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Mai - Jour 10 - Ségovie / Burgos

Hier au soir, les blessées étant nombreuses à venir faire panser leurs plaies après l'effroyable apocalypse qu'elles avaient traversées. Pour l'essentiel, de petits bobos, essentiellement dus aux efforts que les mécaniques avaient fournies pour assurer la grimpette dans une purée de pois et un déluge dignes des plus antiques étapes du passé (certains ont eu plus de chance, passant après l'orage, constatant juste les dégâts). Mais ce matin, alors que la grisaille masquait en grande partie la ville de Ségovie et sa superbe cathédrale, tout le monde est reparti, sourire aux lèvres, espérant que la météo serait plus clémente, ce qui a été très largement le cas puisque nous n'avons essuyé quelques gouttes qu'à l'arrivée. Et encore, à l'heure où la plupart visitaient la sublime cathédrale, bien à l'abri de ses voûtes ouvragées. Un pur chef d'œuvre architectural qui prouve, une fois encore, que si les religions sont capables du meilleur comme du pire, la beauté de ses réalisations traverse les siècles avec volupté pour témoigner de la richesse du clergé. A bien y réfléchir, rien n'a vraiment changé en un millénaire. Les nantis se font construire de belles demeures (en l'occurrence, ici c'était l'église et ses nababs, parce qu'il faut bien appeler un chat un chat), dépensant sans compter l'argent des pauvres (ici, des impôts prélevés sur les récoltes par exemple, obligatoires ceux-là et d'autres, tout aussi importants, volontaires à travers les quêtes, les nombreuses messes sollicitées ou les dévotions aux multiples saints). Lesquels fabriquaient ces monuments destinés à sauver l'âme de ceux qui finançaient et s'y faisaient enterrer pour certains, au péril de leur vie. Alors oui, le résultat est magnifique, les artisans de l'époque apportant leur talent à cet édifice hors normes, mais le mécréant que je suis a toujours un arrière-goût dans la bouche lorsqu'il visite ce genre d'endroit...

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Même la 203 de Laurent s'est mise à ratatouiller : jeu aux soupapes trop faible sur deux cylindres.

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Prévoyant, Michel contrôle son niveau de pont.

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Ce matin, la Peugeot 504 de René s'est également mise à renâcler. Filtre à essence en partie colmaté...

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Dommage, c'est terminé pour la Frégate de Chrisitan. Siège de soupape dégagé !

Mai revenons à nos braves montures parce que l'une d'entre elles ralliera l'arrivée et son domicile sur plateau. La Frégate de Christian qui n'est vraiment pas payé de retour après avoir largement contribué à la remise en état de celle de Claude. Comme sur le Tour en France, c'est un siège de soupape qui a dégagé. De quoi être dégoûté et de valider l'adage qui commence à circuler dans la caravane qui veut que si tu pars en Renault, tu reviens sur plateau. Vieille antienne qui vaut bien "si tu pars en Peugeot, tu reviens à vélo". Désespérant et son épouse parle d'acheter une DS pour remplacer cette Frégate qui les lâche. Encore qu'il ne faut pas non plus qu'ils se plaignent de trop parce que nous allons pouvoir la rapâtrier chez elle, à Hendaye, juste après la frontière. C'est (presque) sur notre route de retour. Un moindre mal donc parce que s'il avait fallu la ramener dans la Meuse ou en Belgique, c'eût été autrement plus problématique... Or donc, à la veille de l'arrivée, il y aura une blessée si gravement atteinte qu'elle ne pourra pas franchir la ligne de sa propre volonté. Il y avait bien longtemps et on espère bien que ce sera la seule...

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Jusqu'où vont nicher les cigognes !

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Un rayon de soleil ça change tout, mais celui-là a été fugace et unique !

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La cathédrale de Burgos, la troisième plus belle d'Espagne.

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