Your browser does not support JavaScript!
Septembre - Jour 07 - Esposende / Viseu

Il y a des jours, comme ça, où vous avez envie de prendre le GPS et de le jeter par la fenêtre. Ces petites bestioles sont sans doute très pratiques, mais leurs algorithmes ont encore besoin d'être améliorés pour leur apprendre la réflexion et, surtout, à regarder la route. Ils savent lire une carte, oui. Mais vous font parfois passer par des endroits à peine carrossables ou pas du tout adaptés aux voitures. Ce matin, déjà, en quittant Esposende pour Viseu, il fallait bêtement rejoindre l'autoroute pour éviter la circulation dans Porto. Madame GPS (oui, la nôtre s'appelle Catherine) a absolument voulu nous faire emprunter la N13, chargée comme une mule et passant à travers une multitude de villages dans lesquels on se gare à la va-comme-je-pousse, histoire de créer des ralentissements. Comme si la limitation à 50 et les innombrables feux tricolores ne suffisaient pas. Du coup, on a zappé ses conseils et enquillé l'autoroute par un chemin détourné. Et, malins comme des singes élevés en laboratoire par un savant fou, nous avons suivi la carte pour passer d'une autoroute à l'autre et arriver, comme une fleur ou presque, sur la belle route qui longe le Douro. GPS 0 - Humain 1. Non mais...

Iberica

Une croisière sur le Douro ? Une prochaine fois peut-être.

Iberica

Sur les bords de ce fleuve magnifique, pas besoin d'appareillage électronique pour serpenter entre les boucles et c'était tant mieux, tellement le paysage était grandiose et l'on se croisait, se décroisait, s'entrecroisait au hasard des points de vue ou des bistrots (plus souvent des bars d'ailleurs, mais uniquement pour prendre le café, bien sûr), se saluant avec un sourire vissé sur les lèvres. C'est qu'il faisait bon rouler à l'ombre des eucalyptus (une hérésie, soi dit en passant, parce qu'ils la cause des immenses incendies qui ont ravagé le Portugal et on voit bien qu'il en repousse par milliers, à seules fins de récupérer ses feuilles pour l'industrie pharmaceutique), des pins et de quelques chênes rabougris.

Iberica

Les deux Vitesse ensemble !

Iberica

Un pout-pout à l'horizon ? C'est la Pan-Pan !

Iberica

L'église de Cinfaes.

A l'approche de Viseu, bon nombre de participants ont répondu à l'appel du road-book qui incitait à faire un détour pour visiter le musée automobile de Caramulo. Et là, nous avons tous commis la fatale erreur : nous avons programmé le GPS qui s'est vengé d'une force qui incite désormais à la prudence avec cet engin manifestement susceptible. Alors que la route semblait tracée toute droite, il a insisté très lourdement pour que nous bifurquions sur la droite. Le chemin était, soi-disant, bien plus court et bien plus direct. On le voyait, certes, sinueux, mais pas aussi raide en montées (parfois plus de 20 % !), pas aussi étroit, pas aussi mal carrossé et sans la moindre indication. Ni aussi long. Vingt minutes pour faire quatre kilomètres alors qu'au retour, en suivant la route normale, il nous a fallu trois minutes ! Saleté de GPS ! 1 - 0 pour lui... Mais il nous a mené à bon port, bien qu'on ait voulu le jeter par la fenêtre plus d'une fois ! Grrrr...

Iberica

Iberica

Porsche 550 Spyder.

Iberica

Pegaso Z102B.

Iberica

Bugatti 57 Stelvio.

Iberica

Iberica

Fiat Tipo 1.

Iberica

Alba Sports.

Iberica

Ipa 300.

Iberica

Cela dit, la visite du musée valait bien ce désagrément, car il contient quelques petits trésors, en plus de l'exposition consacrée à Porsche qui fête ses 80 ans. Notamment une Alba, voiture de course conçue par Antonio Augusto Martins Pereira, un pilote portugais richissime, et dont trois exemplaires ont été réalisés dans les années 50, les dernières barquettes étant même équipées d'un épatant moteur original, tout alu, à deux arbres à cames en tête et double allumage. A ses côtés, on découvre une autre curiosité portugaise, l'Ipa 300 imaginée en 1958 par Joao Montero de Conceiçao pour offrir à ses concitoyens une petite auto 2+2, équipée d'un moteur britannique Anzani (2 cylindres de 15 HP). Restée malheureusement, comme beaucoup de ces projets, à l'état de prototype. Le musée rend également hommage aux Bugatti, Ferrari, De Dion, Darracq, Pegaso, Fiat (rare Tipo 1 de 1909) ou Benz, dans un mélange entre ancêtres et après-guerre tout à fait réjouissant. Surtout quand on sait que ces autos sont toutes... roulantes. Comme les nôtres d'ailleurs, même si la Matra 530 de Marc est toujours aussi malade de son embrayage... et qu'on n'a toujours pas reçu la pièce qui permettrait de la réparer définitivement... Croisons les doigts, demain sera un autre jour...


A lire aussi