La troupe s'est joyeusement égayée aujourd'hui car, plus les jours passent, plus elle n'en fait qu'à sa tête. Mais comme c'est un peu le principe, on ne va pas se mettre à gronder nos gentils participants, d'autant que nous en avons fait autant ! Au programme était prévue une boucle pour filer jusqu'au désert des Tabernas, le lieu le plus désertique d'Europe où ont été construits trois parcs à thème, sur un modèle équivalent. Des reconstitutions de villages du far-west, avec les spectacles qui vont avec. Mention spéciale pour Oasys Mini Hollywood et son Fort Apache dans lequel de nombreux western-spaghettis ont été tournés. On y trouve même un mini musée de voitures, une collection de véhicules hippomobiles et un parc zoologique. En prime, une bagarre de saloon, une attaque de banque et un duel dans la rue principale...
L'entrée de Fort Apache, l'un des trois parcs d'attractions de Tabernas.
Il peut se passer beaucoup de choses dans le saloon...
La rue principale...
Aïe, des cavaliers arrivent, ce n'est jamais bon signe...
D'autres ont préféré bifurquer sur la mer, du côté de Motril, pour piquer une tête ou simplement faire un peu de bronzette sur l'une des plages qui bordent la Méditerranée. D'autres, dont nous étions, ont choisi de grimper sur la Sierra Nevada pour y trouver un peu de frais (nous avons droit à quelques gouttes de pluie depuis deux jours, mais ça ne suffit pas à rafraîchir l'atmosphère). Direction le Parc naturel de l'Alpujarra et Pampaneira avec ses rues pittoresques aux maisons blanches et aux pavés qui offrent un bon grip pour des montées qui sont sévères, et qui débouchent un peu partout sur des tinao, cette construction typique de l'Alpujarra, sorte de patio semi-privé et semi-couvert.
Certains ont préféré faire une virée sur le bord de mer.
Il y a là de nombreux restaurants où l'on peut déguster la spécialité locale, l'Alpujarreño ou le plat du pauvre que l'on prépare avec les restes (patates en rondelles, oignons, poivrons, jambon, boudin, chorizo, longe de porc et œufs au plat, le tout passé au four). Ou encore le suflé (soufflé) qui est en fait une sorte de piperade gratinée au four avec uniquement des légumes. On y trouve également une fabrique de chocolat artisanal et des magasins qui vendent les Jarapas, d'épais tapis de laine ou avec une trame en coton (mais de plus en plus en synthétique). Ce village et tous ceux qui peuplent l'Alpujarra se méritent parce que ça grimpe sévère mais la récompense est au bout de l'effort, tout comme une température bien plus douce.
Pour notre petit couple d'inséparables, direction la Sierra Nevada.
Les deux clochers de l'église d'Orgiva.
On traverse de superbes paysages dans lesquels les oliviers laissent de plus en plus la place aux amandiers.
Hubert et Agnès ont, eux aussi, choisi la montagne...
Nous voici entrés, à Soportùjár, dans le pays des sorciers... Par chance, on nous prévient...
Une petite ruelle de Pampaneira. Celle-ci est rythmée par des cartouches dans lesquels figurent des citations du poète Federico Garcia Lorca.
Ça commence à grimper, mais ce n'est rien par rapport à ce qui suit !
Des terraos, les cheminées locales que l'on trouve partout, y compris en simple décoration.
Au détour d'un chemin, on peut aussi croiser Daniel et Marie qui jouent les petits vieux en se moquant des touristes qui passent. Nous, en l'occurrence. Ce n'est pas très charitable, hein ?
Demain, ce sera une toute autre histoire. Beaucoup de kilomètres peu agréables sur autoroute, mais il faut bien rallier Tolède...