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Jour 06 - Séville / Cordoue

Tout le monde est bien fatigué. Les suites, sans doute, des deux anniversaires qui nous ont tenus jusqu'à pas d'heure, mais aussi des bornes accumulées depuis le départ avec une étape, celle d'hier, faite sous une chaleur caniculaire. Aujourd'hui, question température, ce n'est guère mieux. Le mercure flirte avec les 35 °C à l'ombre, une ombre que l'on cherche comme des morts de soif. Nous devenons pire que des chameaux. Nous avalons des litres et des litres de cervezas (bières), mais sans jamais étancher notre soif, ni faire de réelles provisions. Les chameaux, eux, font le plein et ça leur profite pendant des jours. Nous, ça nous tient à peine un quart d'heure avant que l'appel du bistrot ne se fasse à nouveau entendre ! C'est pénible à la fin et nos ventres s'arrondissent pesamment. Remarquez, ça a un avantage de taille : dans la piscine, on flotte beaucoup mieux !

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Petite inquiétude pour la 504 de Martial. Un clac-clac quand il tourne à gauche. Mais pas tout le temps. Cela dit, c'est un peu normal, sa voiture est comme la France, elle vire à droite sans même s'en rendre compte et quand elle doit aller à gauche, elle claque des dents et rechigne. Pourtant tout le monde veut travailler moins pour gagner plus. J'avais cru comprendre que c'était une idée de gauche ça, j'ai dû me tromper !

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Départ des Olivier. Toujours de bonne heure et pour tout faire...

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Les Sabater aiment bien rouler seuls. Comme ça, ils peuvent s'arrêter quand ils le veulent et prendre leur temps.

Ce matin, au départ, on sentait bien que la troupe traînait des savates, s'attardait au buffet du desayuno (petit- déjeuner), multipliait les embrassades avec Angelo et Anna qui nous quittent pour poursuivre leur périple en Camper. Il était évident que ça n'allait guère faire de vieux os sur la route et que tous les prétextes seraient bons pour faire des impasses sur le parcours afin de rallier au plus vite la piscine de l'hôtel de Cordoue et son bar bien approvisionné et, surtout, climatisé.

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L'Eglise de Santa Maria à Carmona.

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L'entrée dans la vieille ville de Carmona par la Puerta de Córdoba.

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La nécropole romaine de Carmona, un lieu étonnant...

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Les Chapoulie suivent scrupuleusement le road-book tout en respectant les limitations de vitesse avec soin.

On en a bien croisé qui se baladaient nonchalamment dans Carmona, prenant un café aux terrasses (un cortado, autrement dit, un noisette, moins dur à digérer que l'expresso qui arrache les pâpilles et que l'on vous sert sans verre d'eau, et plus goûteux que l'Americano, tellement rallongé qu'on dirait du jus de chaussette), pas du tout pressés de repartir. Mais ensuite, sur la route, plus personne. Il paraît que quelques courageux ont suivi le road-book à la lettre, passant par Loro del Rio et Palma del Rio avant de visiter l'étonnant château d'Almodovar del Rio, récemment restauré et que l'on voit à de nombreuses reprises dans la série Game of Thrones puisqu'il abrite Haut Jardin de la maison Tyrrel. Mais, à force de prendre son temps, ils ont encore été plus nombreux à se casser les dents sur le joyau de la journée, le site de Médinat-al-Zahra qui fermait à 15h, comme j'aurais dû l'indiquer. En même temps, je ne pensais pas que nos voyageurs y arriveraient aussi tard. Dommage, cette ville construite à partir de 936 et abandonnée parce qu'en partie détruite dès 1010, vaut très largement le détour, tant ses vestiges magnifiquement conservés témoignent de sa grandeur et du talent de ses architectes. Je vous console avec quelques photos que j'avais prises il y a trois ans mais qui restent évidemment d'actualité.

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L'entrée de l'église de Nuestra Señora de Asunción à Palma del Rio.

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Le château d'Almodovar del Rio.

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Apparemment, ça ne perturbe pas la majorité d'avoir fait des impasses. La piscine est, semble-t-il, la récompense espérée par la plupart. Ça tombe bien, l'eau est à 26 °C et le bar la jouxte...

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Quelques images du site de Madinat-al-Zahra, vestiges d'une ville palatiale créée par le calife omeyyade Abd-er-Rahman III al-Nasir à partir de 936 et en partie détruite puis abandonnée en 1010, aux débuts de la guerre civile. Elle fut un centre administratif et culturel de première importance durant sa brève existence et les ruines ont longtemps été enterrées, ce qui en a facilité sa conservation.

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