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Jour 13 - D’Essaouira à El Jadida

Le vent s’est levé. Et, avec lui, le sable qui tourbillonne et masque le paysage, jusqu’à le noyer dans une brume fantomatique. La route côtière qui va d’Essaouira à Safi, puis à El Jadida est en pleine reconstruction. Dans quelques mois, ce sera un ruban tout neuf, enrobé avec délicatesse pour éliminer les multiples nids de poule et autres absences de goudron. Y circulent aussi bien des voitures (pas très nombreuses), des camions (en pagaille), des carrioles tirées par de pauvres chevaux menés à la badine, et des ânes surchargés qui, en baissant la tête, mettent un pied devant l’autre, sans oser relever le museau, de peur de voir tout le chemin restant à parcourir. 

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En partant de Safi, nous avons croisé une caravane de dromadaires qui arrivait. Pas du désert, mais pour trimbaler du touriste.

Maroc 2025Après ses problèmes de chauffe, la R5 d’Alain continue de se comporter en mauvaise fille. Elle a crevé deux fois aujourd’hui. « Je reviens et je la revends ! », a décidé Alain…

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Finalement, ce sont un peu toujours les mêmes qui se distinguent. La 404 des Christ a encore des soucis d’allumage. Mais Jean-Marc n’est jamais trop loin.

Les villages sont rares avant Safi, on ne trouve guère que des maisons isolées dans un grand vide sidéral et sidérant, la côte étant étrangement peu occupée. Une villa ici ou là, un enclos par-ci par-là. Alors qu’à voir les rouleaux qui déferlent sur les longues plages de sable, il y aurait là des spots magnifiques pour les amateurs de surf. Dans un sens, ce n’est pas plus mal, d’ailleurs…

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Même au milieu de rien se dressent des mosquées et leur minaret.

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En attendant de repartir, on fait le plein de sa monture !

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Hue cocotte ! L’injonction marche aussi pour la 4L...

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De temps en temps surgit une bâtisse, dressée face à la mer. Peut-être pour surveiller les barbaresques du temps où ils poussaient jusque-là pour rançonner les bateaux de passage.

En arrivant sur Safi, changement de paysage et de paradigme. On présente cette ville comme celle des potiers. C’est vrai. Mais c’est surtout un immense site industriel, au sud et au nord de la ville, d’où partent le phosphate et l’ammoniaque transformés sur place dans de gigantesques usines en bord de mer, où l’on produit de l’acide sulfurique, de l’acide phosphorique et du superphosphate triple (ne me demandez pas ce que c’est, je n’en sais rien), depuis 1962. C’est un des poumons économiques du pays.

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La 404 a manifestement repris du poil de la bête. On l’a retrouvée dans l’après-midi au bord de la lagune d’Oualidia.

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C’est la pleine saison de la grenade. 5 Drh le kilo, soit 0,50 € !

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La belle route côtière…

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Safi et ses immenses tours dans lesquelles on prépare des dérivés du phosphate et autres douceurs chimiques.

Les participants ont profité de cette petite route pour déguster des grillades de poissons ou de crustacés, notamment à Oualidia. Comme hier, c’est frais, grillé sous vos yeux et goûteux. Mais beaucoup moins cher que dans les baraques à touristes d’Essaouira. Deux fois, au moins… Normal, le tourisme de masse n’a pas encore atteint cette partie de la côte, mais ça ne devrait pas tarder, puisque l’on y construit une route très large qui devrait conduire à une urbanisation bien plus féroce dans les années qui viennent. Il ne serait pas surprenant d’y voir fleurir des complexes comme celui qui nous accueille ce soir, face à l’océan et ses embruns.

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Et pendant ce temps, certains ne se privaient pas de déguster quelques crustacés.

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De ce côté-ci, les barques de pêcheurs sont peintes en bleu.

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Tout le long de la côte, ce ne sont que de longues plages de sable avec, de temps à autre, une ou deux bâtisses, sans doute pour accueillir les surfeurs quand ils viennent tâter du rouleau sauvage.

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Le vent est tellement violent qu’il embarque avec lui le sable. D’où la couleur de ces nuages de poussière.

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La vue depuis l’hôtel. Pas mal, non ?


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