Le septième jour, Dieu s'est reposé. « J'ai assez bossé, aurait-il dit. En même temps, en six jours, j'ai créé un monde dans son entier à partir de rien, alors je me laisse une journée pour voir si ça fonctionne bien. Je ne fous rien, je regarde et, si ça ne va pas, je recommence... » Apparemment, il lui est arrivé une grosse bricole parce que sa copie, moi je dis qu'elle est loin d'être parfaite et que le gars, là-haut, il aurait pu être moins prétentieux et reconnaître qu'il avait foiré pas mal de trucs. Notamment l'homme. Ce n'est pas ce qu'il a fait de mieux pour la planète... Mais passons. Donc, le septième jour, on n'en fout pas une rame, puisque l'exemple vient d'en haut. Je vous dois, malgré tout, la vérité : à l'auberge Belle Étoile, au pied de l'Erg Chebbi, le wifi et le réseau sont, non pas aux abonnés absents, mais intermittents. Un coup j't'y vois, un coup j't'y vois pas. J'ai donc invoqué le chômage technique pour me la couler douce. Mais maintenant, je vais devoir mettre les bouchées doubles.

Mais c'est qu'il a versé sa larmichette mon Didier devant le gâteau d'anniversaire !

Et tant qu'on est dans l'émotion, en prenant de l'essence à la station ZIZ d'Erfoud, qui croise-t-on , Mostapha qui était avec nous en 2017 avec Idriss !

À commencer par une petite séance de rattrapage, parce que nous avons réservé une petite surprise à notre ami Didier qui fêtait son anniversaire le 23 octobre. La veille, il avait payé son coup, comme il se doit. Mais au restaurant, nous avions fait réaliser un gigantesque gâteau avec quelques bougies dessus (pas trop, faut pas exagérer, il n'a plus trop de souffle le gars). Lequel est arrivé précédé de gnaouis et de danseuses, le tout dans un joyeux charivari, serviettes blanches secouées pour ventiler le coup de chaud qui lui est tombé dessus. Parce que, figurez-vous qu'il en a versé sa larme mon Didier, ému par l'attention, mais aussi par la musique, les danses, l'ambiance, etc. Il devrait s'en souvenir jusqu'à la fin de ses jours...

Journée de repos ? Oui, pour Fernando mais pas pour Martine qui rattrape son retard de lecture  (autopub !).

Une promenade dans les dunes, entassés dans la benne d'un pick-up ? Pourquoi pas ?

Didier, mais comment tu as fait pour t'esnabler ?

Jean-Marc aussi a eu droit au tractage !

Voilà pour la soirée de mercredi. Jeudi, c'était plus cool. Je vous l'ai dit, Dieu, etc. Il fallait être à l'auberge à 17h, pas avant, et avant 18h30 pour assister au coucher de soleil sur les dunes de Merzouga. Entretemps, on pouvait profiter de l'hôtel Xaluca ou préférer se rendre à l'auberge Tombouctou (c'est le même groupe) pour se baigner, faire un tour dans les dunes (l'assistance s'est même permis le luxe de louer des buggies et un guide pour faire les zinzins dans le sable), réussir à s'ensabler (c'est facile, j'ai des preuves) ou carrément ne rien faire. La majorité a choisi cette dernière option. Normal, c'est le septième jour. Dans tous nos rallyes, c'est synonyme de grosse fatigue et on cherche toujours à le faire coïncider avec une journée de repos. Bonne pioche.

Face à l'auberge Tombouctou, les dromadaires attendent paisiblement.

La première fois que nous avons découvert l'auberge Tombouctou c'est par ce côté : nous arrivons de la piste.

Ensuite, c'était tranquille. Une petite pistouille, histoire de se secouer les vertèbres et de remettre les neurones en place, et nous arrivions à l'auberge Belle Étoile et son camp de toiles. Lequel a bien changé. Il fut un temps où les tentes sentaient encore le mouton ou la chèvre, si ce n'était pas du chameau, où les matelas étaient faits de sable, où l'on s'éclairait à la bougie et où on fermait la porte en rabattant un tapis. C'était douche commune, toilette en plein air, un chiotte pour dix... Maintenant, c'est du cinq étoiles, avec un vrai sol, un véritable matelas, des tapis, une salle de bains privative et, tenez-vous bien, la clim. Le grand luxe.

Arrivée à Belle Etoile et son camp en toile.

Tout le monde attend le coucher du soleil..

Au son de la musique gnaoui.

Pour le reste, pas de changement : ambiance conviviale, braseros et musique gnaoui en attendant que la nuit tombe et que l'on passe à table pour se remémorer tous les bons souvenirs que nous avons laissés ici et qui sont réapparus au premier regard. Séquence émotion... Et parce que je suis pudique, je m'arrête là. Ce qui s'est passé à Merzouga reste à Merzouga, comme on dit.