Si vous n'avez besoin de rien, faites appel à La Poste. Pas de service, garantie non livré à l'heure et suivi nul ! Disons-le clairement, la pièce qui devait dépanner la Matra 530 de Marc n'est pas arrivée. Mieux, elle est quelque part sur une plateforme colis, mais impossible de savoir laquelle, Colissimo ne vous donnant aucune information en la matière. Une honte ! Pas étonnant que UPS, TNT, Taxi-Colis ou DHL leur bouffent des parts de marché à la manière de crocodiles affamés. Au lieu de faire des produits qui ne correspondent pas à leur métier (banque, assurance, aide à la personne, permis de conduire, ramassage des papiers, et que sais-je encore), on ferait mieux de se remettre en question à La Poste. Ou, plus exactement, de se mettre au boulot. C'est bien beau de gueuler pour réclamer la préservation de son emploi, encore faudrait-il avoir quelque chose que l'on ait envie de défendre. Là, on vous le dit franchement, si vous avez un colis à envoyer, ne choisissez ni Colissimo ni Chronopost. C'est blanc bonnet et bonnet blanc question respect des délais.

Viseu. Beaucoup ont profité du début de matinée calme pour visiter cette charmante cité qui fête les vendanges ces jours-ci.

L'intérieur de la cathédrale de Viseu.

Originale, l'enseigne de ce marchand de peinture.

Du coup, nous avons dû appliquer la méthode 22, méthode à Kiki. Nous avons démonté le bestiau récalcitrant (vous savez, le fameux récepteur d'embrayage) et nous avons très vite compris la source du problème. Coupelle morte. L'intérieur n'était pas très beau, mais nous nous sommes dits qu'après un bon toilage et avec une coupelle neuve, ça devrait le faire. Encore faut-il en trouver. Nous serions en France, nous serions bien embêtés parce que figurez-vous que les accessoiristes autos n'ont plus le droit d'en vendre, des fois qu'on pourrait réparer au lieu de remplacer ! Non, mais ! Pour en trouver, il faut passer par un fabricant qui ne vend pas à l'unité ou tomber sur un gars qui fait encore du reconditionnement de maître-cylindre ou d'embrayage. Il y en a, mais ça ne court plus les rues. Là, au Portugal, à 100 mètres à peine de notre hôtel, il y avait un petit accessoiriste auto. Nous y sommes allés avec la pièce et notre portugais balbutiant (trois mots en tout et pour tout). Les gars ont regardé la pièce, rigolé en voyant la coupelle (on a cru comprendre qu'ils disaient que c'était de la merde), et sorti tout de suite le bon vieux catalogue de coupelles. Celui dont on ne sert plus chez nous, puisqu'on ne peut plus en vendre. Deux minutes plus tard, la coupelle était là. Neuve, impeccable et de marque. Pas une refabrication à deux balles comme on peut en trouver parfois dans des nécessaires de réparation vendus chez nous. Le tout pour un euro ! C'est-y pas beau ?

La Matra 530 sur le plateau, mais ça ne va pas durer.

La preuve ! Didier remonte déjà le récepteur d'embrayage soigné ! 

Marc est donc reparti. Tardivement, comme nous, mais l'esprit un peu plus tranquille pour poursuivre le rallye. Il avait l'intention de passer un peu moins les rapports, mais le parcours incitait, tout au contraire, à jouer du levier tellement il était sinueux et montagneux, au moins jusqu'à la frontière espagnole. Un bon test, en fait. Concluant pour l'heure. Attendons la suite, mais comme nous sommes prudents nous avons pris une deuxième coupelle. On ne sait jamais et à ce prix-là, ce serait bête de s'en priver.

A la sortie de Viseu, sur quoi tombe-t-on ? Une casse. On s'arrête évidemment.

La Rallye appartient au patron. Elle est magnifique !

La route a paru longue à tout le monde. Parce qu'il faisait une chaleur de dingue. Plus de 30 °C à l'ombre, et d'ombre, il n'y en avait pas. Il fallait donc beaucoup boire. De l'eau pour une fois. Et s'arrêter plus fréquemment pour se détendre et chercher la fraîcheur. S'attarder dans un de ces petits restaurants de village, où vous mangez local pour un prix toujours aussi au ras des pâquerettes pour nous, les assiettes étant tellement chargées de victuailles qu'il est difficile de les terminer ! Bref, prendre son temps pour ne pas risquer l'insolation ! Ça nous change décidément du tout au tout avec l'édition du mois de mai !

Il a fallu se ménager de nombreuses pauses aujourd'hui !

Autant le nord du Portugal est vert, autant la Castille est brûlée par le soleil. Nous avec !

Un groupe d'anglais en Bentley (bien plus anciennes que nos belles) fait à peu près le même parcours que nous, mais pas tout à fait dans le même ordre puisqu'ils ont démarré mardi dernier et qu'ils n'ont pas encore été au Portugal.