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Routes - 05-11 - Ouarzazate / El Kelaâ N'Gouma
C'est Caro qui vous livre aujourd'hui le résumé de l'étape. Moi, je suis rentré en France... « Belle étape aujourd'ui pour la piste comme pour la route. Daniel a emmené 30 personnes soit une quinzaine d'équipages sur la piste de Boutrahar. Il a fallu forcer la main de Nathalie Chevrier, la fille du Lada car elle avait eu un peu peur hier mais la force de persuasion de Daniel est telle qu'elle est venue. Pour beaucoup, c'était le baptême du feu : les deux 203 (la famille Azéma) et nos belges préféré (Laurent et son épouse Marthe) qui ne se sont pas dégonflés malgré leurs poteries sur le toit ; pas mal de 2 CV et de R4 ; nos motards fous prêts à en découdre avec un immense sourire (ils sont sûrement masos)... Le rendez-vous avait été fixé à 10 h à l'embranchement de la piste pour un départ à 10h30... Tout le monde était là, sauf Huguette et son Ami 8. En retard qu'elle était. Il faut dire que, tant qu'elle n'a pas pris son petit déjeuner, elle erre comme une âme en peine, affichant un 3 de tension !
Le groupe part enfin, emmené par Daniel, François et le toubib, le tout filmé par Christian Mommayou. Dès les premiers kilomètres, on note un abandon : celui de la 2 CV camionnette de Paul de Bordeaux (celle avec la tortue sur le toit). Marie-Hélène a craqué, elle a eu les choquottes et elle a fait demi tour. Je ne fais pas ma fière, j'en aurais sans doute fait autant. Les autres ont attaqué la montée du col sur la piste ; certains ont des difficultés de motricité, notamment Gigi (228), stoppée net avec sa 4L dans une montée : cardan cassé ! Jean-Marc Dupon et Agnès (celle qui vaut 800.000 chameaux), trop contents que ce soit les autres qui ont des problèmes lui en offrent un... Le temps de le monter (une grosse demi heure) et hop, Gigi repart pour... casser dix minutes plus tard. Pas normal, ça. Y'aurait-il un autre problème ? Gagné. Son cardan s'est déboîté à cause d'un support de boîte de vitesses cassé. Pas question de poursuivre dans ces conditions. Pascal Lefebvre et Alain Levasseur vont la remorquer jusqu'à l'hôtel pour faire une réparation avec des pièces locales. Demain matin, elle pourra de nouveau goûter à la piste sans plus rien casser. Notons que la 4L de Marianne a dû se dire que l'assistance était déjà occupée avec sa nièce, alors elle a décidé de se tenir tranquille toute la journée ! Bravo à l'équipage féminin !
Après la montée, descente sur le village de Boutrahar. Il est presque midi et le groupe passe devant l'auberge Tamalout (ça ne s'invente pas). Il s'arrête et commande 30 omelettes berbères ; comme il faut un peu de temps pour casser tous les œufs, on en profite pour faire un petit tour dans le village. Bernard Azéma veut donner des fournitures scolaires, Daniel cherche un instituteur. On trouve un gars qui se présente comme le frère de l'instit'. Hum, on doute, d'autant plus que des enfants rentrant de l'école nous font signe qu'il ne nous indique pas du tout la bonne direction pour rencontrer l'instit'. Nous lui donnont malgré tout quelques crayons et nous repartons. On a fini par trouver un gars qui se disait instit'. Etait-ce lui le bon ? On n'en saura rien. Bernard a fait la distribution. Si c'est bien lui, les gamins auront cahiers et crayons, sinon, quand on repassera dans quelques semaines, il y aura une papeterie à Boutrahar. Après toutes ces émotions qui creusent, nous retournons au restau manger nos excellentes omelettes berbères (une omelette sur laquelle on dépose un mix de légumes réduits, genre petits pois, poivrons, haricots et deux ou trois non identifiés) et tout le monde repart. Sauf trois voitures qui ont préféré remonter manger en haut du col (dont les 243 et 276) et qui nous rejoignent plus loin.
