Hier au soir, il a soufflé comme un vent de folie sur le rallye. Est-ce à cause de mon anniversaire que l'on fêtait avec un jour d'avance parce que ça nous arrangeait ? Ou commençait-on à ressentir les effets dévastateurs d'une journée qui, pour certains, avait été un peu galère. Notamment ceux qui avaient pris le train pour La Spezia et faire les Cinque Terre. Ils n'ont pas eu de chance, il y avait eu un problème sur la ligne (c'est comme chez nous !) et ils ont dû changer un nombre incalculable de fois pour arriver à destination, cinq heures après leur départ de l'hôtel... Alors que d'autres, partis bien plus tard, avaient pu se garer sans problème à Riomaggiore. Va comprendre Charles, un vrai monde à l'envers. Toujours est-il que beaucoup avaient envie de se lâcher, à commencer par l'assistance qui a tenu à revêtir de jolies perruques et porter des ailes d'anges afin de faire le service. Et c'est parti en vrille. Un véritable délire qui nous a rappelé certaines grandes heures en Croatie où l'on n'arrivait plus à parler tellement on riait... Et ça a duré jusque tard dans la soirée. Pas étonnant que, le matin, certains aient bizarrement œuvré, Christophe réussissant à enlever son pneu tout en conservant la chambre à air. Il faut qu'il nous explique comment il a fait...

Elles ne sont pas magnifiques nos serveuses ?

Ça, c'est un beau cadeau d'anniversaire.

Heu, comment j'ai réussi à faire ça ?

Je sens que, ce soir, ça va être un peu plus tendu. D'abord parce qu'au musée Peugeot de San Gimignano, ceux qui sont arrivés après nous se sont fait gentiment mais fermement rembarrés, le musée fermant jusqu'à 15h30. Dommage parce que Daniele Belucci possède une bien belle collection et qu'il parle un très bon français. J'en connais qui sont même descendus de la citadelle à pied et ont dû faire le chemin retour, nous maudissant tout du long. Une bonne heure dans un sens, idem pour revenir...

Certaldo.

San Gimignano.

Et puis, il y a tous ceux qui se sont perdus en cherchant l'hôtel, certains GPS étant manifestement un tantinet taquins, les faisant tourner en bourrique. Bizarre parce qu'il était plutôt facile à trouver, même Google Maps le connaissait et nous y a emmené les yeux fermés... Reste qu'il a fait très chaud, très très chaud sur des routes sympas (pour les paysages, moins pour les suspensions), mais tortueuses qui abaissaient singulièrement la moyenne. Du coup, il fallait faire des choix, car il était difficile de faire Certaldo, San Gimignano et Monterrigioni, et Sienne par dessus le marché. Le tout sans jeter son GPS par-dessus bord. Ainsi va la vie de nos rallyes. Et ça nous met un peu d'animation, sans quoi je n'aurais pas grand chose à vous rapporter chaque soir. Je trouve même que c'est un zeste calme, mais on ne va pas s'en plaindre, on préfère ça à la litanie des pannes qui, statistiquement, commence le cinquième jour. Donc demain... Aïe, aïe, pourvu que l'on puisse conjurer le mauvais sort parce que nous avons à prendre un bateau...

Daniele Belucci nous a fait faire la visite de son musée. Pour le coup, nous avons eu de la chance de voir, notamment, cette Eclipse en cours de restauration.

Un aperçu des routes de Toscane.

Et, pour finir, Sienne. Bellissima Sienna !