a pris l'avion pour retourner au travail, et qu'il n'aura personne pour lui indiquer la route. "De toutes façons, se défend-il, je suis nul en road-book, moi je me perds toujours lorsque je le suis !" Vous imaginez bien le tollé que l'annonce a provoqué lors du briefing, et on lui a réclamé l'apéro sur l'air des lampions (c'est une tradition, celui qui monte sur le plateau paye son coup !). Mais il se défile le bougre, disant qu'il y est monté de son plein gré. "A d'autres", a rétorqué la foule, bien décidée à le contraindre à respecter la tradition... Rien n'y a fait... Pour l'instant. Officieusement, je peux bien vous le dire, il est un rien inquiet le Daniel. Car, et même si le problème d'embrayage est en partie réglé (elle broute toujours un peu, mais les vitesses passent à nouveau normalement), c'est le moteur qui donne des signes de fatigue. L'étanchéité n'est plus ce qu'elle était et on voit de belles fumées bleues sortir de l'échappement. Il pense que c'est le jeu de chemises-pistons qu'il a mis il y a maintenant une dizaine de milliers de kilomètres qui est en cause. Son origine apparaît douteuse... A voir.
Perso, je n'étais pas sur le parcours aujourd'hui. Je suis même à 3.000 km des protagonistes, mais ça ne m'empêche pas d'en apprendre de belles. Les délateurs zélés font bien leur travail et j'avais à peine posé le pied en France que j'apprenais que Flavien avait eu un souci avec sa Porsche. Un bon vieux ratatouillage des familles, qui semble être très à la mode sur cette édition, pour des raisons diverses d'ailleurs (vis platinées au touchot bouffé aux mites, car non fabriqué en céloron, mais en plastoc, condos modernes, fils de bougies non adaptés...). Flavien a eu, lui, un problème de doigt. Mais comme c'est un garçon prévoyant, il en avait un de rechange dans le coffre et il est reparti dans le quart d'heure. Bien joué.
Et c'est tout ? Il semblerait. Comme je vous l'ai dit, la grande majorité a choisi de zapper Mostar pour ne pas risquer de manquer le bateau. L'étape a donc été d'une redoutable tranquillité. Ce n'est d'ailleurs pas une si mauvaise idée que de faire reposer un poil les mécaniques, car les deux étapes qui attendent le groupe sont longues, avec la traversée de l'Italie, d'abord jusqu'à Parme, puis jusqu'à Aix-les-Bains. Aux dernières nouvelles, le beau temps qui nous a accompagné jusqu'ici ne devrait d'ailleurs plus trop être de la partie. On annonce de la pluie pour demain et des températures de 11 à 16 °C. Ça va jeter un sacré coup de froid. Couvrez-vous mes poulets, et sortez les K-way !

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