Satanas et Diabolo ouvrent la route, survolant les cailloux, perdant tout : les phares, les boulons,... La semaine prochaine il va y avoir ouverture d'un magasin de pièces détachées à Boutrahar ! On retrouve la piste mais 100 m plus loin, la VW 181 des Chaintreuil prend un méga trou et une jante ne résiste pas. Pliée... Le temps de changer la roue et elle repart. Daniel attend, pénard, les retardataires, qui doivent poursuivre, sans prendre le temps de se reposer. Genre au ski quand t'arrives crevé et que les autres en ont marre de t'attendre et te redémarre sous les spatules sans que tu puisses reprendre ton souffle ! Les retardataires c'était ceux qui prenaient les photos + le belge qui creusait un sillon sur la piste avec la boule de son attache caravane ! Heureusement que c'était le dernier, sinon les autres auraient eu une ornière en plus !
On a regagné le goudron vers les gorges de Dadès ; en tout une belle balade jusqu'a 15h30... Alors qu'on attendait les pistards à 12h (d'ailleurs Sylviane attendrait encore Daniel à midi à l'hôtel si on ne l'avait prévenue !).
Belle aventure que la piste car Daniel avait prévenu que les paysages seraient fabuleux et là c'était au rendez-vous : tons ocres, rouges, montagnes flamboyantes... Madame Lada (Nathalie) n'a pas regretté son déplacement !
Si certains ont eu du mal à distribuer des fournitures, ce n'est pas le cas de l'équipage 215 : Jena-José et Eva voulaient donner des vêtements mais à qui ? Heureusement, au resto, le propriétaire les a dirigé sur une famille de nomades, dans la montagne ; petite grimpette pour arriver jusqu'à eux et un vrai moment de partage : thé à la menthe, grands gestes et sourires pour se comprendre ; 3 petits enfants 8, 6 et 2 ans qui ont reçu les habits ; leur mère a même montré à Eva comment on tissait ; rencontre de deux mondes, mais aussi de deux époques ; là haut c'est le Moyen-âge mais tellement chaleureux.
Pendant ce temps, les routards attaquaient les deux gorges, Dadès et Todra, dans l'ordre de leur choix et à l'heure qu'ils souhaitaient ; résultat, toute la journée les équipages se croisent, se recroisent, dans les deux sens, sur quatre routes... Les pauvres marocains n'y comprennent rien et de temps en temps un policier essaie vainement de nous dire : « c'est par là ». Très marrant, on se croirait dans un film à la De Funes ! A se demander dans quel sens on lisait le road-book. Le road-book, il faut vous dire que c'est notre bouée de sauvetage à nous, notre petit GPS papier que l'on nous délivre tous les soirs pour que l'on passe la nuit à l'étudier... En fait on a surtout le souci de ne pas l'oublier dans la chambre le matin et on l'ouvre sur le parking devant l'hôtel ! Et après on passe la journée à déchiffrer les hiéroglyphes (?) de Daniel ; ça occupe bien la journée, surtout quand le gazou, qui ne l'a pas ouvert, affirme à sa gazelle qu'elle s'est sûrement trompée au dernier carrefour...
les deux vallées sont des merveilles et le Sud du Maroc se mérite ! Nous avons eu toutes les couleurs du drapeau en même temps ; le rouge des montagnes et le vert des palmeraies se mêlant aux ocres et au ciel bleu ; une vraie palette !
Les enfants archi présents le long de la route n'oublieront pas leur journée ; ils ont eu droit à des ballons gonflables, des bonbons, des stylos et les plus chanceux... un tour en side-car ; Historique !
Après 10 jours de Maroc, les équipages s'orientalisent : on voit les têtes se couvrir de chèche, les pieds se chaussent de babouches, les femmes ont des tatouages de henné sur les mains ou les bras ; et certaines vont même jusqu'à danser avec les danseuses orientales (Eva on t'a reconnu malgré ton voile sur le visage !)
Aujourd'hui belle arrivée à l'hôtel Ksar Kaissar où certaines chambres sont troglodytes ; c'est bien mais à qui les distribuer ? Casse-tête pour Sylviane qui se demande si les gazous sont ou non claustrophobes... Nos deux motards, déjà soudés, le jour on choisi une grotte pour la nuit ; leur intimité va se poursuivre car s'ils veulent de l'espace en plus, va falloir creuser... Compte tenu de l'état de leurs muscles ce soir, je pense qu'ils dorment déjà en se penchant dans les virages...
Nous envoyons ce soir un petit coucou amical à Valérie Couillin qui, pour la plus grande joie de l'Education nationale, a rejoint la France aujourd'hui et qui découvrira les vallées sur internet !

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